TEST - Assassin's Creed IV: Black Flag - C'est comme le III, mais avec plus de bateaux

Si le gameplay de Black Flag est le même que ses prédécesseurs, c'est aussi le cas pour sa partie technique. Un an seulement est passé depuis Assassin's Creed III, et ça se ressent. À l'écran, nous avons toujours droit à une ligne d'horizon impressionnante, de très nombreux éléments affichés à l'écran sans trop de ralentissements, des animations fluides et variées, des effets visuels de qualité, une mer crédible et des bateaux qui réagissent de manière cohérente à la marée... Mais les défauts techniques du jeu sont inhérents à ses qualités : éléments qui apparaissent soudainement quand la ligne d'horizon fait des siennes, innombrables problèmes de collisions, textures qui peinent à s'afficher, téléportation spontanée en cas de problème de choc, système de combat qui fait des siennes quand nous sommes opposés à plusieurs adversaires, visages qui ont toujours ce petit quelque chose qui ne va pas, ombres aux bords pixelisés, aliasing omniprésent... Ça fait beaucoup, certes, mais le jeu reste très beau, très coloré, très lumineux, et relativement impressionnant. D'autant plus que les décors, bien que les agencements des villes et les systèmes utilisés pour favoriser l'escalade soient très proches des environnements des précédents volets, sont d'un tropical chatoyant, dépaysant, et que l'ambiance chaleureuse qui règne dans les Caraïbes forge une ambiance inoubliable.

Un vrai bon jeu à la troisième personne qui rend hommage à la piraterie, sa culture et son amour de la mer, c'est inédit, et c'est franchement réussi.

Cet univers qui rend hommage à la piraterie est sublimé par des thèmes musicaux au poil, parfois lyriques, parfois dramatiques, souvent épiques. Pour concurrencer les jeux en monde ouvert et leurs stations de radio à changer au volant, il est possible de récolter des chants de marin à travers le monde, à faire chanter à notre équipage, ce qui instaure un esprit pittoresque sans égal. Un vrai bon jeu à la troisième personne qui rend hommage à la piraterie, sa culture et son amour de la mer, c'est inédit, et c'est franchement réussi. Notez au passage que le doublage français fait le boulot, sans plus.

Terminons par un mot sur le multijoueur. Au-delà du fait qu'aucune séquence en ligne ne mette en scène de bateaux, et il faudra faire avec, ce mode reste assez similaire à celui de son prédécesseur. Toutes les sessions proposées consistent à se cacher ou à pourchasser sur des cartes fermées, avec des variantes impliquant des restrictions, des objectifs précis, ou des alliances ou non de joueurs contre l'intelligence artificielle. La version améliorée du mode Meute, permettant de s'unir avec d'autres joueurs pour des assauts létaux contre l'ordinateur, et du laboratoire, invitant à concevoir son propre mode de jeu en affectant un nombre élevé de paramètres, ne séduiront probablement pas un nouveau public. Mais ils renouvelleront l'intérêt de ceux qui ont apprécié les traques et les parties de cache-cache à plusieurs : un plaisir paranoïaque pour certains, un rythme trop lent pour d'autres.