Blue Estate : Adapter un roman graphique en jeu vidéo, voilà le pari osé de HeSaw. Enfin un bon rail shooter récent sur PC ?
Blue Estate est un prologue au roman graphique, et met donc principalement en scène Tony Luciano, le fils du parrain de la pègre, qui n'entretient pas vraiment de bonne relation avec son père. Le jeune homme se lance dans une quête personnelle pour sauver Cherry Popz, son amie danseuse prise aux mains de la Triade. De son côté, Clarence tente de mettre à mal la guerre des gangs et le trafic de drogue jusqu'en Jamaïque, avec comme unique but d'être payé par son employeur pour sauver la maison de sa mère.
Un prétexte à vous plonger dans des fusillades nerveuses et pleines de testostérones.
Côté scénario, il ne faut pas trop en attendre de Blue Estate, le background étant simplement un prétexte à vous plonger dans des fusillades nerveuses et pleines de testostérones. L'histoire principale se veut très basique et épurée, mais le rail-shooter fourmille d'allusion à la pop culture, que ce soit dans le cinéma, la musique ou la littérature, avec des éléments du décor décalés ou simplement des punchlines empruntés à d'autres médias.
Si, en général, cet amas de références passe plutôt bien, il casse parfois l'action, mettant en pause le défilement automatique pour afficher un carton humoristique. Amusant au début, cette sensation de sortir du jeu régulièrement dans les niveaux est assez frustrante à la longue, tout comme certaines idées bien pensées, mais trop redondantes, à l'image des cheveux de Tony lui tombant sur le visage qu'il faut remettre en place régulièrement. Surtout dans le mode de difficulté maximum, où chaque seconde compte.
Graphiquement, Blue Estate est bien loin de la norme actuelle, même pour un jeu vendu uniquement en téléchargement à prix réduit. Textures impropres, modélisation pas toujours crédible, le titre s'en sort tout de même grâce à son ambiance bien à lui, tirée du comics, ainsi qu'à ses décors et personnages variés. De même pour la bande-son, nerveuse et puissante, qui accompagne parfaitement ces gunfights survitaminés.
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