TEST - Mass Effect 3 : Shepard a-t-il réussi son départ ?

Pour ce qui est du système de jeu, commençons par les nouvelles qui fâchent. Fini les séquences d'extraction de ressources dans l'espace, les technologies et autres crédits gratuits sont désormais à découvrir sur le terrain, dans des recoins plus ou moins secrets. Fini les douze compagnons, huit différents peuvent être trouvés au total, mais pas durant une même partie. En dehors de ça, la jouabilité, bien que plus orientée vers l'action, est une réussite. Une fois notre personnage créé de toutes pièces ou importé de Mass Effect 2, le principe reste le même. 

Il y a toujours autant de passionnantes séquences de dialogues où nous devrons faire des choix qui influeront sur notre taux de pragmatisme ou de conciliation, ce qui aura une répercussion sur notre action directe ou nos possibilités sur le long terme. Ainsi, comme dans les opus précédents, être gentil ou méchant aura une influence directe sur nos possibilités de jeu, et surtout sur les quêtes secondaires qui nous sont proposées. Celles-ci, tout comme l'exploration simplifiée de l'espace, nous permettent d'accumuler les unités, qui agrandissent notre flotte spatiale. Plus celle-ci sera grande, plus l'assaut final sur la Terre a des chances de réussir.

Sur le terrain, avec deux de nos compagnons, nous pouvons participer à des séquences de combat plutôt classiques, mais sacrément efficaces, avec des pouvoirs au nombre très limité, définis par le caractère de notre personnage et à bien utiliser en harmonie avec le reste de notre groupe pour des effets dévastateurs. Cinq armes de types différents peuvent être amenées sur le terrain, avec au rayon des nouveautés une palanquée d'améliorations pour accroître la force de notre arsenal. Moyennant finances, nous pouvons augmenter les capacités globales de notre arme, et en récoltant les outils sur le terrain, nous pourrons doter chaque arme de deux améliorations à l'action spécifique. Au final, les possibilités sont tellement vastes qu'il est facile de s'y perdre et d'oublier de porter attention à notre arsenal. Les pouvoirs peuvent, eux, être améliorés et personnalisés en échange de points acquis à chaque nouveau niveau, qui montent d'ailleurs bien vite dans ce volet.

Ces séquences dynamiques représentent d'ailleurs davantage de notre temps de jeu que dans le précédent opus, mais les bonnes vieilles séquences de balades et de discute dans le Normandy, notre bon vieux vaisseau où dorment tous nos amis et alliés, ou la Citadelle, base de l'alliance, sont toujours d'actualité et toujours aussi intéressantes. Nous regretterons seulement que toutes les planètes, à l'exception de la très grande Citadelle, seront uniquement dédiées au combat et ne peuvent être revisitées une fois traversées durant l'histoire, au contraire de celles du deuxième volet qui présentaient parfois des villes sympathiques à explorer. 

En revanche, ces séquences d'oisiveté annexes, qui servent uniquement à profiter d'un univers parfaitement construit et représentent donc l'un des principaux attraits du jeu, sont fortuites, et les joueurs pressés ou bourrins peuvent se concentrer sur les scènes d'action, mais le jeu devient alors un TPS "simpliste". En bref, si vous n'êtes pas prêts à y consacrer du temps ou si vous n'êtes pas patients, d'autres jeux de tir vous iront peut-être mieux.

Terminons avec un mot sur le mode multijoueur coopératif à quatre joueurs. Fortement dispensable, celui-ci a pour seul lien avec le solo de nous permettre de faire grandir le nombre des unités qui rejoignent notre flotte pour l'assaut final en réussissant des missions, bien qu'il soit possible d'atteindre les effectifs maximums seulement avec l'histoire. Il peut malgré tout être appréhendé comme un multijoueur classique, où nous devrons résister à des vagues d'ennemis avec des armes et des pouvoirs personnalisables grâce à l'expérience gagnée au fil des niveaux. Sur ce point-là, le jeu a des concurrents qui se démènent bien mieux, il est donc difficile de conseiller le titre pour son jeu en ligne.