Ever Oasis : Le créateur des célèbres jeux de rôle Mana s'attaque à la Nintendo 3DS avec une expérience estivale, immanquable sur la portable ?
Quand le père de la saga Mana a annoncé son premier projet majeur avec son nouveau studio, Grezzo, il y avait de quoi être curieux. Ever Oasis avait tout du RPG accueillant, avec son univers chaleureux et son character design tout mignon. Il nous invite ainsi à gérer notre propre oasis, en réalisant les souhaits et les quêtes des visiteurs pour les inciter à rester et à monter leur commerce, qu'il faut ensuite développer.
Mais pour cela, il faut récolter des ressources dans les environnements alentour, touchés par un mal appelé Chaos, dont l'origine est au cœur de l'aventure. Mais cette épopée tout public vaut-elle le détour ? C'est ce que nous allons tenter de savoir dans notre test.
Dans Ever Oasis, nous incarnons un voyageur, homme ou femme, au nom modifiable, mais que nous allons appelé Thout, comme le suggère le jeu en cas de proposition du joueur. Dès le départ, ça commence mal pour Thout, alors que l'oasis de son frère est détruite par le Chaos, un mal sous-jacent qui a rongé la région et détruit tous les points d'eau et les habitants qui leur étaient liés. Avec Esna, le dernier esprit de l'eau, il va ainsi être chargé de former une oasis, l'ultime espoir capable d'assurer la pérennité de la vie.
En dehors de rares personnages avec un ton outrancier ou un trait de caractère marquant [...], personne ne se détache.
Autant se l'avouer, le pitch est bateau, très bateau même, avec une opposition binaire entre bien et mal, qui va nous suivre durant toute l'aventure. Au départ, Thout sera simplement opposé au Chaos, qui se manifeste par l'apparition de plantes et de créatures possédées, mais petit à petit, la menace va se personnifier. Malheureusement, l'apparition d'un véritable méchant se fait trop attendre, et l'apparition de celui-ci peine à impliquer le joueur, faute de profondeur et de charisme chez ces adversaires.
Ce manque de personnalité se fait aussi ressentir chez nos compagnons de route. Si Thout est une véritable coquille vide qui ne parle même pas, comme dans beaucoup de JRPG old-school, Esna a le rôle que nous pouvons attendre d'un être divin, avec des propos sages et posés, avec tout de même un caractère juvénile, une peur face à l'adversité qui l'humanise un peu.
Autour d'eux gravitent une multitude de voyageurs et commerçants en devenir, qui, par leur nombre justement, voient leur temps de parole et leur personnalité se diluer et devenir insignifiants. Ainsi, en dehors de rares personnages avec un ton outrancier ou un trait de caractère marquant, et croyez-nous ils sont rares par rapport aux dizaines d'invités de l'oasis, personne ne se détache, et aucun attachement ne se crée.
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