TEST - Samsung Galaxy S9 : l'évolution imparfaite

Peu de souci à se faire quant aux performances du Galaxy S9. Nouveau fleuron sud-coréen, l'appareil s'en sort très bien, peu importe les tâches qui lui sont confiées. Il est ainsi possible de jouer, visionner des vidéos, et faire plusieurs choses en même temps sans rencontrer de problème. Toutefois, passer en définition WQHD+, même en mode performances, peut impacter le taux de rafraîchissement et occasionner quelques chutes d'images sur certains titres les plus demandeurs. Par ailleurs, des problèmes de modélisation sont à souligner dans certains jeux, au niveau des textures qui sont mal ou pas du tout appliquées (dans Micro Machines, les modèles 3D apparaissent démunis de couleurs).

Passée au banc d'essais, notre unité a vraiment pas mal chauffé après certains tests, fort heureusement la dissipation se fait assez rapidement. Les résultats sont satisfaisants et dans la plupart des cas meilleurs que la concurrence.

Par curiosité, nous avons comparé avec le Galaxy S8, et les résultats sont mitigés. Sur certains tests, les valeurs sont à peine meilleures que le précédent modèle. Pour aller plus loin, nous avons sélectionné la variante Snapdragon 845 (destinée aux marchés américains, chinois et japonais) à celle équipée du Exynos 9810 maison (Europe et le reste de l'Asie), il en ressort une différence édifiante ; la puce de Qualcomm serait meilleure que celle de Samsung.

Un comportement et des performances variables selon le SoC.

Sachant que le fondeur et le constructeur savent tous deux parfaitement gérer la conception de leurs SoC, l'explication la plus plausible serait que la firme asiatique n'aurait pas réussi à aussi bien optimiser son Exynos 9 Octa en hautes performances que n'en est capable le S845.

Pour ce qui est de la partie audio, le Galaxy S9 se met à la page et supporte officiellement le son stéréo en écoute externe (plus besoin de bricoler) puisque le haut-parleur en façade, principalement utilisé pour les appels, est aussi actif pendant la lecture de contenu multimédia, ce qui donne une immersion probante en jeu avec le téléphone entre les mains, même si le dispositif secondaire reste nettement moins punchy que le principal haut-parleur situé dans la tranche inférieure. Il suffit de couvrir le bas de l'appareil avec le doigt (cela arrive souvent inconsciemment lorsque l'appareil est maintenu en mode paysage) pour se rendre compte du rapport de puissance. Néanmoins, l'expérience n'est pas désagréable, bien au contraire.

L'intégration native du Dolby Atmos est un plus que certains utilisateurs apprécieront, tandis que d'autres audiophiles crieront au massacre. Eh bien, c'est également ce genre de réflexion pour les écouteurs fournis dans la boîte et estampillés AKG (plus ou moins identiques à la paire d'intra-auriculaires fournie avec le S8) : gage de qualité ou effet placebo... De notre côté, nous ne sommes pas vraiment convaincus, le son est moyen, voire un peu trop plat. Bref, à placer dans la catégorie « accessoire qui peut dépanner ».

Concernant l'accroche réseau, nous avons une compatibilité complète pour l'Europe avec toutes les bandes requises, ce qui permet de capter la 4G assurément partout où elle est disponible. D'ailleurs, le Galaxy S9 est plus qu'opérationnel dans ce domaine grâce à son modem permettant théoriquement de dépasser le Gbit/s (pas atteignable vu les infrastructures limitées actuellement proposées). Embrayons ensuite sur les capteurs : le GPS tourne comme un coucou, réception parfaite et continue, zéro erreur ou décrochage. Pour le capteur d'empreintes, celui-ci fonctionne aussi comme attendu, nous pourrions toutefois regretter (comme évoqué en page précédente) son positionnement qui laisse à désirer et sa surface pas très pratique pour les gros doigts. En façade, n'oublions pas le scanner d'iris doublé du capteur photo avant autorisant des méthodes de déverrouillage supplémentaires. Aux dernières nouvelles, le système est sécurisé (à moins que votre jumeau emprunte votre téléphone ?), mais pas des plus efficaces puisqu'il faut d'abord réveiller l'appareil, se faire dévisager pour ensuite se voir garantir l'accès au terminal, le tout avec une certaine latence. Rien ne vaut donc un déverrouillage au doigt et à l'œil.

Parlons autonomie, un point essentiel. Le fleuron dispose d'une batterie 3 000 mAh, mais la gestion de l'énergie n'est absolument pas optimisée. Très étonnant pour un smartphone de ce rang. Évidemment, pas de miracle, cela dépend aussi de votre utilisation et du mode d'économie d'énergie sélectionné. D'emblée, pour obtenir une bonne durée de vie générale, l'utilisateur doit se plonger dans les paramètres à la désactivation de choses superflues : apps préinstallées, services inutiles, géolocalisation en mode téléphone uniquement, analyse des réseaux Wi-Fi/Bluetooth environnants, Nearby). L'affichage permanent – AoD pour Always On Display – consomme malgré tout, surtout en luminosité automatique. Le niveau moyen du mode économie d'énergie permet de gagner de précieux pourcentages en influant sur certains paramètres prédéfinis. Les seules solutions extrêmes pour tenir avec certitude les 24h sont donc d'utiliser le smartphone avec parcimonie, activer le mode d'économie maximal (simplifiant au passage le fonctionnement du téléphone) ou se résoudre à l'inéluctable recharge sur batterie externe/secteur (0 à 100 % en environ 1h49 avec un équipement standard et 1h36 avec le chargeur rapide fourni). À noter que le terminal est compatible avec la charge sans fil. Dans tous les cas, il est décevant de ne pas pouvoir profiter pleinement du flagship qu'est le Galaxy S9 sans devoir se demander s'il tiendra le coup avant d'avoir fini la journée, et la question en devient existentielle pour qui enchaîne sur une soirée.