rain : Et l'arc-en-ciel.
Côté gameplay, il est impossible de ne pas penser à Ico. Déjà, parce que rain et lui partagent peu ou proue le même objectif (sauver une fille). Aussi, parce qu'ils offrent des sensations similaires en termes de prise en main. Entre les caméras fixes, les changements de direction un peu lourds et les nombreuses séquences de plateforme parfois problématiques, c'est dire si rain ne ressemble pas au bijou de Fumito Ueda. Jusqu'à en garder certains défauts, dans le sillage des actions contextuelles (pour ouvrir une porte, il faut être au bon endroit, ndlr) ou des défauts précités. De fait, la nostalgie fonctionne tandis que la frustration pointe le bout de son nez.
Il est impossible de ne pas penser à Ico.
Pour le reste, le genre qui siérait parfaitement à rain serait l'infiltration. Car d'action, contrairement à Ico justement, il n'y a point. Puisque nous incarnons un petit garçon qui n'a rien d'un héros et qui n'a rien de super (si ce n'est être invisible), c'est bel et bien l'art de la dissimulation qui règne. Concrètement, la pluie fait apparaître les silhouettes - ennemis compris - et les multiples refuges permettent d'avancer prudemment, en observant les alentours pour mieux trouver la prochaine couverture. Quand les monstres sont cachés eux aussi, les esgourdent prennent le relai, d'où l'importance du sound design. Pour pimenter un peu les niveaux, la boue fait des siennes. Du reste, nous aurions aimé que le concept soit poussé plus loin, tant les situations se répètent à base de fuites pour échapper au Diable, à la manière du Nemesis de Resident Evil 3.
Par ailleurs, ce qui marche très bien dans rain, ce sont ces rares scènes où les deux tourtereaux s'associent pour tromper le Malin. Ce jeu à deux - mais malheureusement jouable qu'en solo - appuie davantage sur les boutons idylle mignonne, complicité instantanée et spontanéité fusionnelle. Pour la simple et bonne raison que, contrairement à ce que pense le philosophe Jean-Claude Vandamme, 1 + 1 = 2 et 2 c'est plus fort que 1. Pour sûr, vous apprécierez ces moments.
En revanche, s'il y a bien un ingrédient qui pèse sur les épaules de cet OVNI telle une épée de Damoclés, c'est la durée de vie. En un peu plus de 2h, vous aurez vu le générique final et il n'y a rien que vous puissiez faire pour empêcher l'inéluctable. Pour faire simple, c'est un peu comme une amourette d'été : le bonheur est éphémère et le dernier jour des vacances s'apparente à un cri d'injustice qui s'épuise en même temps que les rayons du soleil. Pour la défense de rain, un second run est possible pour en savoir plus sur l'univers, via un système de boules à ramasser. Mais revoir un ancien amour ponctuel, c'est toujours moins bien que la première fois, le plaisir de la découverte étant devenu évanescent.
Commenter 4 commentaires
Dommage pour la durée de vie en effet...
J'attendrai un promo PSN (à Noël peut-être ?)
En tout cas il va sûrement rejoindre les perles PSN comme Flower, Journey, etc...
Mais, pas le courage d'attendre pour le faire, le téléchargement est en cours sur le PSN ^^.
Le Big Boss doit savoir lire l'avenir...
Ce jeu est PS+ ce mois de juillet 2015.