TEST - Ratchet & Clank : un vrai faux reboot sur PS4

Quand Insomniac Games avait annoncé un reboot de sa saga Ratchet & Clank pour accompagner la sortie d'un film revenant sur les origines des deux héros, il y avait de quoi s'interroger.

Au final, ce premier épisode de la saga sur PS4, qui s'intitule simplement Ratchet & Clank, offre une approche particulière de la franchise. Ici, les aventures du lombax et du robot ont été adaptées en holofilm au sein même de l'univers, et c'est le Capitaine Qwark qui va ici nous raconter sa vision des évènements, lui qui joue pourtant un rôle d'antagoniste dans l'histoire. Ainsi, ce remake, ou reboot, ou ce que vous voulez, n'en est pas vraiment un, et permet à ce chapitre de rester « canon ».

Mais au-delà de cette habile pirouette scénaristique qui permet de faire du neuf avec du vieux tout en faisant du vieux avec du neuf, que vaut réellement ce « nouveau » Ratchet & Clank ? La réponse, maintenant !

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Sortons directement l'épine du pied : en termes de gameplay, Ratchet & Clank n'a rien d'une révolution. Même les évolutions sont assez discrètes, se contentant d'étoffer en genre et en nombre des pratiques déjà établies dans l'écosystème de la licence. Rentrons dans le vif du sujet. Ratchet & Clank est un jeu de plateformes, un vrai. Il nous propose un savant mélange de combats nous faisant utiliser des armes loufoques et de phases d'aventure où nous devons progresser dans un environnement ouvert, avec les accessoires mis à notre disposition.

En termes de gameplay, Ratchet & Clank n'a rien d'une révolution.

Durant les séquences orientées action, concrètement, le mot d'ordre consiste à tirer, tirer, tirer et encore tirer. Quel que soit le mode de difficulté choisi, les cibles demandent tout de même pas mal de munitions pour être éliminées, et il faut donc souvent maintenir la gâchette enfoncée pour venir à bout d'un adversaire ou d'un groupe d'ennemis. Le choix de l'arme est lui aussi crucial. Portée, puissance, vitesse de tir, précision : si aucune arme n'est clairement classée suivant ses forces et faiblesses, vous allez vite découvrir les atouts de chacune. Cette maîtrise de l'arsenal est utile pour ne pas trop subir les combats, et parfois essentielle dans les affrontements les plus tendus. La roue de sélection des armes est ainsi très souvent sollicitée, tant chaque situation appelle presque à l'utilisation évidente d'une arme précise, s'il nous reste des munitions.

Et bien évidemment, ces machines létales ne manquent pas de folie, et représentent à elles seules l'un des principaux attraits de l'expérience : du simple lance-flammes de proximité au lance-missiles pouvant viser plusieurs cibles, en passant par le Groovitron pour faire danser nos ennemis et les rendre temporairement inoffensifs, le M. Zurkon qui servira de robot de soutien pendant quelque temps, ou le sniper, tout y passe. Mais chacune de ces armes est représentée avec une scénographie qui rend chaque assaut épique et/ou loufoque, avec en prime des animations explosives qui englobent tout l'écran et rendent clairement les combats jouissifs. Toujours dans les scènes d'action, il ne faut surtout pas oublier d'esquiver tout ce qui arrive vers nous, car face à cette intelligence artificielle offensive, les points de vie dégringolent assez vite, surtout en mode difficile. Ratchet & Clank a beau être un jeu familial, il peut donc représenter un défi plus que sympathique en plaçant la difficulté là où il faut.

L'autre moitié de l'expérience est dédiée à l'aventure et à l'exploration, qui nous amènent à visiter différentes planètes librement accessibles. Là encore, variété et fun sont au rendez-vous, avec des doubles sauts, un swingueur, des glisso-bottes, des bottes magnétiques, une tenue de plongée, des rails à emprunter, des propulseurs horizontaux et verticaux... Tous les déplacements se font de manière fluide et dynamique, sollicitant toujours l'attention du joueur pour éviter les assauts ennemis et les pièges de l'environnement. Comme dans tous les jeux du genre, certaines zones sont uniquement accessibles avec des accessoires idoines et il faut alors les débloquer, via les quêtes principales ou les objectifs annexes, pour ensuite revenir sur nos pas et profiter des secrets que ces endroits renferment.

Bien évidemment, ces deux composantes du jeu s'entremêlent en permanence et, sauf cas rares, vous ne resterez jamais plus de quelques secondes sans combattre, ni quelques secondes sans sautiller partout, de plateforme en plateforme. Il faut en plus ajouter à cela quelques énigmes pas si simples pour ouvrir des portes avec un accessoire dédié, et des pans de jeu entiers avec Clank où nous devons résoudre des casse-têtes en emmenant des robots aux fonctionnalités différentes à des endroits précis. Ces deux systèmes apportent certes encore plus de variété au gameplay, mais, honnêtement, cassent un peu le rythme effréné de l'aventure. Quelques passages spéciaux sont aussi disponibles, comme des courses en hoverboard à difficulté croissante et loin d'être aussi faciles qu'il n'y paraît, voire un peu mal calibrées.

Auxance M. (White Cloud) Rédacteur - Testeur
Doté d'une culture pop à toute épreuve, passionné de musique qui fait boom boom, adepte de séries comiques en tout genre, étudiant à mes heures perdues, joueur régulier de Pokémon et de FIFA.
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