God Eater 3 : Nouvelle menace. Nouveaux ennemis. L'humanité arrivera-t-elle à s'adapter pour survivre ?
Bienvenue dans le futur !
C'est en 2010 que la franchise God Eater a vu le jour. Grandement inspirée de jeux de chasse telle que Monster Hunter, elle se démarque par son gameplay beaucoup plus nerveux et son style graphique rappelant l'univers des mangas. C'est donc en ce début 2019 que God Eater 3 montre le bout de son nez, et tout le reste qui va avec. Développé par Marvelous First Studio et édité par Bandai Namco Entertainment, il est disponible sur PS4 et PC. Plongeons dans le monde post-apocalyptique de God Eater et découvrons si la race humaine arrive à survivre face aux nouvelles menaces.
Ce pitch est vraiment parfait pour ce genre de jeu.
2070. La Calamité se produit. Un phénomène appelé les Terres de Cendre, un brouillard invisible à l'œil nu apparait réduisant en cendres tout ce qu'il touche, même les Aragamis. Pour pallier cette nouvelle menace, l'humanité a développé les God Eaters Adaptatifs, soit GEA, qui peuvent survivre une quarantaine de minutes dans les terres de cendres tandis qu'un être humain ne tiendrait pas plus de quelques minutes. Ce pitch est vraiment parfait pour ce genre de jeu, il donne une bonne vraie raison d'avoir un temps limite par mission. En revanche, pour le reste du scénario, il ne faut pas s'attendre à grand-chose. Même si God Eater 3 essaie de faire des efforts dessus, cela reste juste plusieurs prétextes pour tuer des Aragamis.
L'histoire commence par la création du personnage principal. Le choix sera vite fait, car il n'y a pas énormément d'éléments de personnalisation. Après avoir passé le test de GEA, nous retrouvons le héros et son ami d'enfance Hugo plusieurs années plus tard. Ils appartiennent au Fort Amaryllis et sont traités comme des prisonniers. Les premières missions sont clairement des tutoriels permettant d'apprendre à utiliser les armes divines, les équipements transformables qu'utilisent les God Eater pour se battre. Paradoxalement, toutes ces tâches sont beaucoup trop faciles et courtes pour apprendre quoi que ce soit. C'est pendant ces quelques corvées qu'une tempête de cendre survient. Après avoir reçu un appel de détresse d'un Rampant de cendre, caravane capable de naviguer dans les Terres de Cendre, les protagonistes décident de les aider en abattant un Aragami supérieur et sont recueillis par ce fort mobile. Une nouvelle vie commence pour les GEA d'Amaryllis.
Une fois la crise passée, les héros découvrent qu'ils sont dans la caravane de Crysanthème et proposent leur service, c'est à dire protéger la cargaison que le fort transporte en se battant contre les Aragamis (c'est le but du jeu en même temps). Le terminal sera le plus grand allié de l'équipe. Il permet de se préparer convenablement avant de partir en mission. Personnalisation de l'équipement, apprentissage de capacités des alliés, création et amélioration d'arme, d'objet ou autre. Il y a même une base de données sur l'univers, les personnages ou les Aragamis. Idéal pour apprendre tout ce qu'il faut savoir sur God Eater. Sans surprise, toute la partie artisanat dépend des matériaux récupérés en mission, que ce soit sur les monstres ou dans l'environnement.
Pas de quoi se prendre la tête...
Les personnages possèdent une belle panoplie de combat. Outre le fait d'attaquer et de se défendre, l'assimilation est l'une des mécaniques les plus importantes. Elle permet d'activer le mode Salve, de récupérer la vie/cellule d'Oracle selon les capacités, mais surtout d'obtenir les matériaux des monstres vaincus. Le mode Salve est utile pour de nombreuses raisons. Il contient trois niveaux de puissance, augmente les capacités des armes divines et débloque les Arts de salve. Ces derniers sont personnalisables selon le style de combat voulu. Plus les GE se battent ensemble, plus une jauge de symbiose augmente. Une fois activée, les deux guerriers partagent leur bonus de symbiose, choisi au préalable, et leur niveau de Salve. En avançant encore un peu dans l'histoire, le fort acquiert une nouvelle technologie, l'amorce d'accélération ; juste un terme technique pour définir une capacité qui s'active après avoir accompli certaines actions. Même si ça à l'air beaucoup à apprendre, en plus d'avoir certaines combinaisons de touches pas très intuitives, le jeu reste facile à prendre en main et l'habitude prend vite le dessus.
La musique fait très bien sont travail, c'est entraînant et donne envie de jouer.
Les ennemis sont nombreux, enfin, c'est ce que les développeurs essaient de faire croire. Malgré le fait d'avoir un bestiaire conséquent, beaucoup se ressemblent (sans parler de swap color) et les combats peuvent vite être redondants. C'est donc après moult combats que cette petite troupe tombe sur un nouveau type d'ennemi, l'Aragami de cendre. Un Aragami mutant qui a la capacité d'assimiler et de passer en mode salve. Mais il existe aussi une autre forme plus évoluée et plus puissante propre aux missions d'élimination. Cette activité regroupe huit GEA du monde entier et leur accorde cinq minutes pour vaincre l'ennemi. D'ailleurs, si la compagnie de la caravane de Chrysanthème est ennuyante, il est possible de faire l'intégralité du jeu avec trois amis maximum. Pour finir, heureusement que cette nouvelle race d'adversaire existe, car les Aragamis normaux n'ont aucun charisme, même leur nom ne marque pas et au final nous finissons par les appeler vaguement par leur ressemblance avec autre chose. Pour un jeu où la moitié de l'intérêt est de se battre contre des ennemis imposants, ne pas offrir d'opposant facilement reconnaissable est plus que dommage.
Et voilà ! Nous avons fait plus ou moins le tour de ce que God Eater 3 a à offrir. Reste à parler de la direction artistique et de l'ambiance sonore. Pour ce qui est des graphismes, c'est plutôt beau de loin, mais loin d'être beau ; les terrains de chasse sont plutôt plaisants à l'œil et variés, même s'il y en a peu. Certaines textures de décors sont grossières, les animations des personnages dans les cinématiques sont souvent rigides et l'expression des visages laisse à désirer. Mais dans l'ensemble, ce n'est pas aussi horrible, surtout que le jeu reste fluide, peu importe ce qui se passe à l'écran, et ça reste un plaisir de frapper du monstre. L'ambiance musicale est du même ressort. La musique fait très bien sont travail, c'est entraînant et donne envie de jouer. Les doublages sont disponibles en anglais et en japonais, comme ça pas de jaloux !
God Eater 3 est vraiment un titre prenant, à ses débuts en tout cas. Il est plaisant d'enchaîner les ennemis, mais le manque de difficulté se fait vite sentir. Vous l'aurez deviné, le gros problème de cette production vient des Aragamis ; c'est quand même un jeu de chasse, et tout le travail a été fait sur le chasseur, pas la proie, c'est une énorme erreur. Cet épisode reste quand même un bon passe-temps à faire seul ou avec des amis ; comptez une quarantaine d'heures minimum juste pour finir l'histoire.
- C'est fluide et nerveux
- Les missions d'élimination à 8
- La bande-son
- La plupart des Aragamis n'ont pas de charisme
- Certaines commandes pas intuitives
- Un peu répétitif, beaucoup d'ennemis se ressemblent