Nous avons eu droit à un bon avant-goût de cet ambitieux Action-RPG, dont le gameplay sera un pilier central.
For spoken
En amont des Game Awards 2021 où une superbe bande-annonce nous a fait découvrir sa date de sortie, nous avons été invités par Square Enix à un évènement en ligne afin d’avoir un aperçu plus poussé de Forspoken, le premier véritable jeu de Luminous Productions, déjà à l’œuvre sur les DLC de Final Fantasy XV. Après une introduction par nul autre que Yosuke Matsuda, le CEO de l’éditeur, et Takeshi Aramaki, directeur du jeu à la tête du studio, nous avons donc eu droit dans un premier temps à une instructive présentation de certains éléments du jeu par des figures clés de l’équipe dont le co-directeur Takefumi Terada et le producteur créatif Raio Mitsuno, avant de visionner un bon quart d’heure de gameplay dévoilant bien des facettes de l’aventure qui nous attend à Athia. Vous l’aurez compris, il s’agissait donc d’un hands-off, le tout sur une version en cours de développement – les développeurs peaufinant actuellement le contenu - et par vidéo, nous n’évoquerons donc que très peu les graphismes dans les lignes suivantes.
Raconter une histoire autour de personnages féminins forts.
Avant toute chose, il est bon de noter que l’un des objectifs premiers de Luminous Productions est de mêler les technologies de pointe à l’art pour créer des expériences de jeu à nul autre pareil, avec dans le cas de Forspoken un mélange de magie, de parkour et d’action. La Performance Capture a ainsi été utilisée pour donner vie au casting, à commencer par Frey Holland, incarnée par Ella Balinska. Tom Keegan, directeur de ce département gérant également le doublage, a ainsi expliqué qu’il est parti du thème de la famille en discutant avec l’actrice pour donner naissance à son personnage. Frey est une orpheline new-yorkaise en colère âgée de 21 ans, trimballée entre les familles d’accueil et cherchant un but dans la vie et qui va donc être confrontée à cette question existentielle après avoir été magiquement transportée à Athia par un portail : « qui suis-je ? » Au-delà de ça, le duo qu’elle forme avec Cuff (Jonathan Cake) devrait nous apporter des situations pleines d’humour. Une certaine latitude vis-à-vis du script a d’ailleurs été donnée pour permettre aux acteurs d’apporter leur touche personnelle aux personnages.
Ce sont ensuite les scénaristes principaux Allison Rymer et Todd Stashwick qui ont pris la parole, respectivement amenés sur le projet par Gary Whitta et Amy Hennig. Oui, c’est une fine équipe qui s’est occupée d’imaginer le monde d’Athia et ses occupants, une collaboration partie de l’idée de base de raconter une histoire autour de personnages féminins forts, badass, mais aussi vulnérables. Ils nous ont ainsi expliqué que Frey se bat pour son existence et sa survie à New York, et aurait même pu finir en prison lorsque nous la découvrons au début du jeu, apeurée et en fuite avec son chat. Son rêve est de quitter la ville, mais bien des obstacles l’en empêchent. Peu de personnes ont montré de la bonté envers cette battante qui use de l’humour comme d’une protection pour ne pas montrer ses peurs et sa vulnérabilité. Ce n’est pas une super-héroïne au sens classique du terme, bien qu’elle ait des pouvoirs, il sera donc plus aisé de la comprendre et de nous identifier à elle. Dans ce nouveau monde qu’est Athia, Frey va devoir lutter contre une pléthore de monstres, les Tantas et aussi le peuple d’une certaine manière, qui la considère comme une menace, un démon en raison de ses capacités. Mais elle va aussi se faire des amis, rassurez-vous.
