TEST - Killzone 3 : la fin de la guerre extrasolaire ?

Nous allons maintenant aborder un point très fâcheux : la durée de vie. Nous savons, malheureusement, que la plupart des FPS ont tendance à privilégier l'expérience multijoueur au détriment du mode histoire, amputant ainsi le jeu de quelques heures d'aventure solo. Et Killzone 3 ne fait pas exception. En effet, il ne faudra pas plus de 5 heures, voire 6 pour les moins expérimentés, afin de terminer le jeu en mode Normal (votre serviteur a par exemple mis 4h18min). Bien entendu, le titre dispose de deux autres niveaux de difficulté (Vétéran et Élite) qui devraient mettre vos nerfs ainsi que vos talents de soldat à rude épreuve et vous feraient recommencer des passages de nombreuses fois, mais il n'en est rien. La progression en mode Élite se fait sans trop d'encombres, et nous regrettons presque la difficulté de Killzone 2 et la disponibilité de statistiques pour le mode solo. En résumé, la durée de la campagne est bien trop courte pour un jeu du calibre de Killzone 3, et la difficulté clairement à la baisse par rapport à son prédécesseur. Le double de temps de jeu aurait été bien plus appréciable...

Heureusement, Guerrilla Games a corrigé, à moitié, un défaut majeur de l'épisode précédent en incluant un mode coopération qui permettant de faire toute l'histoire à deux, mais seulement si vous vous trouvez sur le même canapé. En effet, la coopération ne peut se faire en ligne pour une raison encore inconnue. Même si ce nouveau mode est le bienvenu, c'est une semi-déception.

Et pour ceux que les joutes en ligne intéressent, Killzone 3 dispose bien évidemment d'un multijoueur, qui plus est intéressant. Encore faut-il que certains daignent lâcher les Call of Duty et s'adapter à système foncièrement différent. Mais nous nous attarderons dessus plus loin dans le test.

En marge de tout cela, le studio néerlandais a également implanté le mode Botzone qui permet de jouer contre, et seulement contre, des bots comme c'était déjà le cas dans Killzone 2. Impossible donc d'affronter des ami(e)s directement sur la même console. Encore une fois, nous ne comprenons pas ce choix qui forcera les joueurs à se tourner vers d'autres jeux afin de s'amuser lors de soirées arrosées (ou pas) entre ami(e)s.

L'Autarque déchu, Scolar Visari.

Killzone 3 est la suite directe du deuxième épisode, et nous reprenons donc l'aventure là où nous l'avions laissée précédemment. Après la chute de l'Autarque, Scolar Visari, tout un empire se ligue afin d'éradiquer la menace ennemie. Les croiseurs de l'ISA tombent un à un, et c'est donc dans l'urgence que les dernières forces de l'ISA sur le terrain doivent évacuer la planète. Malheureusement, tout cela ne se passe pas comme prévu.

En marge de cette fureur du peuple helghast suite à l'assassinat de son leader, deux personnages s'affrontent afin de succéder à Scolar Visari et avoir le titre d'Autarque. Le premier est l'Amiral Orlock, membre éminent de l'armée d'Helgan. Il a joué un grand rôle dans les négociations avec les forces de l'ISA, et il convoite maintenant le trône vacant de Visari. Le second, Jorhan Sthal, est l'héritier et propriétaire des usines de fabrication d'armes Sthal. Son père, qui a fondé l'entreprise, est l'un des créateurs de l'empire helghast avec le défunt despote. Sthal est aujourd'hui à la tête d'une force militaire privée qui possède des armements très sophistiqués convoités par l'armée.

C'est donc sur un fond d'affrontement entre deux partis (politique d'un côté, et industriel de l'autre) que les péripéties de Sev et ses compagnons se déroulent. Mais même si Killzone 3 jouait jusqu'à présent dans la cour des grands, ne vous attendez pas à un scénario riche en rebondissements. Ils sont plutôt anecdotiques et souvent très prévisibles. Le scénario, de manière générale, est plutôt creux, pas assez développé et il est dommage que cette suite ne reprenne pas un thème intéressant qu'avait soulevé Killzone 2 : qui sont réellement les méchants dans cette guerre ? On peut également regretter que le personnage féminin du jeu, Jammer, ne soit pas assez mis en avant afin de représenter la gent féminine. Nous pouvons cependant apprécier la mise en avant plus poussée du personnage principal, le Sergent Thomas Sevchenko, et le fait qu'il ait beaucoup gagné en charisme, ce qui le poussera à prendre de grandes décisions pour le bien de l'humanité.

Guerrilla Games nous avait promis un scénario riche et qui nous en apprendrait plus sur la nature et les sentiments des Helghasts, c'est loupé.