Lone Survivor : Le portage du jeu de Jasper Byrne sur PlayStation 3 vaut-il la peine ?
Dans un décor citadin ravagé, un jeune garçon se réveille, son masque chirurgical toujours accroché au visage. Il nous apprend qu'une épidémie a dévasté l'humanité et qu'il tente de survivre tant bien que mal au milieu de ce qui était avant des êtres humains, mais qui ne sont plus que des amas de chair agonisants à la recherche d'une proie à dévorer. Ce garçon, c'est vous... Et il va falloir trouver une sortie à ce cauchemar, et pourquoi pas d'autres survivants.
Plus le temps passe et plus la folie semble omniprésente.
Dès le début du jeu, le héros annonce que son nom n'a pas d'importance et qu'il a perdu toute notion du temps. L'ambiance est sombre et, très vite, le joueur se prend au jeu dans une histoire qui pourrait être la sienne. Avec le temps, il finit toutefois par s'apercevoir que quelque chose cloche. Les autres protagonistes semblent totalement irréels, quand ils ne font pas directement leur apparition au travers de rêves. Plus le temps passe et plus la folie semble omniprésente, rendant l'ambiance encore plus pesante. De ce côté, Lone Survivor remplit parfaitement son rôle et porte son nom à la perfection tant une impression de solitude nous envahit lors de la partie. Malheureusement, les apparitions se multiplient et l'intrigue se fait de plus en plus brouillonne pour finalement ne pas apporter de réponse précise à la foultitude de questions que peut se poser le joueur. Au mieux, il pourra émettre quelques suppositions, ce qui laisse un amer goût d'inachevé après avoir éteint sa console.
Avec seulement une poignée de pixels, Jasper Byrne a réussi a retransmette une atmosphère que certains n'hésitent pas à comparer à celle des premiers Silent Hill. Un exploit en soi. Le peu de lumière qui frétille, des interférences qui viennent brouiller l'écran... Tous les éléments d'un bon survival horror sont là et le travail est soigné sur de nombreux points, comme les différents tocs du personnage principal qui ne reste jamais inactif. Il n'en demeure pas moins que du pixel art, sur un grand écran, perd le charme que nous pouvons lui trouver sur un smartphone ou à la limite un écran d'ordinateur. Sur un 42", les pixels sont aussi gros qu'une planche de skate, les monstres ne sont qu'une infâme bouillie et le texte en devient parfois difficilement lisible. En outre, les procédés sentent le réchauffé et passées les 20 premières minutes de jeu, il est difficile d'avoir peur à nouveau ou de s'immerger totalement. De plus, il n'est pas rare de ne pas allumer sa lampe torche pour économiser les piles, plongeant ainsi l'écran dans un noir quasi total, cachant par la même les décors fourmillant pourtant de détails.
En ce qui concerne la bande-son, il s'agit certainement de la plus grande force de Lone Survivor. Hormis quelques thèmes parfois répétitifs, les musiques aident à s'imprégner de l'atmosphère pesante tout en sachant rester discrètes. Les bruitages, souvent agressifs, viennent contraster avec la solitude ambiante, un procédé éprouvé pour mettre les nerfs du joueur à rude épreuve.
Commenter 4 commentaires
Oui et non en fait. J'ai mis beaucoup de mes propres impressions et de mon ressenti pour expliquer le verdict. Lone Survivor est un jeu très difficile à noter... Un peu comme un film de Lynch, il y a vraiment un travail derrière sur de nombreux points, mais le rendu final est totalement anarchique.
Mais derrière ces commentaires certes personnels, il y a des réflexions totalement objectives, comme le pixel art qui ne colle pas à la PlayStation 3 (à moins de jouer sur petit écran), le gameplay répétitif et très rigide ou encore l'histoire qui donne une impression de flou artistique total.
merci pour le test
J'dois bien avoué que lorsque l'on y joue, c'est un peu bordelique.
Et puis, pour moi l'immersion était bonne étant donné que j'y ai joué sur PC et avec un casque, alors c'est vrai que sur PS3 ça doit laisser à désirer :/