Gran Turismo 7 : Nous avons attendu toute une génération pour mettre la main sur un vrai épisode de Gran Turismo. Le pied sur la pédale, c’est le top départ !
Début de carrière
C’est en 2013 que les joueurs PlayStation ont pu mettre la main sur le dernier épisode numéroté de la franchise, Gran Turismo 6. Bien que nous ayons pu nous amuser avec Gran Turismo Sport, les fans ont dû attendre presque 10 ans pour mettre la main sur le septième volet. Cette nouvelle expérience a été détaillée et exhibée au fil des mois, faisant alors saliver toute une communauté. Et pour cause, les promesses sont nombreuses, forcément, tout le monde attend le titre au tournant. Nous avons joué avec cette nouvelle production, il est temps de vous livrer nos impressions.
Un travail d’orfèvre sur les voitures.
Nous lançons la bête et elle nous demande de faire un choix visuel entre « Favoriser les performances » et « Favoriser le ray tracing ». Naturellement, la personne qui possède un écran adéquat à la maison veut tester le jeu avec un rendu éclatant. Seulement voilà, il faut lire les petites lignes, juste en dessous, précisant que le ray tracing est « activé dans les rediffusions de course et dans les scènes 3D ». Ce qui veut dire ? Eh bien, qu’in-game, nous n’avons pas le choix des graphismes. Donc au final, que nous choisissions l’un ou l’autre, le résultat est le même, manette en mains. Alors oui, les reflets sont naturels et titillent la rétine durant les rediffusions de nos escapades, mais nous n’aurions pas été contre l’affichage de cette technologie durant nos compétitions, quitte à perdre un peu en framerate.
Parlons peu, parlons bien, Gran Turismo 7 est vraiment beau et tourne dans les 60 fps. Les développeurs ont fait un travail d’orfèvre sur les voitures qui sont à tomber à la renverse. Extérieur et intérieur ont été modélisés avec soin pour nous faire ressentir les matières de chaque partie des bolides. En outre, les parcours sont bien réalisés et variés, les textures sont nettes, détaillées et impressionnantes (surtout la route). Mais ce qui nous a vraiment marqué, c’est la météo et le ciel. En effet, l’environnement est bouleversé à cause du climat et de l’heure de la journée. Humidité, chaleur, de jour ou de nuit, les paysages changent de visage constamment.
Cependant, tout n’est pas tout beau, tout rose... En effet, des imperfections sont là et peuvent surprendre. Comme ? Des éléments de décor qui surgissent sans crier gare au premier et au second plan de temps à autre. Nous sommes sur un circuit fermé, la PS5 n’arrive pas à gérer ce genre de chose ? Pour le coup nous nous posons la question, avons-nous affaire à une version PS4 légèrement améliorée ? Au vu des productions sorties jusqu’à présent sur cette plateforme « new gen », non, un tel popping ne devrait pas exister dans ce type de jeu !
De plus, les spectateurs dans les gradins et les personnages près de la route semblent être morts, ou peut-être s’agit-il de statuettes ? Ça manque clairement d’animation, d’un côté vivant, avec un brin d’interaction. C’est vraiment dommage, car la magie et l’immersion s’estompent à cause de ce genre de détails. Nous sentons que les développeurs ont mis tous leurs efforts dans la conception des véhicules et de la météo, et que le reste a été fait sans conviction parce qu’il fallait le faire... Concernant l’IA pendant nos courses, elle manque clairement de jugeote. Les autres participants suivent un rail, ne nous empêchent pas de les dépasser et se cognent entre eux par moment. Et c’est ennuyeux parce que, lorsque nous voulons faire un parcours parfait, nous avons toujours ce petit stress, en regardant dans le rétroviseur, savoir si une voiture va nous rentrer dedans ou non. Espérons que le cerveau virtuel de Gran Tursimo 7 soit perfectionné avec le temps...
La simulation poussée à l’extrême
Avant toute chose, le jeu nous laisse le choix des commandes. Ainsi, si vous aimez accélérer avec les touches et tourner avec la croix directionnelle, c’est possible. Vous préférez user des gâchettes et du joystick gauche, c’est faisable aussi. Un mélange des deux ? À votre convenance ! C’est sympathique de nous laisser le choix. Bref, comme nous venons de le dire, Polyphony Digital a fait un travail monumental sur les voitures du côté esthétique, mais cela concerne aussi la prise en main. Ainsi, le gameplay a été poussé à l’extrême pour amener aux joueurs une conduite proche de la réalité. Chaque véhicule se contrôle donc d’une manière différente, c’est stupéfiant.
Les sensations sont folles.
Les suspensions, les transferts de masse, l’inertie... Attention à ne pas trop vous emballer avec un gros bolide, sinon vous finirez dans un mur. Totalement délirant ! Nous vous parlions du changement climatique, eh bien, ce n’est pas que visuel. La météo a un impact important sur notre voiture. Selon l’état de la route (humide, chaude, froide, sèche, etc.) et les températures atmosphériques, la puissance du moteur et l’adhérence des pneus changeront. En gros, les habitudes sont tout le temps chamboulées.
