Persona Q: Shadow of the Labyrinth : Deux licences, deux univers, un genre unique.
Une grande particularité de ce Persona Q est de nous proposer, dès le départ, d'incarner le héros de Persona 3 ou 4, soi-disant pour nous offrir des parcours différents. Lors du premier chapitre, nous apprenons donc à découvrir le groupe venu de l'un ou l'autre des épisodes, perdu dans un monde parallèle dans laquelle il a été propulsé, avant de retrouver l'autre équipe, également égarée. Les discussions sont différentes pendant ce premier quart de l'histoire, mais ensuite, les formations se mélangent et la narration devient beaucoup plus uniforme, en dehors de quelques rares dialogues. La promesse d'une vision différente de l'expérience et d'une rejouabilité encouragée est alors bien pauvre.
Une histoire cohérente autour d'un gameplay omniprésent.
Pour le reste, le titre a tout de même pour "atout" de faire table rase des évènements survenus dans les deux jeux Persona, sans aucun lien pour rappel, et de permettre aux nouveaux venus de trouver leurs marques sans problèmes. Les personnalités de chacun sont clairement remises en place, et le passé des personnages est intelligemment restitué avec des petites phrases que comprendront les néophytes et qu'apprécieront les vétérans. Cela passe cependant par d'innombrables et longuettes discussions, qui cassent le rythme et peuvent lasser sur la longueur, l'originalité et l'humour des dialogues ne suffisant pas à contrebalancer leur opulence.
Pour ce qui est de l'histoire, elle tourne autour de Zen et Rei, deux amnésiques également perdus dans cette dimension parallèle. L'origine de ce monde étrange est intrinsèquement lié à leur passé, et la révélation progressive des secrets qui les entourent permet de tenir en haleine jusqu'à la révélation finale, cohérente avec l'univers des Persona. La narration manque malheureusement de pêche en général, et ne parvient que rarement à sublimer les enjeux mis en place dans le scénario. Le tout reste correct et suffit à tisser une histoire cohérente autour d'un gameplay omniprésent, pendant la presque vingtaine d'heures que propose l'expérience.
Commenter 5 commentaires
Il faudra que quelqu'un me dise quand est-ce qu'on a eu un Persona en français, car de mémoire on en a eu aucun...
On en a pas eu, et c'est un problème, sur cet épisode comme les autres, ça empêche clairement à la série de se populariser comme elle le mériterait
Je n'ai pas encore fini le jeu mais pour ma part je le trouve bon et ça m'a donné envie d'essayer la série Etrian Odyssey.
Perso je vois un jeu japonais en anglais je saute de joie...
Des jeux de qualité il y en a trop peut a arriver en france et chipoter sur la langue je trouve ça un peut gros.
C'est peut être mon age ou je sais pas... mais je pense qu'aujourd'hui une personne que l'anglais dérange sera dérangé dans sa vie professionnelle et un peut partout.
Se priver d'un jeu parce que "anglais" c'est con.
Je suis tout à fait d'accord avec toi. Mais le soucis, c'est que beaucoup de personnes n'achètent pas un jeu car ils voient que c'est en anglais.
Et d'expérience, beaucoup me font la remarque :" j'aimerai beaucoup jouer à ce jeu, mais je ne peux pas car je ne connais pas l'anglais." (dés fois, je veux leur foutre des claques pour ce genre de remarque car je joue bien à des jeux en japonais, dont je ne comprend que 30% quand c'est que de l'écrit...)