Persona Q: Shadow of the Labyrinth : Deux licences, deux univers, un genre unique.
Car oui, dans Persona Q comme dans tous les Etrian Odyssey dont il reprend le système de jeu, les mécaniques de dungeon RPG sont partout. De base, nous avons accès à un hub, pour soigner notre équipe, acheter des objets, armes et équipements, gérer notre formation avant de partir en vadrouille, et désormais nous occuper de nos Persona. Cette nouveauté influe grandement sur le gameplay, car en plus d'un Persona de base qui détermine les pouvoirs de chacun de nos personnages, il est possible de leur équiper un sub-Persona de notre choix. Celui-ci évolue indépendamment, développe ses propres techniques, et peut être associé à n'importe quel combattant. Chaque protagoniste peut ainsi être clairement personnalisé, les esprits ayant de plus des capacités passives intéressantes lors des phases d'exploration ou d'affrontement.
La recette du dungeon RPG fonctionne donc encore, mais avec malheureusement encore plus de répétitivité qu'auparavant.
Ces mécaniques impliquent-elles un côté tactique trop présent ? Pas vraiment. Certes, il est nécessaire de bien associer ses Persona, de concevoir une équipe fonctionnelle avant de visiter des labyrinthes, et d'améliorer sa formation active au maximum, et donc de faire preuve de stratégie. D'ailleurs, avec une grosse dizaine de combattants à disposition et seulement cinq membres qui peuvent aller sur le terrain lors d'une excursion, il est tentant voire logique de limiter son groupe à un petit nombre de personnages pour toute la partie, car les absents ne gagnent pas d'expérience. La diversité des combattants se fait donc vite oublier, la faute à l'intérêt nul de développer tout le roster. De toute manière, une fois dans les affrontements, tous ceux-ci finissent par se ressembler.
Il n'y a pas tellement de possibilité de mettre en place une tactique de groupe, la réflexion se fait donc souvent en fonction du personnage dont le tour est actif et des monstres qui lui font face. Tous les adversaires ont des forces et des faiblesses, automatiquement identifiées après quelques combats, qu'il est alors facile d'exploiter. De plus, si une faiblesse est utilisée ou si un coup critique touche la cible, le combattant responsable de l'attaque passe en mode Boost, et il peut alors lancer une nouvelle technique sans dépenser de SP au prochain tour, et exécuter celle-ci avant tout le monde. S'il est touché avant la fin du tour, il perd son mode Boost, mais si plusieurs sont en transe, une All-Out Attack surpuissante peut être lancée. Vous l'aurez compris, avec autant d'avantages, le joueur passe son temps à chercher le Boost, donc à lancer toujours les mêmes attaques sur les mêmes adversaires... La stratégie se fait donc en amont, comme évoqué précédemment, et il ne faut pas l'oublier, car la difficulté est clairement au rendez-vous, parfois trop.
Avec des combats aussi guidés et répétitifs, le jeu se montre globalement très rébarbatif, surtout que ces phases sont très fréquentes. Pour le reste, il s'agit d'exploration dans des donjons labyrinthiques, dans la pure tradition Etrian Odyssey : carte à compléter soi-même, groupe d'ennemis à apparition régulière, présence de gros monstres directement sur la map et à éviter, raccourcis, éléments interactifs, coffres... En plus de la première traversée des donjons, il est possible d'y retourner dans le cadre de quêtes secondaires, avec des objectifs variés. Du classique, mais de l'efficace. La recette du dungeon RPG fonctionne donc encore, mais avec malheureusement encore plus de répétitivité qu'auparavant : vous pourrez soit devenir addict, soit vous lasser très vite.
Commenter 5 commentaires
Il faudra que quelqu'un me dise quand est-ce qu'on a eu un Persona en français, car de mémoire on en a eu aucun...
On en a pas eu, et c'est un problème, sur cet épisode comme les autres, ça empêche clairement à la série de se populariser comme elle le mériterait
Je n'ai pas encore fini le jeu mais pour ma part je le trouve bon et ça m'a donné envie d'essayer la série Etrian Odyssey.
Perso je vois un jeu japonais en anglais je saute de joie...
Des jeux de qualité il y en a trop peut a arriver en france et chipoter sur la langue je trouve ça un peut gros.
C'est peut être mon age ou je sais pas... mais je pense qu'aujourd'hui une personne que l'anglais dérange sera dérangé dans sa vie professionnelle et un peut partout.
Se priver d'un jeu parce que "anglais" c'est con.
Je suis tout à fait d'accord avec toi. Mais le soucis, c'est que beaucoup de personnes n'achètent pas un jeu car ils voient que c'est en anglais.
Et d'expérience, beaucoup me font la remarque :" j'aimerai beaucoup jouer à ce jeu, mais je ne peux pas car je ne connais pas l'anglais." (dés fois, je veux leur foutre des claques pour ce genre de remarque car je joue bien à des jeux en japonais, dont je ne comprend que 30% quand c'est que de l'écrit...)