TEST - HTC One Max : il n'y a pas que la taille qui compte

En cette fin d'année, nombreux sont les constructeurs qui se bousculent avec de nouveaux modèles, afin d'essayer d'une part de profiter des fêtes de Noël, et d'autre part de tirer profit du dernier-né de Qualcomm : le Snapdragon S800. En effet, si en début d'année le haut de gamme s'axait plus sur du S600, il a fallu que l'équipementier américain fournisse un nouveau composant pour que les différents constructeurs utilisant Android puissent tenir tête sur les benchmarks à Apple et son A7 64 bits.

Malgré cela, HTC a choisi de ne pas faire comme Sony - avec son Xperia Z Ultra - ou encore Samsung - et son GALAXY Note 3 - et de laisser un S600 dans les entrailles de son monstre. Alors, choix judicieux ou pure hérésie ? Nous verrons cela ensemble.

Un duo CPU/GPU à sa place ? 

Comme nous le disions précédemment, point de S800 et donc, par conséquent, nulle présence du GPU Adreno 330. Pour sa phablette, nous aurions pu penser que la firme aurait intégré un processeur plus récent qui aurait inclus un GPU plus moderne. Mais non, HTC a choisi le S600 couplé à son Adreno 320. Pour rappel, si le S600 date de cette année, l'Adreno 320, lui, était déjà le GPU présent avec le Snapdragon S4 Pro de 2012, mais avec une fréquence moins élevée. Il aurait peut-être donc été judicieux de choisir le S800 pour avoir accès à une puce graphique qui vieillira mieux.

Dans l'utilisation, le choix de HTC n'est pas dénué de sens, en effet, le One et le One Max possédant la même résolution et donc le même nombre de pixels à afficher, les calculs ne seront pas plus délicats à effectuer que sur son petit frère. Le processeur est le même, mais la fréquence et la RAM sont également identiques à celui du smartphone phare de la compagnie. La logique aurait voulu que, sortant plus tard, le Max se voie légèrement gonflé, mais soit. Nous n'avons constaté aucun ralentissement dans la navigation. Malgré une surcouche qui est aussi lourde que la TouchWizz de Samsung,  à composants égaux, il faut avouer que la firme a bien géré l'optimisation de sa surcouche - au niveau performance -, car le One Max est plus fluide qu'un GALAXY S4. Voici maintenant quelques benchmarks afin d'avoir des chiffres concrets.

Comme au cinéma ? 

Côté écran, le One Max explose le compteur. Le contraste est l'un des meilleurs des smartphones / phablettes et cela se voit à l'œil nu. Le rétroéclairage est tellement performant qu'il nous est rarement arrivé de le mettre à fond, sous peine d'être "aveuglés" pendant une utilisation soutenue. La colorimétrie reste également très bonne et la résolution Full-HD apporte un plus non négligeable sur cette diagonale de presque 6 pouces. Mis à côté d'un GALAXY S4, l'écran AMOLED fait pâle figure, tant sur le plan de la luminosité que des couleurs qui semblent totalement faussées. Victoire du Super LCD donc.

Côté son, c'est là que le bât blesse. Même si le One Max est capable de restituer du son qualité Master, c’est-à-dire en 24 bits - 96 KHz, il faudra absolument se munir d'un casque haut de gamme pour en profiter. Les enceintes qui nous avaient tant fait rêver sur le One ne sont plus qu'un lointain souvenir. Attention, certes le son reste meilleur que sur la grande majorité de ses concurrents grâce à ses 2 haut-parleurs et à leur position en façade, mais le rachat des parts de Beats détenues par HTC ayant entraîné le non-report du contrat, il faudra se passer des basses. Effectivement, le son porte moins et a moins de basses que sur son prédécesseur. C'est donc l'un des gros points forts du téléphone qui s'en va.

Le capteur d'empreinte ? À défaut d'avoir une pomme... 

