TEST - Doom 3: BFG Edition - Retour gagnant pour la trilogie initiale ?

Même s'il fait abstraction de son héritage, le gameplay de Doom 3 reste quand même suffisamment solide pour combler un joueur d'aujourd'hui. Le jeu reste plaisant à parcourir, malgré sa linéarité. Le travail sur l'immersion, bien que prévisible et convenu, reste suffisamment efficace pour captiver le joueur pendant la quinzaine d'heures que dure le jeu.

La bande-son est d'ailleurs efficace, avec un doublage intégral et des bruitages crédibles. L'atmosphère sonore angoissante de la station de l'UAC est bien restituée, même si certains dialogues ont parfois tendance à s'enchevêtrer et que certains doubleurs surjouent un peu. 

Fait rare de nos jours dans le domaine des FPS, Doom 3 jouit par ailleurs d'une durée de vie honnête. Jugez plutôt : 15 heures sont nécessaires pour boucler la trame principale. Ce qui est toujours appréciable alors que certains FPS se terminent en moitié moins que cela.

L'extension et autres contenus annexes ajoutent quelques heures à ce total, ce qui porte le tout à une vingtaine d'heures. Conséquence directe de la très forte présence des scripts, la rejouabilité est quasi-nulle.

À moins de refaire le jeu en une difficulté plus élevée, il n'y a pas d'autre raison de rejouer à Doom 3. Le multi limité à 4 joueurs est en effet totalement anecdotique et n'apporte rien à l'intérêt global du jeu.

Doom et Doom II rajoutent encore quelques heures. Pas d'histoire, pas de mise en bouche, les deux premiers Doom démarrent le nez dans l'action et le fun est immédiat. Au vu de leur gameplay intemporel, les deux FPS du millénaire passé sont probablement les deux qui s'en sortent le mieux dans l'histoire. Empreints de classicisme, mais efficaces, ceux-ci procurent un plaisir de jeu direct.

Que dire de Doom 3: BFG Edition ? Avec un prix de 40 euros, et au vu des maigres changements apportés, difficile de ne pas se sentir lésé. L'intérêt premier (et le seul aussi probablement) de cette compilation est de réunir sous un même toit les trois opus de la trilogie originale, ce que cette édition BFG ne manque pas de faire.

Pour conclure, cette compil' est à réserver aux fans de Doom atteints de ''collectionite aigue'', ou aux joueurs plus jeunes qui ne connaîtraient pas la série et souhaiteraient avoir un aperçu de ce qu'elle peut offrir.

Pour les autres, c'est du vu et revu. Les possesseurs de PC trouveront de meilleurs rendus avec les mods et les trillions d'autres packs de textures que la communauté de passionnés a su fournir depuis le temps, les joueurs Xbox 360 peuvent acquérir les deux Doom séparément sur le XBLA et user de la rétrocompatibilité pour Doom 3: Ressurection of Evil (une dizaine d'euros en occasion). 

Coté PS3, cette compilation se révélera peut-être plus avantageuse au vu de la non-disponibilité des trois opus séparément sur la console de Sony. La note finale dépend donc grandement de la plateforme.

Graphismes : tuerie graphique d'antan, le jeu accuse son âge après huit ans. Le rendu final est surtout décevant au vu de la paresse des développeurs qui nous livrent un simple lissage HD sans réelles modifications profondes.

Bande-son : les bruitages sont efficaces, le doublage intégral reste correct. Doom 3 s'en sort bien, notamment grâce à son ambiance sonore flippante qui fait toujours mouche.

Jouabilité :  même après une quasi-décennie, la prise en mains est impeccable et intuitive.

Durée de vie : 15 heures plus une demi-douzaine pour le reste. Doom 3 s'en sort bien. Dommage que le mode multijoueur ait été l'objet de si peu d'attention et que le jeu jouisse d'une rejouabilité quasi-inexistante. Doom/Doom II enrichissent par leur présence la durée de vie d'une douzaine d'heures et bien plus si le coeur s'y prête. Le total est donc bien au-delà des canons du genre. Le gros point fort de cette édition à n'en pas douter.

Scénario : Seul survivant dans une base après que le contrôle de celle-ci échappe à ses résidents. Scénario conventionnel et sans surprises. Venant de Doom, cela ne surprendra personne.