Lone Survivor : Le portage du jeu de Jasper Byrne sur PlayStation 3 vaut-il la peine ?
Alors que Lone Survivor est très classique dans les procédés utilisés pour donner la frousse à celui qui tient la manette, il vient bousculer les standards en ce qui concerne les mécaniques de jeu. Tout commence par le style adopté, en side-scrolling horizontal, auquel s'ajoutent certains passages de réflexion plus proches du point&click que du survival.
Une contrainte exaspérante.
Dans son œuvre, Jasper Byrne a souhaité mettre en avant la survie. Tout au long de l'aventure, il est donc nécessaire de se nourrir et de se reposer, sur demande du héros qui n'hésite pas à exprimer ses besoins. Idée très intéressante en soi, cela devient rapidement une contrainte exaspérante, tant les allers-retours à la base pour se reposer sont nombreux, cassant inlassablement le rythme du jeu. En outre, les vivres sont assez limitées pour peu de rester bloquer devant une porte sans avoir les bons objets pour l'ouvrir pendant plusieurs dizaines de minutes. Heureusement, afin de faciliter les déplacements, des miroirs sont disséminés un peu partout sur la carte, permettant de se téléporter rapidement chez soi.
Plusieurs approches sont possibles. En mode Rambo, en se frayant son chemin a grand renfort de munitions, ou en mode ninja, en évitant les zombies. Les choix ainsi faits influencent la fin de l'histoire. Tout l'intérêt réside bien entendu dans le fait de passer discrètement, utilisant de la viande avariée ou des fusées éclairantes pour détourner l'attention des monstres. Cette méthode est toutefois plus adaptée à un New Game+ ou aux joueurs aux nerfs d'acier, tant les allers-retours nécessaires à la survie demandent de repasser plusieurs fois aux mêmes endroits. Si par lassitude ou pulsion psychopathe le joueur s'oriente vers la manière forte, il devra alors gérer ses munitions. Trois angles de tir sont disponibles, vers le haut pour tirer dans la tête, vers le bas pour faire reculer les ennemis ou en ligne droite. Cette grande idée est néanmoins entachée par une maniabilité un peu lourde et un personnage qui s'arrête de viser lorsqu'il est touché, ne répondant plus aux contrôles... De quoi l'insulter encore et encore jusqu'à ce qu'il accepte enfin de répondre aux ordres.
Autre influence sur la fin du jeu, le nombre de pilules ingérées avant de s'endormir. De différentes couleurs, elles permettent de se procurer des objets essentiels à la survie comme des munitions ou des piles pour la lampe. De quoi rendre l'aventure accessible pour tous malgré tout.
Commenter 4 commentaires
Oui et non en fait. J'ai mis beaucoup de mes propres impressions et de mon ressenti pour expliquer le verdict. Lone Survivor est un jeu très difficile à noter... Un peu comme un film de Lynch, il y a vraiment un travail derrière sur de nombreux points, mais le rendu final est totalement anarchique.
Mais derrière ces commentaires certes personnels, il y a des réflexions totalement objectives, comme le pixel art qui ne colle pas à la PlayStation 3 (à moins de jouer sur petit écran), le gameplay répétitif et très rigide ou encore l'histoire qui donne une impression de flou artistique total.
merci pour le test
J'dois bien avoué que lorsque l'on y joue, c'est un peu bordelique.
Et puis, pour moi l'immersion était bonne étant donné que j'y ai joué sur PC et avec un casque, alors c'est vrai que sur PS3 ça doit laisser à désirer :/