Si la mode des options gadgets lancées par Apple semble prendre racine, c'est bien le capteur d'empreinte digitale qui a le plus séduit les constructeurs asiatiques. Certaines rumeurs tendent à dire que Samsung pourrait penser à intégrer un composant similaire dans certaines de ses futures productions, mais le Taïwanais, lui, s'est déjà lancé sur les traces de la firme de Cupertino. Sur l'iPhone 5S, il suffit de laisser son doigt posé sur le capteur pour que le déverrouillage se fasse.

Ici, HTC a préféré agir différemment. Tout d'abord, il ne s'agit pas d'un capteur où nous posons le doigt, mais où nous le glissons dessus, un peu comme avec les capteurs présents sur certains ordinateurs portables. Ensuite ce dernier est placé à l'arrière de la phablette, juste en dessous du capteur photo, et non plus sur un éventuel bouton home en façade.

Pour avoir testé les capteurs de l'iPhone 5s et du One Max, le premier constat est que celui de l'iPhone fonctionne mieux et commet moins d'erreurs de lecture que celui de l'asiatique. Ensuite, le placer au dos n'est pas sans logique puisque l'index vient presque naturellement s'y loger, mais avec une telle taille de smartphone, il est difficile de l'activer en ne le tenant que d'une main. Il est possible de configurer trois empreintes différentes et pas seulement via l'index, même si c'est le doigt qui sera sûrement le plus pratique à utiliser.

Une batterie qui en ferait rêver plus d'un ! 

Qui dit phablette, dit taille importante de l'appareil et donc une plus grosse batterie présente. Si sur le One sorti en avril dernier la batterie faisait 2300 mAh, ici cette dernière se voit dotée d'une charge de 3300 mAh. Certes, un écran plus grand consomme plus, mais pas de panique, puisque ce One Max fait des merveilles question autonomie. Après plusieurs essais du logiciel Battery Bench, le résultat est sans appel. Pour notre part, nous n'avons obtenu aucun résultat inférieur à 41 000 secondes sur nos 3 tests, mais certains enregistrés signalaient un résultat minimum à 29 267 secondes. Ceci est sûrement dû à un souci de batterie de la part de la personne l'ayant testé.

Le One Max se place donc aux côté des Note 2 et 3, voire même légèrement au-dessus nous concernant. En utilisation "classique", nous avons chargé le smartphone à 100 % et l'avons utilisé toute une journée avec les besoins suivants : 2 heures de navigation web (fragmentée en plusieurs séances), 1h30 d'appel, plusieurs SMS et mails, 50 minutes de musique en continu, 30 minutes de jeux assez gourmands, le tout avec un WiFi allumé non-stop. Nous n'avions utilisé aucun mode d'économie d'énergie et à la fin de la journée, là où les smartphones les plus costauds - type HTC One ou GALAXY S4 - sont à 30 / 40 %, notre One Max affichait un bon 55 %.

Un stockage enfin extensible

Si l'un des défauts du One premier du nom était son impossibilité à insérer une carte micro-SD, HTC a compris son erreur et rajouté le port tant attendu. Comme nous vous le disions précédemment, la coque arrière étant désormais amovible, il est donc possible d'étendre la mémoire. En revanche, le One avait l'avantage de proposer un modèle 32 Go d'entrée au prix des 16 Go de la concurrence. Le Taïwanais aura fait machine arrière en nous proposant seulement 16 Go d'entrée pour sa phablette. À noter qu'un modèle 32 Go est également disponible.

Un APN inchangé... ou presque

Si l'objectif est toujours le même, à savoir un APN doté d'un capteur 4 Mpx munis de la technologie Ultra-pixels, un retrait a néanmoins été fait puisque contrairement au One, le One Max ne bénéficie pas d'un stabilisateur optique. La qualité des photos et de la vidéo sont donc exactement semblables hormis le fait que la stabilisation sera moins bonne. Concernant la partie logicielle, ZOE est quasi identique à sa version sur la Sense 5.0, malgré l'ajout d'un nouveau mode de tri des photos ou encore la possibilité de joindre une musique stockée sur son smartphone pour les vidéos Highlights. Pour plus d'information sur les caractéristiques de ZOE, nous vous renvoyons vers notre test du One sur cette page. Voici quelques photos prises avec le One Max :