Final Fantasy XIV : Final Fantasy XIV s'offre une seconde extension répondant au « doux » nom de Stormblood. L'occasion pour l'Empire de faire son grand retour sur le devant de la scène. La révolution est-elle en marche?
Le 20 juin 2017, Final Fantasy XIV s'est enrichi d'un volume conséquent de contenu, avec la commercialisation de Stormblood, version 4.0 du MMORPG. Plutôt qu'une critique à chaud, nous avons choisi la voie d'une expérience prolongée, permettant d'avoir le recul nécessaire à un retour exhaustif sur les apports de ce patch majeur (et mineurs subséquents). Anciens comme nouveaux joueurs devraient-ils s'acquitter du billet d'entrée ? Éclaircissons la question.
Pendant près de 7 ans, depuis la mise en service de Final Fantasy XIV (1.0), nous avons couru, puis navigué à dos de monture volante à travers les contrées d'Eorzéa. Il est temps de sortir du cadre. Les dragons de l'extension Heavensward laissent place à un ennemi bien connu des aventuriers : l'Empire de Garlemald. Et grand bien lui fasse ! L'antagoniste, aux influences de Final Fantasy XII à peine dissimulées, avait déjà offert deux finaux grandioses à Final Fantasy XIV (patch 1.23) et FFXIV: A Realm Reborn, le reboot du MMO de 2013. Jamais vraiment absent ensuite, il se voit offrir une nouvelle occasion de briller, à travers Zenos yae Galvus, le fils de l'empereur.
En dépit de la complexité de ses fondations, la trame scénaristique de Stormblood est aisée à suivre.
Dès le début du scénario, nos pérégrinations nous amènent à franchir la frontière de territoires contrôlés par l'Empire, jusqu'alors inexplorés par les joueurs, et adjoints à une nouvelle cité-État : Ala Mhigo. Néanmoins, le tourisme n'est pas de mise : sous le joug de son oppresseur deux décennies durant, notre objectif immédiat est de soutenir l'effort de guerre visant à la libération de la cité, conjointement avec l'armée révolutionnaire mhigoise. Cette mission nécessite cependant rapidement une stratégie, laquelle nous entraîne sur un autre front... Loin, très loin de nos origines : le continent d'Othard. À l'extrême orient d'Eorzéa, d'autres terres sont sous le contrôle de Garlemald. En particulier Doma, et son château, symbole de l'occupation d'Othard, que nous devons attaquer.
Une longue quête d'alliés, afin d'affranchir Doma et Ala Mhigo, occupe une bonne partie de l'histoire. L'occasion de rencontrer de nouvelles tribus d'hommes-bêtes : côté Ala Mhigo, les Ananta, serpents femelles des terres de Gyr Abania ; côté Othard, les Kojin, assimilables à des tortues (ninja, non, mais vraiment !), ainsi que les Lupins, loups-garous établis en Yanxia, la région dans laquelle se dresse le Château de Doma. Le périple nous en apprend également plus sur le background des Ao Ra, une race jouable depuis l'extension Heavensward. Et plus généralement, Stormblood densifie avec brio la culture et les traditions de Final Fantasy XIV, pourtant déjà si denses, comme dans tout MMO qui se respecte.
En dépit de la complexité de ses fondations, la trame scénaristique du patch 4.0 est aisée à suivre. Une bonne histoire de Final Fantasy nous est proposée, laquelle sert efficacement l'introduction des contenus requérant de croiser le fer. D'ailleurs, l'Empire n'y est certainement pas étranger, Zenos yae Galvus étant un adversaire qui saura sans peine s'élever en rival redoutable... Cette rivalité prenant presque le pas sur le reste des enjeux de l'extension. Comme quoi, la seule nostalgie des Juges d'Ivalice ne fait pas tout (au passage, le monde de Final Fantasy XII fera son retour dans Final Fantasy XIV au cours des mois qui viennent, sous forme de raids à 24 joueurs).
Nous regretterions presque cette simplicité. Le schéma manichéen de lutte contre un empire en perte de raison aura été un thème maintes fois exploré, qui peine à se renouveler avec Stormblood. La progression dans l'aventure est des plus classiques. Les rebondissements ne manquent pas, mais leur impact est souvent atténué, voire annulé par le faible développement de certains personnages (ce que nous pouvons pardonner à un MMO), ou des rebondissements contraires. Un fan aura parfois le sentiment de faire du sur place.
Dommage encore, dans Final Fantasy XIV Vanilla puis 2.0, le représentant des forces de l'Empire insolait de charisme. Plus qu'un simple adversaire vicieux, le général Gaius van Baelsar faisait réellement réfléchir à notre condition de Guerrier de la Lumière. L'homme avait la capacité de remettre en question jusqu'à la légitimité de notre combat. Avec Stormblood, l'Empire n'est que pure cruauté. Cette perte de bivalence est regrettable.
Enfin, et c'est un réel tue-l'amour persistant dans Final Fantasy XIV, plutôt que d'intégrer subtilement des touches d'histoire du monde au gré de l'épopée, des quêtes d'une banalité déconcertante sont régulièrement employées à cette fin. Ne vous y trompez pas, apprendre d'Ala Mhigo et Othard est essentiel à l'immersion. La forme est plus discutable, venant trop souvent briser l'avancée vers le dénouement, par ailleurs parfaite en dehors de ces phases au point mort. Le plus irritant est de pouvoir identifier du premier coup d'œil quelles quêtes seront dénuées d'intérêt... Un soupir de frustration nous aura souvent échappé, d'autant que des quêtes annexes facultatives (nous pensons au Palais aux Marées Violettes) font un excellent travail de narration, surpassant de loin ces quêtes obligatoires. Pas d'excuse pour le manque d'inspiration des scénaristes.
Commenter 4 commentaires
Si jamais ce test vous donne envi de jouer et si vous voulez les monde ou il y as le plus de français je vous conseille Moogle ou le serveur sur lequel je suis Ragnarok (un server Legacy sur lequel jouais les perso de la 1.0 si je me trompe pas)
Ah et pour le choix de la Race ne soyez pas bête, prenez la Master race Lalafelle!
45€ + un abo juste pour l'extension me faisait mal...
puis Sony m'a volé 45€x2 sans me donné le jeu sur le playstation store...
Le temps que je me débatte avec le support pour récupérer l'argent volé, le DLC2 du SAO HR était sorti.
Donc FF XIV attendra un bon moment, je suis bien refroidi.
6 mois d'abonnement à 45€, tu veux dire? C'est vrai que c'est pas donné donné, mais c'est un paquet de clopes par mois !