TEST - PSVita : la console de Sony auscultée par PSVitaGen

Comment rivaliser dans ce monde où les jeux vidéo portables s’invitent aujourd’hui plus facilement sur un téléphone qu’une console de poche ?  Les casual gamers passeront sans doute leur chemin tandis que les fanas de nouvelle technologie seront comblés par ce nouveau bijou. Sony lance enfin sa contre-attaque face au géant Nintendo en proposant un objet de qualité.

Que dire au final de cette console ? Bien que la finition nous paraisse familière, il faut l’avouer, le design de cette nouvelle bête est vraiment superbe et reste en parfaite adéquation avec la gamme des produits que propose Sony.

La prise en main est donc plus que correcte même si le second joystick peut gêner par moment ainsi que la taille des touches Start et Select. L’écran tactile répond pleinement aux commandes et le touchpad arrière, quant à lui, est soit trop sensible, soit manque de précision. Mais c’est sans doute aux développeurs de s’adapter pour le coup aux fonctionnalités de la petite.

Une fois allumée et un jeu lancé, nous sommes submergés par la beauté de l’image. Nette, colorée et lumineuse, le seul petit défaut reste et restera toujours le contre-jour. Jouer en plein soleil est clairement impossible. La nouvelle interface, le Live Area, est intuitive et les applications sont toutes aussi faciles d’accès. Comme pour se titiller les narines du nez, la navigation se fait du bout du doigt. En parlant des logiciels installés, nous nous attendions à un peu plus de « jeux » en solo pour tâter le tout. Mais ne soyons pas rabat-joie puisque la firme nous propose dès le début une panoplie de démos à télécharger sur le PlayStation Store. De quoi s’amuser quelques heures.

Le line-up proposé au lancement est bien sympathique. L’argument numéro un est sans contexte Uncharted: Golden Abyss, mais Sony aurait pu proposer un peu plus de titres accrocheurs dès le début et moins de « déjà-vu ». Quoi que, d’ici-là, nous allons profiter dès le 22 février d’une flopée de futurs hits à nous en exploser la rétine.

Quoi d’autre ? Pas « d’effet 3D » pour rivaliser avec la concurrence ? La console n’a nul besoin de cela et n’a pas à rougir puisqu'elle propose d’autres fonctionnalités plus qu’attirantes, à savoir le fait de pouvoir jouer à un jeu PS3 via «  la lecture à distance » (NDLR : toujours pas disponible au passage).

D’autre part, nous avons ici pour le prix d’une console de salon, une console portable… De quoi pleurer quelques minutes, mais au final la PSVita vaut son pesant d’or. C’est comme posséder son monolithe noir mais dans une poche. L’autonomie peut varier selon les réglages mais la petite peut tenir entre 3h30 et 5h00. Le gros point noir vient du transfert de données/fichiers du PC vers la console (et vice versa). Nous sommes obligés de passer cette fois-ci par un logiciel intermédiaire pour « naviguer » dans sa carte mémoire. De plus, tout doit passer obligatoirement par une connexion internet… officiellement. Carton rouge du coup pour Sony en espérant que nos amis de l’Est lâchent un peu plus de lest à l’avenir concernant ce point.

Alors, achat ou pas ? Sincèrement, la belle a de quoi séduire et se priver de pouvoir jouer n'importe où avec des jeux du niveau de la PS3 serait bien dommage. Quoi de plus fun que de chasser du trophée dans le métro ou encore de profiter d'une pause pour aller se frotter en multijoueur contre le monde entier ? Sony a vraiment bien travaillé et offre une belle machine aux joueurs en ayant réussi le pari de proposer une vraie console qui, en plus des boutons physiques, possède aussi le meilleur des technologies tactile et de détection de mouvements. Ne boudez pas votre plaisir et si votre budget le permet, c'est le cadeau qu'il faut s'offrir avant la fin du monde le 21 décembre prochain.