TEST - Styx: Shards of Darkness - Le retour gagnant du gobelin voleur ?

Styx: Shards of Darkness reprend le cœur du gameplay du précédent volet, pour le plus grand plaisir des amateurs du genre. Ici, il faut clairement oublier la possibilité de foncer dans le tas, car les combats frontaux sont quasiment impossibles, reposant sur un système de contre-attaque demandant un timing parfait pour espérer s'en sortir. Sans parler qu'il faut seulement deux coups pour que Styx tombe à terre et insulte le joueur. Non, dans Styx: Shards of Darkness, c'est de l'infiltration pure et dure.

Les sauts sont encore une fois bien trop imprécis.

Le petit gobelin est heureusement très agile, pouvant s'accrocher un peu partout, mais utilise aussi des objets pour l'aider dans sa progression, comme du sable pour éteindre les torches à distance, des crochets pour ouvrir les portes, des fléchettes pour assassiner des ennemis à distance ou encore des pièges à poser sur le sol. Pour cela, il faut cependant trouver des objets dans les niveaux et crafter ces accessoires. Et comme dans l'épisode précédent, Styx se sert de l'Ambre pour améliorer sa vision (mettant en avant les objets utiles), se rendre invisible et même créer un clone. Celui-ci a été amélioré, servant notamment de point de contrôle sur lequel Styx peut se téléporter si ce dernier chute. Au fil des niveaux, le gobelin débloque des points de compétence à utiliser à des endroits bien précis (des tables qui se trouvent dans les niveaux), le rendant encore plus discret et sournois.

Mais tout cela n'est malheureusement pas vraiment mis en avant dans le level design, qui permet à Styx d'avancer sans avoir à recourir aux pouvoirs de l'Ambre. Les niveaux sont en effet très ouverts, et si un chemin semble trop compliqué, il y a forcément des alternatives pour continuer sans avoir à risquer sa peau. Le joueur peut tout de même choisir la facilité et améliorer son pouvoir d'invisibilité pour éviter les gardes. Autre point qui facilite la progression, la possibilité de sauvegarder n'importe quand d'une simple pression de touche. Et ce n'est pas vraiment une mauvaise chose, car Styx: Shards of Darkness est vraiment difficile. Les soldats ont en effet une vision des plus remarquables, repérant le gobelin de très loin, et même dans les endroits qui semblent sombres (il faut constamment vérifier son niveau de discrétion à l'aide de la dague dans le dos de Styx pour éviter de se faire avoir), sans parler d'une nouvelle race d'ennemis pouvant littéralement sentir le gobelin à plusieurs mètres.

La sauvegarde sur le bout d'un doigt, elle sert également à pallier le plus gros défaut de cette suite, déjà présent dans Styx: Master of Shadows : les sauts. Ce mouvement est encore une fois bien trop imprécis, surtout dans un jeu se voulant très difficile et basé sur la verticalité des niveaux, et il n'est pas rare que le gobelin finisse au fond du trou, ou plusieurs mètres en dessous pile face à un ennemi, après un saut raté. Une tare du gameplay vraiment agaçante qui oblige le joueur à recharger sa partie plusieurs fois avant de franchir un obstacle apparemment simple à traverser. Alors s'il faut rajouter la vision d'aigle des ennemis à ce souci de maniabilité...

Enfin, Styx: Shards of Darkness propose suffisamment de contenu pour occuper les joueurs. Si la quête principale se plie environ 8h, les niveaux incluent tous des missions secondaires et des objets à collecter, le joueur pouvant refaire les missions par la suite. Tout cela pour la satisfaction personnelle, mais aussi pour débloquer toutes les capacités des arbres de compétence. Le titre propose même des objectifs d'infiltration demandant de terminer le niveau le plus vite possible sans tuer personne et sans déclencher d'alarme pour obtenir des médailles d'or. Une tâche pas vraiment aisée. Cette suite inclut par ailleurs un mode coopératif, permettant de faire les niveaux à deux, mais pour l'instant, impossible de trouver qui que ce soit pour chaparder entre amis, notre test ayant été réalisé avant le lancement officiel du jeu.