TEST - Lara Croft GO : l'aventurière fait un détour par tour sur mobiles iOS, Android et Windows Phone

Square Enix Montréal a osé s'attaquer à la reine du jeu d'action et d'aventure et la mettre en scène dans un puzzle game se jouant au tour par tour. La pari est osé tant le genre pourrait sembler éloigné du concept original. Pour autant, force est de constater que, dès le lancement, l'univers graphique de Tomb Raider est bien là, que ce soit dans les menus comme dans les niveaux. 

Sur la totalité de quarante niveaux, seuls trois nous ont vraiment obligés à de nombreux essais avant de comprendre comment passer.

Le menu rappelle de bons souvenirs avec un style très proche des premiers opus de la série originale. Un carnet de bord pour jouer, un sac à dos pour l'inventaire des collectibles, une montre pour changer de tenues, un couteau-suisse pour les paramètres, un Talkie-Walkie pour la partie sociale et une enveloppe pour la pub des autres jeux du studio, le tout tournant au gré d'un coup de doigt vers la gauche ou vers la droite. Du côté des tenues, il est possible d'en gagner avec les reliques collectées, mais il est aussi possible de s'en offrir avec de bons petits euros. Ces packs étant purement esthétiques, la dépense reste absolument facultative, à moins qu'une Lara Croft habillée comme l'Agent 47 ne vous fasse craquer plus que de raison.

L'histoire n'est clairement qu'un prétexte pour enchaîner les puzzles avec cette vilaine bête qui nous poursuit et nous veut du mal, enfin surtout à notre chère Lara Croft. Cela n'enlève rien aux qualités du jeu, mais l'histoire n'est vraiment que très secondaire. Pour faire court, Lara Croft arrive dans un pays oublié, par un chemin oublié et doit trouver des clefs pour ouvrir une porte qui lui permettra de quitter cet endroit. Comme il se doit, chaque clef se trouve au bout d'une quête qui permet, aussi, de lever des morceaux de ponts permettant de quitter ce lieu une fois toutes les parties relevées et la porte ouverte. Mauvaises rencontres, labyrinthes et autres puzzles à résoudre font partie de ce qu'elle va rencontrer tout au long de son périple. Minimaliste au possible, mais suffisant pour le type de jeu. 

Côté gameplay, une fois appuyé sur le carnet de bord, un calepin au doux nom de "l'entrée" nous invite à l'ouvrir pour commencer l'aventure en chargeant le premier niveau. Force est de constater que les graphismes sont plutôt flatteurs. Sans être à couper le souffle, le style, les couleurs, les sons et les animations de Lara sont vraiment dans le bon ton. Si la musique reste très discrète, les bruitages sont parfaitement fidèles au personnage et la belle pousse toujours ses petits cris si reconnaissables lors d'une action un peu sportive ou d'un décès purement fortuit. Sinon, les déplacements se font d'un simple coup de doigt dans la direction choisie en fonction des possibilités indiquées par un système de marquage au sol très discret, mais bien pensé, avec des lignes montrant les chemins pouvant être empruntés. La mécanique du tour par tour impose de bien appréhender chaque niveau, car l'erreur n'est pas vraiment permise même si, au final, très peu de niveaux sont vraiment très difficiles à passer.

Tout au long des quarante niveaux, répartis sur les cinq chapitres du jeu, il faudra donc gérer les ennemis, que ce soit en les éliminant, en les évitant ou encore en les utilisant pour déclencher des mécanismes qui nous permettront d'avancer plus loin. De même, des leviers, des dalles mobiles ou encore des colonnes de pierre à déplacer seront autant de choses à utiliser pour pouvoir espérer voir la fin. Pour autant, sur la totalité de quarante niveaux, seuls trois nous ont vraiment obligés à de nombreux essais avant de comprendre comment passer. Cette facilité relative nous a permis de finir le jeu très (trop) rapidement après quelques heures réparties en une soirée canapé devant la télé et plusieurs sessions dans la journée qui a suivi. Enfin, une fois l'aventure terminée, il restera toujours quelques reliques à trouver pour finaliser le 100 % de votre progression et débloquer les quelques bonus disponibles. Malheureusement, cette partie du jeu devient vite fastidieuse, car pour tous les récupérer, il faut passer l'écran au crible en tapotant un peu partout. En effet, si la majorité d'entre eux sont soit visibles directement, soit visibles via un petit glitch volontaire, d'autres restent trop bien cachés et les trouver relève un peu du hasard... ou plutôt de l'acharnement thérapeutique "tapotaïque".