TEST GTA: The Trilogy - The Definitive Edition, des promesses, toujours des promesses…
par Martial DucheminUne grosse compilation déboule dans nos machines. Il est l'heure de parler de ces adaptations…
Des mondes de poupées !
Qui ne connait pas Grand Theft Auto aujourd’hui ? Cette franchise a su marquer les esprits et traverse les générations. À partir du troisième opus, les joueurs ont découvert un univers prenant, tout en 3D et totalement déjanté. Depuis, les épisodes en monde ouvert se sont enchainés, les fans de la licence n’attendent qu’une chose : GTA VI ! En attendant, Rockstar Games porte trois vieux volets, à savoir Grand Theft Auto III, Vice City et San Andreas, dans nos plateformes actuelles. La firme ne veut pas faire comme tout le monde en appuyant sur le bouton « copier-coller », mais a ajusté certaines choses pour amener des perles d’antan avec un brin de nouveautés. Nous avons donc passé des heures et des heures avec ce recueil vidéoludique, il est temps de vous livrer nos impressions.
Des bugs à mourir de rire.
Avant toute chose, notez que nous n’allons pas revenir sur ces histoires (les titres ont déjà été décortiqués un bon nombre de fois dans tous les sens), mais nous pencher uniquement sur les ajouts. Tout d'abord, la partie visuelle. Les développeurs ont gardé les jeux de base et ont modifié énormément de textures pour proposer un rendu propre et clinquant à l’image. Si les décors sont beaucoup plus agréables à regarder, c’est une autre histoire pour les personnages. Les protagonistes ont un aspect plastique et ressemblent à des poupées sans âme. Le problème, c’est que nous avons rencontré des bugs à mourir de rire.
Des cous qui s’allongent, des personnages qui flottent au-dessus des véhicules, des voitures qui tourbillonnent sur place, des PNJ qui s’enfoncent dans le sol, des éléments qui disparaissent à l’image, notre héros qui sort littéralement de la carte, et nous en passons... Nous avons l’impression que l’équipe n’a pas réellement testé ce qu’elle a conçu après avoir appliqué les nouveaux modèles 3D. C’est comme si les jeux d’origines n’acceptaient pas ces rendus, créant de nouveaux problèmes visuels. Alors pas de panique, cela reste jouable dans l’ensemble, mais dites-vous que vous allez tomber sur des glitchs qui vont (surtout) vous faire rigoler, sauf pour San Andreas...
Cet épisode est rempli de problèmes qui font grincer des dents. Comme ? Des soucis de collisions (nous obligeant à relancer la partie), de scripts, des textures qui clignotent ou encore des animations catastrophiques qui gâchent la lisibilité (coucou la pluie, surtout en pleine nuit, c’est insupportable). Autre point qui nous a marqués, le titre est sombre, rendant certains passages injouables. Alors quoi ? Nous avons essayé de modifier les contrastes et la luminosité dans les paramètres, rien n’y fait, c’est toujours aussi frustrant. Nous avons donc ajusté le tout en passant par les options de la TV pour essayer d’apercevoir quelque chose. En un mot : catastrophique...
Faisons le point rapidement sur les diverses versions. Si vous jouez sur une PS4/Xbox One fat, que ce soit un titre ou un autre, c’est flou, et le framerate n’est pas constant ; il tourne dans les 30 fps avec pas mal de chutes. Pour les autres plateformes, nous avons le choix entre deux modes privilégiant soit la qualité, soit les performances. Eh bien, nous vous conseillons d’y jouer en « Performance ». La raison ? Nous n’avons pas vu d’énormes altérités visuelles, les productions sont nettes, les jeux de lumière sont propres et le nombre d’images par seconde est bien plus élevé (dans les 60 fps).
Lourd et souple à la fois
Et le gameplay dans tout cela ? Eh bien, nous nous retrouvons avec la même lourdeur d’autrefois dans les déplacements, que ce soit à pied ou via un véhicule. Cependant, l’équipe a apporté de nouvelles mécaniques pour soulager un brin nos petites mains. Première nouveauté et pas des moindres, la possibilité de tourner la caméra, et bon sang que ça fait du bien de pouvoir gérer certains angles. Ensuite, et tout comme GTA V, nous pouvons sélectionner facilement nos armes via une roue qui s’affiche en gros plan. Pour finir, il est dorénavant possible de viser et de tirer avec les gâchettes arrière. C’est un peu plus confortable, vous l’aurez donc compris.
Pour finir, sachez que des dialogues, jugés choquants en 2021, ont été supprimés, quelques logos offensants ont été modifiés et plusieurs musiques ont disparu (problème de droits certainement), mais d’autres mélopées plaisantes font leur apparition ; les nostalgiques n’ont plus leur vieille playlist. Et pour ceux qui se posent la question, oui, le mode 2 joueurs de San Andreas a disparu. Vraiment dommage !
La promotion autour de GTA: The Trilogy – The Definitive Edition était alléchante. D’un côté, le géant promettait une prise à main aussi agréable qu’un GTA V, finalement, elle est toujours aussi pesante malgré quelques ajouts, de l’autre, des graphismes éclatants et plus gracieux, et nous nous retrouvons avec des soucis visuels, tellement nombreux qu’il est difficile de les compter. Sincèrement, l’idée de base est excellente, mais les imperfections gâchent cette « nouvelle » expérience. Alors quoi ? Nous conseillons d’attendre un peu avant de succomber, nul doute que les patchs vont surgir de toutes parts pour peaufiner ce lifting moderne quelque peu bancal.
Vous pouvez acheter GTA: The Trilogy – The Definitive Edition sur Amazon.
- Trois GTA légendaires en un
- Les décors, plus beaux, plus éclatants
- Un framerate bien plus agréable !
- Tourner la caméra, ça change la vie
- Une bande-son vraiment plaisante
- … malgré certaines musiques retirées
- La modélisation des personnages, pas folle
- Des bugs, de partout
- Les petites censures
- Le gameplay toujours pesant malgré les petits ajouts