Quand le métal s'allie à Android, en resulte le test du HTC One M8 par GamerGen.
Le monde des surcouches n'est pas aussi impitoyable que Dallas, mais presque. Si les smartphones sous Android ont tous comme base commune l'OS de la firme de Mountain View, ils n'ont pas les mêmes finitions. Selon leurs désirs, les constructeurs peuvent ajouter ce que nous appelons une surcouche afin d'implémenter de nouvelles possibilités logicielles. Ainsi, si Samsung et sa TouchWiz sont probablement les plus connus, il faut compter également sur LG et sa Optimus UI qui nous aura vraiment agréablement surpris, Sony et sa discrète UXP NXT ou dans le cas présent, HTC et sa Sense.
Disponible dans sa version 6, quelles sont donc les évolutions que la firme asiatique aura apportées afin de combler les utilisateurs et d'utiliser cet ajout comme un avantage et un argument de vente ?
Nous allons ici aborder les nouveautés arrivées avec cette version de Sense. En sachant que la base de cette surcouche est commune à la version 5.0 que nous avions présentée dans notre test du HTC One (M7), nous vous invitons à revoir le test ici afin d'avoir une vision plus large du système.
Côté nouveautés, si le visuel reste presque identique à la version précédente, des ajouts intéressants sont présents. Tout d'abord l'écran de verrouillage, il est possible de l'activer en faisant un double tap sur l'écran, comme le faisaient les LG G2 et G Flex, mais également de répéter cette manipulation pour le replonger dans son sommeil. Il est possible via un glissé à droite de sortir l'appareil de veille directement sur le mur du BlinkFeed. Un geste vers le haut et un déverrouillage classique sera effectué. Nous pouvons également possibilité de glisser de haut en bas alors que l'écran n'est même pas allumé pour activer l'assistant vocal. Tous ces gestures se gèrent depuis un menu des paramètres où il sera possible de composer ce qui nous convient le mieux.
L'un des atouts majeurs, comparé à la version 5.0 de Sense, est l'ajout des raccourcis dans le volet des notifications. En effet, cette absence était l'une de celles qui nous avaient le plus peinés lors de notre test à l'époque. Ici, un peu à la manière d'Android pur (AOSP), deux petites icônes sont disponibles en haut à droite du volet et permettent d'accéder à l'une ou l'autre des pages. Les raccourcis sont nombreux et tout comme chez la concurrence, il est possible de paramétrer lesquels nous souhaitons avoir à portée de doigt. En revanche, il est dommage de noter que certains raccourcis ne sont en réalité qu'une redirection vers le menu des paramètres concerné.
BlinkFeed, l'un des chevaux de bataille de HTC de l'année dernière, a également été revu. Aussi bien au niveau du design, où il est possible de modifier la couleur du thème, qu'au niveau des sources que nous souhaitons consulter. Avant, ce mur se cantonnait à quelques acteurs majeurs du web comme Facebook, Twitter ou encore LinkedIn, puis il y a quelques mois, avec l'arrivée de Sense 5.5, Instagram et Google+ qui ont rejoint le carré VIP. Le contenu destiné aux utilisateurs français était bien là, mais avec peu de participant. La liste s'est dorénavant agrandie avec plusieurs secteurs parmi les choix proposés. Dans le domaine des jeux vidéo, nous pouvons ainsi retrouver des flux en provenance de nos confrères de JV.com ou encore Journal du Gamer.
En ce qui concerne la page d'accueil, rien de nouveau avec toujours la possibilité de créer ou de détruire des pages, de créer des dossiers, ajouter des widgets ou encore changer les fonds d'écran. En bas de l'écran, les quatre applications fixes à configurer au choix et en leur centre, le bouton permettant d'accéder au launcher d'applications. Ce dernier a pour particularité de se déplacer de haut en bas, comme c'est déjà le cas depuis quelques générations de smartphones HTC. Le tout est plus fluide que jamais grâce au S801 qui fait des merveilles, comme évoqué en page précédente.
Côté multitâche, nous trouvons enfin la possibilité de tuer toutes les applications d'un seul coup. Si jusqu'à présent Sense essayait de rester proche d'Android pur, elle reprenait également quelques-uns de ses défauts dont l'un était de devoir retirer chaque application du multitâche une par une. Ce temps est désormais révolu puisqu'une petite croix fait son apparition permettant de vider le cache d'un coup. Il est également possible via un autre bouton d'accéder au gestionnaire d'applications afin d'observer différentes statistiques, espace occupé par chacune, etc.
L'application SMS n'a guère évolué et ne propose pas de pop-up de base à la manière de GO SMS Pro, comme le fait l'application native chez LG. En revanche, chose intéressante, il est désormais possible de sauvegarder tous ses messages sur le Cloud afin de les retrouver après un formatage par exemple. Grosse déception sur le clavier puisque ce dernier, n'ayant déjà pas évolué avec le One Max, reste toujours aussi peu ergonomique et pratique. Aucune touche numérotée n'est fixée sur le dessus malgré la place qui y réside, la correction orthographique est moins bonne que la moyenne et la touche d'espace est située tellement proche du bouton tactile home qu'il nous est souvent arrivé d'interrompre notre saisie en retournant sur la page principale.
Nous l'aurons compris, même si Sense est loin d'être la surcouche parfaite, ou même la meilleure de celles proposées, elle s'améliore avec l'âge – comme le bon vin diront certains – et pourrait rapidement revenir dans le trio de tête à condition de ne pas relâcher ses efforts et de tenir compte des critiques des utilisateurs. Si certaines applications natives telles que les SMS ou encore le clavier seront rapidement remplacées au profit d'applis tierces par un grand nombre d'utilisateurs – c'est l'un des avantages d'Android après tout – d'autres comme BlinkFeed restent très bonnes et auront inspiré ses rivaux comme Samsung qui sort à son tour son fil d'actualité. À noter que la firme a également son application destinée aux sportifs, nommée Fitbit.
Commenter 4 commentaires
- la surcouche (totalement allergique)
- le prix (à diviser par deux)
Le premier point pourrait se résoudre si Google officialisait la vente de ses produits "Google Edition" en Europe. Mais encore faudrait-il qu'il y ait ce HTC dans le programme.