TEST - HTC One (M8) : le retour d'une légende taïwanaise

Début 2013, nous avions la joie de prendre en main pour la première fois le nouveau smartphone haut de gamme du Taïwanais, et la première chose qui nous avait saisis était son look et sa finition. Le smartphone respirait la fiabilité et la solidité en plus de s'armer de matériaux assez classieux. Cependant, il n'était pas exempt de défauts. Voyons ensemble si la firme a pu résoudre ces quelques problèmes et garder son avance sur la concurrence en termes d'esthétique peu commune.

Tout d'abord, l'aspect général. Si dans les grandes lignes l'appareil garde un visuel semblable au One premier du nom, il y a cependant de nombreuses observations à faire. Le métal recouvrant le produit n'est plus un aluminium brossé gris clair, mais un aluminium foncé dans une allure similaire, mais dont la texture se rapproche plus du chrome. Cela permet de conserver un matériau qui donne une certaine confiance en main tout en concrétisant un design légèrement différent, mais tout aussi réussi.

En façade, les deux enceintes qui avaient fait la qualité sonore du One (M7) sont toujours présentes. L'écran aura suivi la tendance générale du smartphone en s'allongeant et passant ainsi de 4,7 pouces à 5 pouces. Pour une taille d'écran équivalente, le One (M8) est plus encombrant qu'un GALAXY S4, par exemple. En dessous de ce majestueux écran se cache une large bande noire où le logo HTC est inséré. Certains seraient en droit de se demander l'utilité d'un tel bandeau handicapant le téléphone en lui rajoutant quelques centimètres. Mais l'astuce est que celle-ci renferme l'antenne téléphonique. En effet, sur le One d'ancienne génération, l'antenne se situait sur le contour de l'appareil, logée juste en dessous d'une bande de plastique blanc qui avait tendance à craqueler. Ici, cette erreur de jeunesse est réparée puisque le smartphone est intégralement en métal. Enfin la caméra frontale de 5 Mpx trône en haut, à côté de capteurs de luminosité et de la LED de notifications.

À l'arrière, le fameux double capteur photo permettant de jouer sur un effet de profondeur est bel et bien là. L'un situé en dessous de la bande noire renfermant un micro destiné à diminuer le bruit ambiant, l'autre au-dessus. Sur la gauche, le double flash bicolore, également présent chez l'iPhone 5S, permettra en théorie de rendre aux photos un meilleur aspect ainsi qu'une coloration plus naturelle. Enfin, le logo de la firme repose au milieu de cette plaque lustrée avec beaucoup de soin. À la différence de son prédécesseur, ce One (M8) possède une extension mémoire, c'est pourquoi il est possible de trouver un tiroir sur chacun des flans de l'appareil. L'un destiné à la microSD, l'autre à la nano SIM. Ces derniers étant accessibles à l'aide d'une petite pointe en métal fournie dans le packaging. 

Malgré la correction de quelques soucis de finition comme la bande en plastique précédemment citée, ce nouveau One n'est pas exempt de tout défaut puisque nous pensons que, avec l'âge, et tout comme l'ont déjà montré certaines vidéos du web, l'appareil sera très sensible aux rayures, notamment à cause de cette magnifique coque qui semble facilement marquée par des traces de doigt ou des microrayures. Comme nous l'évoquions précédemment, cette fois-ci le One est entièrement métallisé dans une seule et même coque. Les rebords sont biseautés à la manière de l'iPad Air d'Apple et cela ne l'en rend que plus beau. Sur le sommet, le bouton Power est implanté sur une petite plaque noire plastifiée permettant par exemple de laisser passer l'infrarouge pour l'option télécommande. 

HTC nous a également prêté l'une de ses fameuses coques vendues en parallèle du smartphone. Cette dernière, si elle semble classique au premier coup d'oeil, avec une protection arrière et un rabat avant, affiche une nouveauté très intéressante qui était déjà disponible sous une autre forme chez Samsung et son GALAXY S4. En effet, la firme coréenne avait sorti l'an passé, quelque temps après la commercialisation de son fleuron, une coque laissant apparaître une petite fenêtre plastifiée sur le rabat avant. Cette dernière avait la particularité de dissimuler un affichage spécial indiquant de nombreuses informations comme l'heure, les notifications ou même la possibilité de décrocher un appel. HTC reprend donc cet exemple en le modifiant et en piquant le rabat avant de plusieurs trous. Ces derniers nous laissent entrevoir des images créées par des LED de couleur. L'effet est plutôt réussi puisque cela nous permet de voir l'heure, la météo, le réglage du son ou encore la prise / refus d'un appel téléphonique avec le nom du contact via un tactile fonctionnant sur toute la surface du rabat.

Cette protection est douce au touché, peu encombrante et assez pratique dans une utilisation de tous les jours. Évidemment, nous trouvons dommage de camoufler derrière une coque un produit dont la qualité au niveau design et finition est assez rare, mais comme suscité, la fragilité que dont semble faire preuve le smartphone pourrait bien aider le consommateur à l'achat. De plus, pour une cinquantaine d'euros, cette dernière semble être un bon investissement.

Enfin, et pour finir avec cette partie, nous nous sommes intéressés au package livré avec le téléphone. Si la boîte ressemble beaucoup à celle de son aïeul visuellement parlant, elle est néanmoins plus petite et renferme un petit bonus. En plus du chargeur, du câble d'alimentation, des petits carnets et de l'inévitable pointe métallique, cette boîte renferme une coque transparente en silicone. Cette dernière, si elle reste moins qualitative que la protection intégrale que nous avons décortiquée, est tout à fait pertinente dans la mesure où le smartphone pourrait avoir quelques fragilités sur l'arrière et où elle serait vendue sûrement une vingtaine d'euros dans le commerce.