TEST - Ratchet & Clank: All 4 One - L'œuvre de Dumas revisitée

Seul ou à plusieurs, nous affronterons de nombreux types de créatures, toutes plus étranges les unes que les autres, ainsi que des robots que nous n'aimerions vraiment pas avoir chez nous, même pour passer l'aspirateur. Pourtant, ces doux et affectueux (nous supposons que dans une autre vie, du moins, ils l'étaient ?) personnages répondent pour la plupart au nom de "larbins", plutôt paradoxal pour des robots incapables de faire le ménage correctement. Au fur et à mesure que nous avançons dans l'aventure, les ennemis deviennent de plus en plus coriaces, ce qui pourrait poser problème à bon nombre de joueurs, tant les caractéristiques de certains d'entre eux sont particulières. Par exemple, il est impossible de se débarrasser d'une tourelle à protons en l'attaquant de front. Il faudra au contraire passer derrière le bouclier et dégommer le petit bonhomme qui la dirige. Il en est de même pour les larbins-sentinelles qui disposent d'un rayon laser et qui se déclenchent automatiquement quand nous passons dans son champ de vision.

Cependant, et c'est là que notre fierté reprend le dessus, nous pourrons aisément exterminer tout ce petit monde grâce à nos armes et gadgets spécialement conçus pour cet épisode. Certaines sont déjà connues des fans de la série, comme Mr Zurkon, le Va-t-en-Guerre (auparavant connu sous le nom de Négociateur) ou le Combustor, d'autres en revanche sont totalement inédites, comme le Pacificateur (qui permet ni plus ni moins de transformer nos ennemis en ruminants), la Longe à Fission Darkstar ou le Camoufleur. Au total, une quinzaine d'armes sont disponibles, toutes pouvant être améliorées moyennant quelques dizaines de milliers de boulons. Ajoutons à cela les quelques gadgets comme le Réacteur Dorsal, le Lanceur de Globules et le Réflecteur, et nous obtenons une bonne diversité, sans pour autant trop en avoir et ne plus savoir où donner de la tête. Les phases de gameplay où nous utilisons le Réacteur Dorsal sont par ailleurs parfaitement réalisées et donnent une bouffée d'air frais au titre que nous apprécions à sa juste valeur.

Les larbins-sentinelles en action

Passons à présent à la jouabilité, en évoquant dans un premier lieu le mode solo du jeu. Si nous apprécions le fait d'avoir un partenaire pour nous aider lors de certaines scènes (pour se débarrasser des tourelles à protons par exemple), le fait d'être deux peut réellement devenir un calvaire lorsqu'il s'agit de se déplacer. Nous avons rencontré tout au long de notre périple de nombreux bugs, dus en majorité à une IA malheureusement parfois trop stupide pour comprendre qu'il ne faut pas sauter dans le trou, mais sauter au-dessus du trou. Une nuance apparemment mal comprise par les développeurs d'Insomniac et qui pénalise énormément dans les phases de plateforme. De plus, nous avons souvent eu une impression de blocage de la caméra, étant donné que notre partenaire a parfois décidé de ne plus avancer, disons même de ne plus rien faire tout court (nous avons vu Clank se tourner les pouces en restant assis sans bouger), et que les touches et , normalement assignées dans le but de le rejoindre, n'ont aucun effet. Pire, il est arrivé plusieurs fois qu'appuyer sur ces touches nous envoie purement et simplement dans le vide, ou nous coince dans les murs. Un gros point négatif donc, qui rebutera certainement plus d'un joueur, même fan de la série.

En revanche, pour ce qui est du multi, la coopération est vraiment agréable et sympathique, et les niveaux s'enchainent sans même y penser. Les boulons sont multipliés par deux (pratique pour un certain trophée, que les chasseurs reconnaîtront), et le fun aussi ! Les fous rires sont loi et, tout le monde le sait, il est bien plus marrant de dégommer du robot à plusieurs que seul devant son écran. Bien entendu, il faut faire attention à ne pas semer ses partenaires afin que tous restent dans le champ de vision de la caméra. Nous avons subi à de nombreuses reprises ce cadrage parfois maladroit, qui projette l'un de nos partenaires dans le vide juste parce qu'il n'allait pas aussi vite que les autres, rendant la tâche difficile aussi bien aux uns qu'aux autres, qui ne peuvent plus avancer tant que celui (ou ceux) qui sont morts ne sont pas revenus dans le monde des vivants. Malgré ce léger point noir, il faut rendre à César ce qui appartient à César ; Ratchet & Clank: All 4 One est un bon jeu et nous prenons plaisir à faire ou refaire certains niveaux, parfois simplement pour rire un bon coup entre amis et se moquer de ceux qui ne parviennent pas à passer tel ou tel passage. Susceptibles s'abstenir.