TEST - Battlefield V : la guerre est totale, les sensations fortes aussi

Des sensations fortes, Battlefield V en a revendre, mais pour son lancement en ce mois de novembre 2018, le FPS d'Electronic Arts et DICE risque de souffrir d'un contenu assez réduit, ce qui est dommage. Fort heureusement, ce qui nous est déjà proposé ici vaut le détour.

Les Grandes Opérations, c'est le véritable sentiment de participer à une guerre totale.

Passons donc brièvement sur le fait qu'il n'y ait que 8 cartes pour le moment dans Battlefield V, à savoir deux en France, deux en Norvège, deux en Afrique du Nord et deux aux Pays-Bas. C'est peu, il faut l'avouer, et après quelques parties, le joueur a déjà l'impression d'un peu tourner en rond, d'autant que toutes les cartes ne sont pas jouables dans tous les modes de jeu. Mais chaque pays nous offre des environnements variés qui modifient la façon de jouer, que ce soit sur les grandes plaines d'Arras, dans les montagnes de Fjell 652, dans les ruines d'Hamada ou entre les immeubles de Rotterdam. Rien que cette carte vaut le détour pour les décors destructibles, marque de fabrique de la série qui peut totalement transformer la map après quelques minutes de jeu et des dizaines d'explosions.

Pour autant, le principal intérêt de ce multijoueur dans Battlefield V, ce sont les différents modes de jeux, là encore pensés pour nous plonger dans l'enfer de la guerre à grande échelle. Le mode Grandes Opérations, inspiré de Battlefield 1, mais amélioré, est sans aucun doute le plus dantesque et le plus jouissif, à condition de ne pas être pressé. Ici, la partie se déroule en plusieurs manches, avec d'abord un assaut (ou une défense selon le camp) pendant lequel il faut protéger un maximum de points stratégiques. Lors de la seconde phase, l'équipe ayant réussi sa mission gagne des bonus sur le terrain, mais l'autre doit tout de même finir le travail. Vient ensuite un ultime affrontement avec des réapparitions et ressources limitées, décidant souvent de l'issue du combat. Car oui, une quatrième manche, sans réapparition, peut avoir lieu, mais même après de longues heures de jeu, nous n'avons pas réussi à l'expérimenter. Les Grandes Opérations, c'est le véritable sentiment de participer à une guerre totale, où le travail d'équipe est récompensé et où Battlefield V prend tout son sens. Une expérience souvent longue (comptez une heure pour une partie), mais tellement plaisante et satisfaisante. Un côté scénarisé est même présent, avec un texte résumant la situation entre chaque bataille, mettant en avant les enjeux du combat à venir.

D'autres modes plus classiques sont présents, notamment le Match à mort par équipe et la Domination, vus et revus dans les FPS depuis de nombreuses années. Des modes basiques, mais toujours aussi efficaces pour les joueurs qui veulent se mettre en jambe ou simplement se faire une petite partie le soir. Le mode Percée reprend quant à lui les phases principales des Grandes Opérations, les équipes devant consolider leurs défenses (car oui, il est possible de bâtir des structures et même des tourelles) ou préparer un assaut millimétré en fonction de leur camp. Quand le compteur de réapparition approche de zéro, ce mode est particulièrement intense, chaque vie compte, pas question de jouer au héros. C'est un peu la même optique dans Ligne de front, et bien sûr, le fameux mode Conquête est toujours là. Capturer des drapeaux, les tenir face aux assauts des ennemis tout en attaquant un autre point, c'est une autre marque de fabrique des Battlefield, et c'est encore réalisé ici avec brio.

Cela peut paraître peu, en effet, mais comme les parties sont assez longues (le plus court étant le MME, qui occupe déjà un bon quart d'heure), et que les sensations sont bien là, il n'y a pas encore lieu d'en réclamer davantage. Surtout que d'autres modes arriveront dès le mois prochain.