TEST - Spec Ops: The Line - La bonne ligne de conduite ?

Commençons par l'intérêt principal du jeu : son scénario. Là où la plupart des jeux de tir mettent en scène des soldats américains qui obéissent aux ordres de leurs supérieurs sans les commenter ni même chercher à les comprendre, le titre se joue de ces codes en nous mettant dans la peau du capitaine Walker, dont le seul objectif est de retrouver et secourir le colonel Konrad, envoyé quelques mois avant lui à Dubaï pour aider la population à survivre face à une série de tempêtes. Des mois qu'aucun signe de vie n'a été émis de la cité, jusqu'à un signal radio signé de la voix du colonel. Arrivés sur place, notre héros et ses deux acolytes doivent faire face aux horreurs laissées par un conflit inattendu ayant opposé l'unité militaire envoyée sur place, les Damnés de la 33e, et la population dubaïote.

Dans l'incapacité d'établir un contact avec l'autorité étasunienne, notre trio devra prendre ses propres décisions, qui vont parfois contre la morale, nous offrant ainsi une véritable réflexion sur l'héroïsme, la finalité d'une guerre ou encore le respect des ordres. Bien plus osé que la majorité de la concurrence, Spec Ops: The Line se démarque ainsi par ce scénario, dur, inattendu, qui avance petit à petit vers une vision que nous n'attendions pas, pour un final déstabilisant et digne du cinéma. Histoire de renforcer la qualité de son scénario, le jeu nous permet aussi à quelques reprises d'effectuer des choix moraux, qui n'influeront certes pas sur la continuité de l'aventure, mais au moins sur le sens et la tournure que nous voulons donner à la réaction de notre personnages face aux horreurs de cette guerre.