Pour vous donner un exemple, lorsque la pluie cesse de tomber, le sol est mouillé et des flaques d’eau sont formées. Au fil des passages, la surface commence à sécher à des zones précises, le gameplay varie selon l’endroit où nous roulons. Les développeurs qui ont pensé ce genre de détail sont tout simplement des magiciens des génies ! Ils ont énormément étudié cet univers pour le recréer dans un monde virtuel... Quel plaisir entre nos mains ! Votre cœur balance pour une automobile en particulier ? L’atelier est là pour la modifier ! Il est possible d’ajuster plusieurs parties de votre bébé afin d’améliorer les performances à votre convenance et ainsi jouir d’une nouvelle prise en main plus adaptée à vos désirs.
Sans surprise, les fonctionnalités de la DualSense sont utilisées. N’ayons pas peur des mots, c’est l’une des meilleures expériences que nous ayons eues avec cette manette. À chaque transmission, notre pad vibre d’une manière brute et nous ressentons les vibrations des pneus sur les poignées, qui s’intensifient plus ou moins selon la surface. Les gâchettes adaptatives, elles, peuvent devenir lourdes, trembler ou encore se bloquer lors d’un freinage agressif. Les sensations sont folles, c’est un vrai régal.
Un écart de conduite ?
Si vous n’avez jamais joué à un Gran Turismo et que vous voulez apprendre les bases, pas de panique, vous pouvez passer votre permis. Le jeu vous apprend alors à bien maîtriser un virage, à freiner, à contrôler à la perfection un véhicule. Après quoi, vous pouvez vous rendre chez un concessionnaire pour acheter votre premier amour et aller boire un café. Car oui, Gran Turismo 7 tourne autour d’un... Café. C’est le lieu qui dirige le joueur dans cette nouvelle production. L’ambiance est classe, agréable, posée et nous nous laissons guider sans trop remuer nos neurones.
Un aspect pédagogique bienvenue qui transporte avec aisance le joueur dans le monde automobile.
Différents « menus » (des objectifs si vous préférez) sont proposés et donnent la possibilité de récupérer de nouvelles voitures ; de la citadine, en passant par de la sportive. C’est ici aussi que nous en apprenons un peu plus sur l’univers de la mécanique, un aspect pédagogique bienvenu qui transporte avec aisance le joueur dans le monde automobile. Bref, nous nous dirigeons dans « Circuits Mondiaux », où nous nous en donnons à cœur joie sur des routes nord-américaines, européennes et asiatiques. Pour arriver au bout des choses, il faut compter environ 25 heures.
Un garage est là et expose nos achats. Nous collectionnons alors des machines à quatre roues qui sont souvent coûteuses. Bien évidemment, nous cumulons quelques deniers en achevant des championnats. Cependant, les sommes gagnées ne sont pas très élevées. Envie de revendre une voiture pour craquer sur une autre ? Impossible. Une fois en votre possession, vous pouvez soit la garder, soit la jeter.
Le titre nous aide en nous offrant des tickets de loterie, où nous pouvons obtenir de la monnaie, mais aussi des bolides et des pièces détachées, mais sincèrement, ce n’est pas suffisant. Et c’est là que la carte bleue, la vraie, celle dans notre porte-monnaie, entre en jeu. En cliquant sur notre solde, nous apercevons un petit bouton « Recharger sur le PlayStation Store » qui permet d’obtenir des crédits tout simplement ; tout a été pensé pour vous faire succomber. Oui, vous pouvez acquérir tout ce que vous souhaitez en jouant, mais dans ce cas-là, oubliez votre vie.
En outre, nous avons apprécié le mode Music Rally qui est là pour se détendre tout en s’amusant. Tout comme un OutRun, nous devons franchir des checkpoints pour gagner du temps. L’objectif est d’arriver au bout d’une musique, sans que notre timer n’atteigne le zéro. En parlant de mélopée, la bande-son de Gran Turismo 7 est vraiment excellente. Les quelques notes entendues pulsent nos courses. Le point fort du jeu vient surtout des bruitages. Moteurs qui grondent, pneus qui crissent, goutes d’eau qui rebondissent sur le capot, nos esgourdes sont en éveil et disent merci.
Un magnifique recueil automobile
Polyphony Digital veut que vous partagiez des photos avec votre entourage. Ainsi, l’équipe a créé Scapes, un mode où nous pouvons mettre en scène nos véhicules, avec des environnements plus vrais que nature ! Le petit truc en plus, c’est que les développeurs ont littéralement conçu un logiciel de montage, avec énormément d’options, dans un jeu vidéo. C’est complètement dingue, essayez-le au moins une fois, vous allez être surpris.
Pour conclure, Gran Turismo 7 a été conçu avec passion et le travail réalisé sur cette œuvre est titanesque. Kazunori Yamauchi et ses camarades livrent une superbe lettre d’amour aux aficionados de l’automobile, ce septième épisode est un magnifique recueil, ludique et divertissant à la fois. Le top départ vient tout juste d’être donné, les bases sont bonnes, cette production ne demande qu’à grossir avec de nouvelles épreuves et challenges, et à être fignolée avec quelques patchs.
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- La conception des voitures, magnifique !
- Le mode Café, agréable à suivre
- Le gameplay, complètement dingue
- La DualSense, des sensations explosives en mains
- L’aspect « recueil automobile », super ludique
- Le mode Music Rally, relax total
- Le mode « Scape », pour faire de belles photos
- L’IA datant de 1998
- Pas de ray tracing in-game, snif
- Les quelques petits bugs visuels
- Le public est figé
- Impossible de revendre une voiture, sérieux ?
- Nous en faisons vite le tour