TEST - Professeur Layton vs. Phoenix Wright: Ace Attorney – Le cross-over ultime entre en scène
par Auxance M.Professor Layton VS Ace Attorney : Quand deux des meilleures licences des portables de Nintendo s'associent, c'est forcément pour le meilleur.
Inutile de se le cacher, Professeur Layton vs. Phoenix Wright: Ace Attorney, ce n'est ni plus ni moins qu'un Professeur Layton avec son lot d'énigmes et des phases de procès à la Phoenix Wright. Ainsi, toute la sauce de la franchise de Level-5 est présente lors des phases d'exploration avec l'écran tactile, accessible pour diriger notre loupe d'enquêteur sur les décors visibles sur l'écran 3D, idéale pour notre avancée, nos recherches d'énigmes… et notre collection de picarats, la monnaie pour se faire aider lors des casse-têtes et même lors des procès.
Le cross-over reprend le gameplay des deux jeux en perdant quelques fonctionnalités en route, mais en y ajoutant de nouvelles.
Entre les recherches et les discussions, nous sommes donc amenés à résoudre des énigmes en tout genre – soixante-dix au total – qui font ici toutes davantage appel à l'expérimentation, sans forcément d'échec, et aux nombreux essais, qu'à la véritable réflexion face à un problème donné. Ces séquences sont désormais plus dynamiques, mais perdent un peu de leur difficulté et, par extension, de leur aspect « casse-tête », qui nous demandait auparavant très souvent de se poser longuement pour sortir une unique réponse qui se devait d'être bonne. Quelques énigmes, beaucoup trop rares, font même appel aux compétences de Phoenix pour mettre en lumière les contradictions, dommage que cette idée n'ait pas été poussée plus loin.
Dans le cadre de certains chapitres, nous retrouvons Phoenix au barreau. Ici, plus question de récolter des indices lors de longues phases de recherche comme dans la série principale, toutes les preuves nous sont soit données au cours du procès, soit au cours de notre aventure avec Layton. Si vous connaissez la saga des jeux d'avocat, pas de surprise, la recette est la même et fonctionne toujours autant : au fil des témoignages des différents appelés, nous devons confronter des preuves du dossier avec certains de leurs propos, ou les attaquer sur des déclarations troubles pour faire jaillir des incohérences. Le nombre d'erreurs est encore une fois limité, et il faudra faire très attention à ne pas trop jouer avec notre limite de fautes, étant donné que le Game Over est synonyme… de recommencement du procès pour le joueur. Oui, oui, les développeurs ont tenu à nous faire rejouer des dialogues entiers, parfois durant de longues minutes voire dizaine de minutes, même en passant les discours au plus vite, juste pour respecter le concept du Game Over, qui n'avait pourtant ici pas lieu d'être. Il est possible de sauvegarder à tout moment, si vous oubliez toutefois de le faire, vous subirez ce châtiment avouons-le bien stupide duquel personne ne sortira grandi, mais plutôt frustré.
Plusieurs nouveautés permettent cependant de dynamiser un peu ces phases souvent longues mais intéressantes, qui souffrent toujours du problème récurrent, « j'ai le bon indice derrière mon écran, mais je ne sais pas précisément quand le sortir ». En effet, dans cet environnement fantastique régi par des règles différentes du monde que nous connaissons, et où tout le monde même le juge veut voir les sorcières condamnées au bûcher, plusieurs témoins peuvent comparaître à la barre en même temps. Il est alors possible d'interroger des témoins qui réagiraient aux énonciations d'autres témoins, ou de mettre en contradiction leurs propos avec ceux d'un autre. Nous avons aussi accès à une nouvelle gamme d'indices, les sorts, dont les modalités d'utilisation précises feront naître quelques incohérences.
En somme, le cross-over reprend le gameplay des deux jeux en perdant quelques fonctionnalités en route, mais en y ajoutant de nouvelles, qui auraient pu être poussées un peu plus loin. Amoureux de la justice, fanatiques des enquêtes et nouveaux venus y trouveront néanmoins un plaisir certain, mais un tout petit peu en deçà que ce que propose chaque série indépendamment.
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Excuse nous, excuse nous, on est pas trop au taquet à 3h du mat tu vois...