TEST - L'Aventure Layton : Katrielle et la Conspiration des Millionnaires - L'épisode de l'immaturité

Pour trouver quelque chose de vraiment rafraîchissant dans ce L'Aventure Layton : Katrielle et la Conspiration des Millionnaires, il faudra chercher du côté de la narration. Ici, pas de grande histoire, mais une douzaine d'affaires à résoudre dans la ville de Londres, avec des personnages récurrents, parfois la liberté de les approcher dans l'ordre souhaité, et l'opportunité d'y retourner pour compléter les collections et énigmes oubliées. Comptez environ une heure par affaire, souvent un peu plus, pour un rythme forcément très dynamique, et la possibilité d'avancer dans l'aventure à la vitesse souhaitée, sans perdre le fil narratif. Au total, le jeu propose une vingtaine d'heures de contenu, ce qui se montre très solide sans virer vers l'overdose.

Avec autant d'affaires, et donc d'actions à introduire et à faire évoluer, le texte prend finalement beaucoup de place dans le temps de jeu total.

Si les Layton n'ont jamais été totalement sérieux, il y avait toujours un ton qui rendait l'expérience appréciable par les plus jeunes comme par les adultes. Là, c'est un peu la régression : les blagues sont parfois enfantines, les péripéties très convenues et, surtout, les résolutions des chapitres sont souvent très bêtes. Les ressorts narratifs laissent présager de belles surprises, un peu travaillées, mais la plupart du temps, le jeu botte en touche et sort une explication, certes cohérente, mais imprévisible et un peu débile. De plus, avec autant d'affaires, et donc d'actions à introduire et à faire évoluer, le texte prend finalement beaucoup de place dans le temps de jeu total. Les personnages eux, même les plus proches de Katrielle, manquent clairement de charisme et de profondeur, et peinent à se démarquer ou à se rendre attachants.

Au final, entre ce surplus de texte, qui souvent ne sert donc à rien ou à pas grand-chose pour comprendre la fin de l'affaire, nous finissons régulièrement par nous désintéresser du récit. Et pourquoi nous sortir des résolutions dignes d'invraisemblables dessins animés pour enfant, si c'est pour en parallèle nous demander de résoudre des énigmes mathématiques demandant quasiment le niveau collège ?