For watched
Est ensuite venue la partie la plus palpitante, à savoir le gameplay, réparti en quatre séquences distinctes. Nous avons tout d’abord eu un aperçu de la ville fortifiée faisant office de dernier bastion de l’Humanité, aux inspirations romaines et médiévales, qui a été pensée pour être le lieu où Frey rencontre les leaders de ce monde et non pas comme un hub grouillant de vie, bien que tout un tas de PNJ soient présents. Cette situation s’explique par le Break, un miasme ravageant ces terres et auquel notre héroïne est curieusement insensible. Le système de quête se voudra visiblement assez classique, puisque nous avons pu voir un point d’interrogation apparaître au-dessus d’un personnage alors que Frey s’en approchait. Il en ira d’ailleurs de même pour d’autres indicateurs apparaissant à notre approche.
Son système de combat mêlé au parkour magique est pour le moment la force du titre à notre sens.
Le parkour magique nous a lui été vanté comme fun, grisant et spectaculaire, servant à se déplacer aisément aussi bien horizontalement que verticalement avec style, et évoluant en gagnant des niveaux, notamment en termes de durée d’utilisation. Franchir un précipice n’aura ainsi rien de compliqué en visant le bon point d’ancrage pour se balancer à la manière d’un grappin, avec un ralenti dans l’action nous laissant le temps d’agir. Du côté des sorts, un trio de techniques sera assigné à L2, R2 et L2+R2, avec la possibilité de changer de compétences à la volée depuis un menu sous forme de roue, réparties selon 4 « éléments », à savoir les magies violette, rouge, bleue et verte. Ces dernières prendront bien des formes, allant de projectiles, à la pose de pièges ou des attaques au corps-à-corps, voire la création d’un double servant de leurre et la possibilité de devenir invisible pour une approche plus furtive et subtile. La diversité semble être de mise, car entre le lancer d’éclairs, piéger les ennemis dans une bulle d’eau géante, faire apparaître des ronces ou attaquer à l’aide d’une épée enflammée, les manières de régler un problème seront multiples. Les effets visuels associés à chaque attaque devraient eux nous régaler.
Il faudra bien ça pour venir à bout des créatures zombifiées par le Break, dont l’imposant Jabberwock apparaissant en tant que boss lors d’une tempête, et les zombies de Brume l’accompagnant. La séquence s’est d’ailleurs achevée sur un game over… Il faut dire que ce type de rencontre fera partie des plus ardues du jeu. Dans ce monde hostile, des habitations abandonnées serviront de refuges à Frey pour qu’elle se repose, mais aussi afin d’utiliser le système de crafting à partir des ressources collectées (classique) et d’amélioration. Si l’ampleur de la zone de jeu reste à déterminer, ce qui est sûr, c’est que la carte intégrée au menu est tout en 3D, représentant fidèlement notre terrain de jeu avec la possibilité de bouger la caméra et de placer des repères, en plus de se déplacer rapidement entre différentes destinations parmi une liste.
Côté progression, un système d’XP et plusieurs arbres de compétence seront présents. À noter que Frey était niveau 49 lors de cet aperçu, avec forcément pas mal de sorts débloqués. Son évolution passera également par l’équipement, mais rien de bien compliqué puisque nous ne devrons composer qu’avec une cape et un collier, tandis que les statistiques à prendre en compte seront sa santé, son endurance, sa défense et son pouvoir de guérison. Plus étonnant et assez « girly » pour le coup, nous pourrons décorer ses ongles à l’aide de fragments de Break pour renforcer sa capacité à lancer des sorts. Enfin, les quelques extraits de la bande-son que nous avons entendus laissent présager du meilleur pour délecter nos oreilles.
Nos premières impressions : Bon !
Forspoken nous a fait une bonne impression lors de cette présentation, son système de combat mêlé au parkour magique étant pour le moment la force du titre à notre sens. Il nous tarde donc d’avoir une DualSense entre les mains pour réellement mesurer l’ampleur et les possibilités de gameplay. Nous ne pouvons pas forcément en dire autant des environnements, certes beaux, mais qui nous ont semblé assez vides en dehors des rencontres ennemies. Nous avons dans tous les cas encore le temps de voir venir d’ici sa sortie l’année prochaine.
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