TEST - Dynasty Warriors 8 : quoi de neuf aux Trois Royaumes de Chine ?

Parlons-en, des combats, d'ailleurs. Ceux-ci représentent véritablement l'essence de la série. Seul, ou à deux dans les parties coopératives, vous défiez des centaines et des centaines d'adversaires. Pour la plupart, ceux-ci seront de simples soldats qui fléchiront sous vos coups en deux temps, trois mouvements. Mais quelques ennemis, dont les généraux, viendront parfois vous demander plus d'insistance. Mais le menu fretin - vous savez, ces innombrables adversaires - ne représente absolument aucun défi, en raison d'une opposition quasiment nulle. Ainsi, vous passez la majorité du temps à vous déplacer sur de larges terrains en dézinguant des troupes que vous éliminerez rapidement avec des attaques de groupe, presque sans être ralenti. Comme si vous traversiez des herbes hautes se couchant sur votre chemin. Bref, niveau immersion et résistance, nous avons connus mieux.

Les fans apprécieront toujours autant de trancher, trancher, et encore trancher.

En revanche, contre les plus imposants, ceux sachant attaquer et se défendre, il faudra jouer de tous vos talents : défense, contre, alternance entre les deux armes en notre possession, combos en utilisant les deux touches d'action, attaques puissantes musou, ou encore furie. À noter que les deux dernières compétences sont liées à des jauges que vous conserverez à coup sûr pour les gros combats, en raison de leur inutilité contre les petits ennemis. L'arsenal joue aussi son rôle dans ce genre de situation, que ce soit par leur "mode d'attaques" (les épées doubles ne fonctionnant pas comme les arbalètes ou les chaînes), ou par leur affiliation élémentaire. Elle a pour effet d'être puissante contre notre cible, neutre ou faible, en sachant qu'il sera quand même possible d'enchaîner un combo spécial en s'acharnant à frapper avec une arme moins forte. Autrement dit, malgré les apparences, aucune pièce de l'arsenal n'est vraiment pénalisante, et leur variété n'a d'ailleurs que peu d'importance sur le terrain, si ce n'est des animations et des combos différents. Le constat est similaire pour la cinquantaine de généraux à incarner, puisqu'ils n'ont aucun trait particulier en dehors de leurs attaques spéciales.

Sur le champ de bataille, les actions sont donc simples et répétitives, comme dans tout beat'em all après tout, mais sans réelle évolution. Une fois le gameplay manié, il sera difficile de progresser sur le terrain, tant nos actions se ressembleront à chaque fois. Qu'à cela ne tienne, la série est conçue comme ça et il faut faire avec. Et ce n'est pas pour autant que le plaisir de trancher des ennemis par centaines en quelques minutes n'est pas là. Il est juste dommage que davantage d'options ne soient pas données en combat, où il s'agit juste de tout trancher en suivant les indications sur la carte. Sans oublier de trouver le bon chemin qui mènera jusqu'à notre cible, avec l'aide d'un cheval si besoin, afin de se déplacer rapidement dans ces immenses décors.

Ces mécanismes se répéteront dans le mode histoire et le mode libre, où nous pouvons nous associer à un compagnon en ligne ou depuis notre canapé, et dans une grande partie du mode Ambition. Ce dernier nous demande d'enchaîner les affrontements pour récolter des ressources, des alliés et de la réputation afin de faire grandir un village, comme dans un petit jeu de gestion. Une bonne manière de diversifier la répercussion des batailles en somme, mais pas de quoi révolutionner le système de jeu, désespérément le même depuis quelques itérations. Mais les fans apprécieront toujours autant de trancher, trancher, et encore trancher, notamment via la présence de cinq difficultés assez bien dosées leur permettant facilement d'aiguiser leur lame.