TEST - ELEX : Magalan, ton univers impitoyable

Bon, ELEX est moche, ce n'est pas une grande nouvelle, Piranha Bytes n'a jamais pondu des jeux très jolis, et le tout est un peu compensé par une direction artistique plutôt originale. Mais ELEX est un jeu de rôle orienté action, alors que dire sur ces deux éléments majeurs du titre ? Que c'est là encore très, mais alors très moyen.

Le gros point fort d'ELEX, c'est la possibilité de tuer tout le monde, même les PNJ importants.

RPG oblige, le joueur est totalement libre de ses actions et de ses déplacements. Après une courte introduction (qui incite quand même à rejoindre les Berserkers), Jax est livré à lui-même à Magalan et peut rejoindre n'importe quelle Faction. Et comme dans tous les jeux de rôle, il faut croiser les PNJ pour obtenir des quêtes (soit tous les personnages avec un prénom, les autres sont désignés par leur métier) et partir à l'aventure pour gagner du loot et de l'Elexit, la monnaie in-game. Vous pouvez sortir votre casquette de livreur FedEx, c'est environ 90 % des quêtes, le joueur devant soit aller parler à un autre PNJ, soit faire sa fête à un ennemi (à coups de hache, sans les bougies) ou simplement délivrer un objet. Originalité : 0/20, les missions de Faction sont rarement intéressantes, les PNJ ne sont pas attachants, heureusement il y a les compagnons (qui ont leurs propres missions ) et la quête principale pour relever le niveau.

Le gros point fort d'ELEX, c'est cependant la possibilité de tuer tout le monde, même les PNJ importants. Chaque décision prise a une influence sur les réactions des personnages et sur l'univers du jeu, il faut donc soigneusement choisir ses mots et ne pas sortir son arme trop vite pour se faire des alliés contre les Albes. Le jeu a l'intelligence de ne jamais bloquer le joueur (sauf bug) et il y a toujours moyen de continuer l'aventure malgré les génocides de PNJ, c'est vraiment sympathique.

RPG oblige (bis), le joueur a la possibilité de gérer son équipement, de choisir ses armes, et surtout d'améliorer les compétences de Jax selon le style de jeu choisi, qu'il soit basé sur la force brut, les armes à distance ou l'utilisation de Mana. De ce côté, ELEX n'innove en rien, mais le fait bien, il faut le reconnaître, et surtout, cela donne une énorme rejouabilité au titre. Par contre, l'interface du menu est une horreur, confuse et vite bordélique, surtout du côté des missions, avec un menu déroulant pas du tout intuitif ni clair. Et vient encore un terrible souci du jeu : les combats ! Piranha Bytes le sait, le système de combat de Risen 3: Titan Lords était à la ramasse, le studio a ainsi voulu innover avec la possibilité de donner des coups en rythme en alternant frappes rapides et puissantes pour déclencher une attaque puissante, le tout en surveillant sa jauge d'énergie. Ça ne ve pas chercher bien loin, et c'est mal fait. Le personnage, Jax, est lourd et lent, les esquives sont atroces et bien trop longues, et les hitbox sont complètement foireuses. Imaginez-vous sur le flanc droit d'un ennemi qui frappe devant lui, eh bien, il vous touche quand même.

Un ennemi vous met à terre ? Il peut vous enchaîner pendant que vous vous relevez, c'est pire que Tekken. Et c'est sans compter sur la difficulté totalement aléatoire, Jax croisant en quelques mètres de petits rats plutôt faibles et d'énormes créatures capables de tuer en un coup. Merci les sauvegardes rapides manuelles, la touche F5 du clavier a pris cher (et la touche F9 pour recharger surtout), vous pouvez renommer Magalan en Dallas tellement l'univers est impitoyable.