TEST - Rugby 15 : la "nouvelle génération" de jeux de rugby plaquée au sol

Une fois en jeu... Que dire... Commençons par la jouabilité. Il est possible de se défendre dans les mauls, les rucks et les mêlées avec un système nous demandant de jouer avec le joystick droit pour garder une jauge la plus remplie possible, bien qu'il faille aussi attendre le replacement de nos joueurs pour récupérer le ballon. Le plus souvent, la gestion de cette jauge ne suffit pas, et c'est la puissance de l'équipe adverse, le mode de difficulté et surtout le fait que nous soyons en possession ou non du ballon au début de l'action qui fait pencher la balance. En d'autres termes, ces phases régulières ne laissent que peu de place à l'adresse, et donc aux talents des joueurs, et dans ce genre de jeux, c'est bien dommage.

Les imperfections ne se limitent pas aux passes.

En attaque, il est possible de faire des passes à des joueurs de notre choix, des chisteras, des tirs au sol, des chandelles, des drops, des esquives... avec un réalisme improbable. Nous n'avons pu compter le nombre de fois où le ballon est allé dans la direction opposée à celle désirée, où la passe s'effectue vers un joueur qui s'est déplacé de dizaines de mètres entre l'appui sur la touche et la réception, où la chistera se solde par une passe extrêmement longue... C'est à en perdre la tête, et surtout, l'intérêt de jouer. 

Les imperfections ne se limitent pas aux passes. Quand un tir est chargé, et que l'attaquant est plaqué, le ballon file inexorablement en en-avant, sans possibilité d'annuler son action avant le choc. De même pour la réalisation des essais : pourquoi ne pas pouvoir se jeter en sol une fois dans la zone et être obligé de se dégager d'une prise adverse, puis d'effectuer l'action ? Il faut le plus souvent compter sur un plaquage adverse pour concrétiser une action musclée dans la zone d'essai, l'arbitrage ne remettant jamais en cause le fait que le ballon ait touché le sol ou non. Les bugs sont également de la partie, et très réguliers, avec des plaquages par des hommes invisibles omniprésents, et le plus souvent que l'attaquant a déjà dépassé toute la ligne de défense.