Comment lutter contre la dépression et les TOC ? En faire un jeu.
D'emblée, Neverending Nightmares ne laisse personne indifférent par son style graphique. Un titre en deux dimensions, entièrement en noir et blanc, excepté pour les éléments du décor importants et les traces de sang. Et plus l'aventure avance, plus il va y en avoir.
Une ambiance de tristesse et de désespoir.
Matt Gilgenbach s'est pour cela fortement inspiré de l'artiste américain Edward Gorey, un ami de Charles Addams, le fameux créateur de La Famille Addams. Mais loin de l'ambiance comico-gothique de la bande dessinée, Neverending Nightmares plonge le joueur dans une ambiance de tristesse et de désespoir grâce à ce style visuel des plus glauques, oppressant et malsain. Par ailleurs, la luminosité joue beaucoup sur cet aspect angoissant, celle-ci devenant de moins en moins présente lors de certains passages. Il faudra donc trouver une bougie et avancer prudemment dans la pénombre.
Malheureusement, les décors se répètent vite, et le sentiment d'un objet ou d'un ornement déjà-vu se fait vite sentir. Cependant, la progression de Thomas emmène le joueur hors de sa grande demeure, comme dans une forêt, un cimetière ou encore un hôpital psychiatrique. Encore une fois, pas un seul décor joyeux, l'ambiance est au point mort. De plus, Thomas est parfois pris de crises de panique, et une rapide animation fait subir au joueur des images plutôt choquantes, comme celle où Thomas s'arrache littéralement un nerf du bras, en criant de désespoir.
Pour soutenir ces visuels agressifs, Infinitap Games a fait appel à Skyler McGlothlin, musicien d'électronique plus connu sous le pseudonyme de Nautilis. Le Texan a composé ici la bande originale parfaite pour sublimer les horreurs de Neverending Nightmares, avec des thèmes lents, oppressants, monotones sans être rébarbatif, et s'amuse à détourner de simples notes de boîtes à musique en des sons angoissants. Le tout étant accompagné de bruitages malsains comme des murmures presque inaudibles ou des pleurs. Évidemment, le jeu se parcourt seul, dans le noir le plus total, avec un casque sur les oreilles.
Commenter 3 commentaires
Mais ça à l'air bizarre quand même !
Par contre ouais c'est pas la fête du slip quand t'y joue hein... Super badant même...