F1 2016 : Codemasters Racing frappe très fort en livrant ce qui est sûrement son meilleur jeu de Formule 1 depuis qu'il a récupéré la licence.
Du côté de la mise en scène, il y a également un beau travail de fait, avec un tas de passages dans le lounge de l'écurie ou dans les stands, des techniciens qui se réjouissent et des pilotes qui fêtent leur victoire sur le podium en fin de course (bon, c'est toujours la même animation avec des écuries différentes, mais quand même), et d'autres petits éléments de course qui retranscrivent à la fois le point de vue du pilote et du spectateur. Cela passe aussi par la bande-son, avec un technicien qui nous parle directement depuis le haut-parleur de la DualShock 4, des commentateurs français qui résument la course en fin de partie, et donc un encadrement partiellement doublé : d'accord, les doubleurs français font un travail assez « mécanique », mais pour un jeu de course, le résultat et l'ambition sont plus que louables. Les vrombissements des moteurs sont eux toujours aussi réussis, avec une spatialisation sonore très agréable, qui change notre perception du bruit en fonction de notre emplacement ou de notre vue.
Graphiquement, F1 2016 tente et se doit de tendre vers le photoréalisme, et il y a beaucoup d'efforts dans ce sens. Les environnements sont riches, les animations sont fluides, la gestion visuelle des dégâts est cohérente et dynamique, les pneus se gondolent suite aux collisions, les sillons se creusent si nous débordons sur l'herbe, l'ambiance change du tout au tout suivant la météo et l'heure de la journée... À signaler un chouia de clipping et parfois un peu de tearing, mais rien à même de gâcher l'expérience, cela ne se voyant que rarement quand nous sommes plongés dans la course. Malgré cela, même si tout analysé au point par point paraît réussi, il manque sûrement un petit quelque chose, peut-être au niveau des textures au sol ou de la lumière, pour rendre le résultat parfaitement crédible : espérons que cela vienne avec les futurs épisodes.
Après la déception de F1 2015, F1 2016 remonte clairement la barre, et la met directement assez haut. Certes, la série est techniquement encore perfectible, et il serait toujours possible d'apporter des bribes de contenu somme toute assez inutiles. Mais grâce à des options de personnalisation du véhicule plus poussées que jamais, des conditions de jeu paramétrables au plus haut point pour les nouveaux et les anciens, des défis intelligents et une progression cohérente dans un mode Carrière plus dense et addictif que jamais, une immersion totale dans la peau d'un pilote, l'ajout de quelques nouveautés bien senties sur le circuit ou dans les paddocks pour nous faire vivre tous les moments d'un week-end de Grand Prix, et un mode multijoueur très bien construit sous peine d'avoir une communauté présente ou de nombreux amis en ligne, le titre est probablement le plus poussé depuis l'arrivée de Codemasters aux manettes de la licence. Ne reste alors que la tâche assez gênante de l'intelligence artificielle pas assez agressive et audacieuse, et des attributions de pénalités assez mal pensées pour nous rappeler qu'il y a encore du travail à fournir.
- L'impressionnante richesse et profondeur du mode Carrière
- La mise en scène globalement très immersive
- D'innombrables paramètres à gérer, sur la voiture et les conditions de course
- Les Safety Cars, tours de formation, gestion de la vitesse et autres nouveautés intelligentes
- Simple d'accès pour les nouveaux venus, mais complet et exigeant pour les pilotes chevronnés
- La possibilité de créer ses courses et championnats en multijoueur jusqu'à 22 participants
- L'intelligence artificielle qui, trop souvent, n'attaque pas
- La gestion des pénalités hasardeuse
- Encore un petit effort visuel à faire
Commenter 6 commentaires
Je ne suis rien qu'en difficile, l'IA n'hésite pas à m'attaquer! Que cela soit en virage, en ligne droite, ou même en courbe longue. Le seul défaut étant les points de freinage, bien trop loins pour l'IA comme vous l'avez dit.
Sinon, au niveau des demandes radios, dont vous reprochez la difficulté d'accès avec la croix directionnelle : il y a une solution simple : l'écouteur/micro offerts avec la PS4. Une fois branché, l'intégralité des commandes peut se faire vocalement, tandis que la réponse sera envoyé dans l'écouteur/manette PS4 selon le paramètrage réalisé dans les options.
Siinon, bon test, pour un jeu génial qui va m'occuper très longtemps !
Après une quarantaine d'heures passées derrière le volant, il est plaisant d'avoir un opus de cette qualité après le décevant F1 2015.
Le mode carrière est vraiment bon, et même s'il aurait été sympa d'avoir des transferts des pilotes IA, progresser et faire progresser "son" écurie est vraiment appréciable.
Parce que faire des gp sur 5 tours merci mais très peu pour moi. Et avec cet handicap ça n'avait aucun sens de jouer.
En durée 25%, je n'ai pas rencontré ce problème. L'exercice de gestion des pneus aide pas mal à comprendre comment ne pas martyriser ses gommes sur chaque circuit.
Pour l'IA je pige pas, des gens m'ont au contraire parlé d'une IA casse-cou qui fonce dans le tas (mais genre violent) à chaque virage. Perso j'ai pas du tout ça, et je me suis même amusé à rester premier et mettre les autres en rang d'onions derrière moi pendant tout un tour ^^
Pour l'écouteur-micro, je t'avoue qu'il est bien rangé au fond de mon carton (ne jouant jamais aux jeux nécessitant du vocal, ou ne l'utilisant pas si c'est le cas), et que je l'avais totalement zappé, je pensais qu'il fallait plus de matos. Mais ouais, du coup c'est plus simple, parce que la croix c'est juste pas gérable par rapport à l'utilité des infos reçues (autant attendre que le technicien te dise ce qu'il faut).
Bah je trouve que si.
Si on prend juste le temps (30s) de remapper les touches et mettre Croix (A) pour l'AMF et Rond (B) pour le rapport supérieur
En expert l'IA attaque vraiment et commence à me poser souci, je tiens difficilement le rythme Lewis ou Nico dans ma McLaren encore sous développée par rapport à la Mercedes.
Sous la pluie l'IA est moins bonne je trouve (ou alors je suis meilleur que sur le sec ^^)
L'ingénieur parle trop, faut pas hésiter à réduire son temps de parole dans les options.
Le seul truc qui est lassant : les 5 dialogues en boucle entre ton ingénieur et ton agent.
Sinon, sensations top, graphismes prenants, et difficulté adaptable pour tous !