TEST - Final Fantasy XIV: Stormblood - L'Empire contre-attaque

La version 4.0 de Final Fantasy XIV n'est pas avare en nouveautés de gameplay. La plupart sont accessibles à tous les joueurs, même s'ils n'ont pas fait l'acquisition de Stormblood. Ces fonctionnalités restent intimement liées aux apports de l'extension. Ainsi, la nage et la plongée s'invitent dans les zones du jeu, la plongée étant exclusive aux cartes de Stormblood. Un ajout mignon comme tout, qui ouvre des portes au scénario, et fait sourire les rôlistes (avec des emotes dédiées). Pour l'instant, les actions dans l'eau sont limitées aux interactions avec les personnages non jouables, et la récolte de ressources d'artisanat.

Plutôt nerveux dans sa prise en main.

Deux nouveaux jobs de combat rejoignent l'arsenal disponible : le Mage Rouge et le Samurai. Alors que le Samurai est un attaquant portant de redoutables coups au corps-à-corps (aux animations fichtrement classes !), le Mage Rouge est quant à lui un mélange de distance et de combat rapproché, usant tantôt d'un cristal, tantôt de sa rapière pour frapper. Ce dernier nous aura particulièrement aguichés, se révélant plutôt nerveux dans sa prise en main.

Le contenu Joueur contre Joueur change complètement d'orientation : le mot d'ordre est la suppression des disparités qu'il pouvait y avoir entre joueurs, donnant l'avantage net aux fondus de JcJ qui disposaient des meilleurs équipements et actions. Dorénavant, seul un set limité d'actions dédiées au JcJ est disponible, rendant la prise en main aisée pour les débutants (la maîtrise est plus dure à atteindre), et tous les personnages ont des statistiques identiques, quels que soient leur niveau ou leur équipement. Un mal pour un bien rendant le jeu stratégique en équipe plus obligatoire que jamais, à fortiori pour le mode Conquête à 72 joueurs baptisé Front.

LE point à retenir, c'est la refonte du système de combat. Le MMO revoit ses bases, à l'occasion de l'augmentation du niveau maximal des classes de 60 à 70. Plutôt que de jouer la surenchère du nombre d'actions à maîtriser, l'équipe aura supprimé, fusionné ou modifié des anciennes actions, en marge des ajouts du DLC. Nous avons apprécié la simplification. À cela vient se greffer un changement majeur : l'instauration de jauges, conférant une identité et des effets propres à chaque job (actions spéciales, posture de défense / attaque, timer...). Il faut le prendre en main pour en saisir toute l'efficacité.

Certaines classes se sont vues drastiquement modifiées par la même occasion : par exemple, le Barde emploie cette nouvelle interface pour surveiller la durée d'effet de ses sorts de soutien, désormais exempts de temps d'incantation. Bien évidemment, une telle révision a des impacts sur l'équilibre du jeu. Si, globalement, la transition s'est faite sans trop de heurts, quelques patchs ont été déployés pour endiguer la grogne des joueurs, notamment des soigneurs Érudits. La situation a muté vers le mieux, même si les modifications des classes, maintenues, sont loin d'être au goût de tous.

En raid de haut niveau, ces différences entre classes sont toutefois peu marquées, permettant l'interchangeabilité. Un bon point que de se sentir libre de jouer ce qui nous plaît le plus, sans se voir fermer les portes de certains contenus parce que nous ne sommes pas « opti ». Et pour cause, plus que le potentiel offensif des équipes, c'est la maîtrise des mécaniques de combat qui est mise à l'honneur dans le end game disponible de Stormblood. Les combats contre les Primordiaux Lakshmi et Susano en mode Extrême sont les plus accessibles, Susano étant clairement plus traître pour une équipe manquant de cohésion, malgré des mécaniques simples (une erreur en dernière phase inflige des dégâts lourds à tout le groupe, voir un game over direct). Les deux défis incluent un QTE en milieu de phase, inutile, mais accompagné d'une cinématique qui fait plaisir à voir ! Ces combats permettent de récupérer l'équipement nécessaire pour accéder au Deltastice en difficulté Sadique, véritable challenge où vos nerfs seront mis à rude épreuve.

Venir à bout aisément des 4 niveaux du Deltastice est tout bonnement impossible avec une équipe peu expérimentée. La moindre faute à partir du deuxième niveau mène à la mort du joueur et/ou de l'équipe. La difficulté réside autant dans la variété des mécaniques que dans leur fréquence d'apparition, prohibant tout relâchement fatal de l'attention. Bien sûr, la difficulté va en grandissant avec les étages. Le positionnement du personnage joue un rôle crucial à la survie, il n'y a pas de temps mort. À vrai dire, nous n'avons pas pu pousser les portes du 4e niveau à l'heure actuelle, faute de réussir à nous entraîner longuement avec une équipe fixe (moins de 5 % des joueurs auraient tenté le premier étage par ailleurs). Nous n'en sommes pas moins déterminés à en voir le bout, d'autant qu'il s'agit d'une simple mise en bouche, laquelle sera complétée au gré des patchs à venir.

Stormblood a fait un remarquable travail pour rendre plus accessible la maîtrise de sa classe à un joueur occasionnel, en supprimant quelques aspérités de jobs au passage (clairement, nous n'attendons plus des tanks et des soigneurs de faire des dommages), mais en compensant par un gameplay plus exigeant sur le contenu difficile : infliger des dégâts à un boss repose certes sur la maîtrise de nos actions, mais aussi sur notre capacité à bouger constamment en maintenant nos combos. Que ceux qui estiment le gameplay de Final Fantasy XIV mou s'essaient à ce end game !