TEST - Dynasty Warriors 8 : quoi de neuf aux Trois Royaumes de Chine ?

Commençons notre tour du propriétaire par un coup d'œil au scénario. Une fois encore, nous suivons la bataille pour les Trois Royaumes de Chine, en incarnant, dans quatre histoires distinctes, les dynasties Wei, Wu, Shu et Jin. Au fil de leur périple, qui prend place de la fin du IIe siècle jusqu'au milieu du IIIe, nous découvrons leurs anciennes et nouvelles alliances, leurs victoires, leurs défaites ou encore leurs disparitions. Mais le grand atout du jeu, comme de toute la série, est de suivre à la lettre les faits réels dont sont inspirés les combats, avec des personnages tout droit sortis des livres d'histoire chinois. Oui oui, Dynasty Warriors 8 a une vraie vocation instructive.

Dynasty Warriors 8 a une vraie vocation instructive.

En plus de ce contexte réaliste (le gameplay étant nettement plus farfelu), cette itération est la première à proposer des tracés alternatifs, des "What If ?" comme ils les appellent. Ils offrent une nouvelle vision de l'intrigue en changeant le cours des batailles en temps réel. Ainsi, dans chacun des quatre arcs narratifs, il est possible de vivre des dénouements différents en fonction de nos actes. S'il est plaisant de voir autant de variété et de volonté dans la manière de conter l'Histoire avec un grand H, le plaisir de suivre ces épopées reste assez relatif. La mise en scène est effectivement très minimaliste en dehors du champ de bataille, avec quelques dialogues sommaires, des cinématiques assez pauvres et, surtout, des transitions entre missions qui font passer des années en une ligne de texte. En outre, ils content sommairement des prises et pertes de territoires avec un détachement total.

Ajoutez-y une palanquée de noms chinois qui se ressemblent tous, et vous obtenez malheureusement un scénario dénué d'intérêt, compliqué à suivre, servi par des personnages trop nombreux et trop peu fouillés pour que nous nous attachions à eux. Dommage, car la promesse de raconter l'Histoire chinoise était toujours aussi belle, mais elle manque clairement d'un emballage plus vivace, en dehors bien sûr des combats survitaminés, à défaut de faire avancer le Schmilblick. Le fait de vivre leurs joutes sous différents angles est donc un excellent prétexte pour rajouter de la durée de vie, étant donné qu'il faut quatre à six heures par scénario. Soit une vingtaine d'heures au total, sans compter les chemins annexes à débloquer et l'éventuelle rejouabilité.