TEST - Red Dead Redemption

Au niveau des personnages, nous retrouvons un héros au charisme indéniable. Malheureusement, cette animation soignée et ces traits précis emportent le joueur au point d'effacer la plupart des seconds rôles. Restant largement en retrait dans cette aventure, nous déplorons le manque de personnalité qui se dégage de chacun malgré l'étendue et la diversité des cultures représentées dans le titre. 

Curieusement, ce premier bilan ne cadre pas avec l'ambiance oppressante et la multiplicité qui se retrouvent sur l'aire de jeu en termes de communautés ethniques où de bestiaire. Des troupeaux de chevaux sauvages jusqu'aux insignifiantes volailles de basse-cours, en passant par les incontournables oiseaux de malheur, c'est tout un univers que nous découvrons. Le cycle jour/nuit n'a désormais plus de secret pour l'éditeur qui nous propose une simulation de vie forçant une nouvelle fois le respect: chaque espèce vivant à un rythme spécifique.

Par ailleurs, si les mouvements des personnages sont largement calqués sur Grand Theft Auto IV, les courses à cheval sont l'occasion de découvrir une physique étudiée où les muscles roulent sous la peau. Sans compter qu'autour de nous, les populations vivent et meurent de façon aléatoire. Enfin, Les bâtiments sont proposé dans des versions authentiques sans jamais tomber dans l'excès.

Red Dead Redemption se laisse finalement regarder, mais il faut avouer que la pilule est dure à avaler. Les équipes de Rockstar n'ont simplement pas cherché à nous proposer une version adaptée à la console, ce qui nous laisse une nouvelle fois perplexe. Le bilan technique est lourd, si l'éditeur nous propose des graphismes dépassés depuis plusieurs années par certains concurrents, le titre se rattrape surtout grâce à son ambiance soignée et oppressante.