TEST - Professeur Layton vs. Phoenix Wright: Ace Attorney – Le cross-over ultime entre en scène

Pour faire naître une histoire de cette qualité, il fallait mettre le paquet sur la mise en scène, et le titre n'en manque clairement pas. Afin d'apporter du relief aux nombreux moments dramatiques que comporte ce scénario riche en rebondissements, nous avons droit à une palanquée de cinématiques à l'esthétique léchée, lisse, qui prennent, dans tous les sens du terme, une nouvelle dimension avec l'écran supérieur. Même son de cloche pour les décors en général, qui bénéficient d'une profondeur de champ à plusieurs niveaux exaltante.

Une esthétique mémorable, vieillotte et colorée.

Les personnages bénéficient d'animations nombreuses, laissant penser qu'ils sont toujours en mouvement et pleins de vie, alors que nous ne verrons jamais plus bas que leur buste lors des phases de jeu. Seules quelques rares saccades se font ressentir sur les mouvements précalculés, et c'est sûrement la seule ombre au tableau que nous pourrions trouver aux graphismes du projet, qui bénéficient en outre d'une esthétique mémorable, vieillotte et colorée.

Pour mettre en lumière les évènements clés, nous avons même droit à de nombreux doublages plus que décents, en français, qui renforcent leur tonalité dramatique. Certains seront déçus de voir que tous les dialogues n'ont pas été mis en valeur par la présence d'une voix pour donner vie au texte, d'autres se contenteront de ces lignes qui laissent après tout la place à l'imagination et au rythme de lecture de chacun. Les thèmes sont tout aussi réussis, des envolées épiques au petit fond sonore discret mais entraînant : les musiques étant ainsi toujours dans le juste ton, n'hésitant pas à devancer, suivre ou encadrer tout ce qui se passe à l'écran.

Un petit mot en passant sur la durée de vie : il nous a fallu une vingtaine d'heures pour compléter l'aventure principale, en accomplissant toutes les énigmes. Un nombre conséquent, certes, et qui permet de mettre en place une unique histoire idéalement étoffée sans faire preuve de trop de longueurs, mais qui aurait gagné à proposer plus de casse-têtes et à peut-être « densifier » les séquences de procès, parfois trop longues et étalées. Être bloqué pendant plusieurs minutes sur un aspect pointilleux voire inutile peut en effet agacer, même en sachant que celui-ci fera toujours ressortir quelque chose de plus gros. Il est aussi regrettable qu'il n'y ait pas davantage d'énigmes, surtout en fin de partie, où nous aurions aimé avoir une raison de rester accrochés à notre console. La rejouabilité est en effet nulle ou presque dans ce genre de titre.