Prey : C'est l'histoire d'un jeu qui copie System Shock, BioShock et Deux Ex, mais au final, fait-il mieux ?
Prey veut clairement être le BioShock du futur dans son aspect esthétique, mais pour le gameplay, c'est du côté des Deux Ex modernes qu'il faut se tourner. Alors oui, le titre est un FPS, mais pas question de foncer tête baissée dans le tas. Déjà, parce qu'à moins de jouer en Facile, vous allez vous faire éclater par les Typhons très rapidement, et ensuite, parce que vous aller vite finir à court de munitions. Eh oui, pas simple de survivre dans une station spatiale en perdition.
La dimension RPG est bien là.
Bon, ce n'est pas non plus du Dark Souls, fort heureusement, mais de toute façon, la maniabilité n'est pas pensée pour les affrontements nerveux. Difficile à dire si c'est à cause d'une combinaison en latex trop serrée ou autre chose, mais Morgan est rigide, c'est insupportable. En plus d'être lent. Et c'est agaçant, car tout le gameplay se repose sur l'exploration, les nombreuses possibilités d'approche et les embranchements différents pour atteindre son objectif. Mais rien n'y fait, Morgan est lourd à diriger et cela plombe certaines séquences, notamment celles en gravité zéro.
D'ailleurs, le level design est lui aussi à blâmer, avec des passages complètement alambiqués, c'est parfois à s'arracher les cheveux pour trouver un passage. Cependant, cela met en avant les améliorations du personnage, qui sont nombreuses. Une caisse trop lourde bloque le passage ? Hop, un Neuromod pour améliorer sa force. Un ordinateur récalcitrant ? Hop, un Neuromod pour être un pro du piratage. Oui, c'est frustrant de voir une caisse bloquer une entrée alors qu'elle semble faire 10 kg à tout casser (salut Deux Ex !), mais la dimension RPG est bien là, chacun pouvant choisir son style de jeu, entre action, infiltration et exploration.
Pour les combats, c'est pareil, c'est du rigide. Impossible de viser avec une arme, il faut améliorer sa précision avec un kit. Votre clé à molette vous pompe trop d'endurance pendant les combats au corps-à-corps ? Changez cela avec un Neuromod. Ha d'ailleurs, pour la clé à molette, coucou System Shock 2. Cette rigidité peut être pardonnée, mais pas le manque de feeling des armes. Pourtant, Morgan a un fusil à pompe et diverses armes à feu, mais qui manquent clairement d'impact, donnant l'impression de tirer à l'airsoft. Reste les grenades, qui elles, font leur effet, que ce soit visuellement ou de manière sonore, c'est un plaisir à les balancer sur les Typhons, tout comme le canon GLUE, qui balance de la colle sur les ennemis pour les bloquer. D'ailleurs, il peut aussi servir à grimper sur les murs, c'est pratique quand il n'y a plus d'escaliers.
Commenter 6 commentaires
Et vive le bon public car au final c'est lui qui savoure la vie. Les autres la subissent en la trouvant inintéressante; le problème c'est que la vie s'en contrefout
en particulier pour le scénario qui, bien que laissant penser un truc banal, prend tout le monde à revers à la fin. dommage de ne pas le valoriser
Deux petits reproche. Le premier, je suis dans le dernier tiers de jeu et cela devient un peu plus "action" que "survival". Second reproche, ma version Xbox One, quelques ralentissements qui passent mais d'autres, tout bonnement inadmissibles mais surtout cela en devient presque injouable (dans la centrale électrique).
Mis à part ça, j'adore ce jeu et son concept (surtout très tentant de devenir comme les mimics et ça sert dans certaines situations)
Je lui mets un 17/20 mérité.
Pour ce qui est de l'action, oui c'est clair. Mais je ne crois avoir lu que c'était un survival... ?