PREVIEW - Dragon Age: Inquisition - Nos impressions après plusieurs heures sur le RPG d'EA

Ce qui choque très rapidement dans Dragon Age: Inquisition, ce sont les aspects graphiques très disparates du jeu. Alors que certaines textures sont absolument magnifiques (pas toutes) et que certains effets de particules, de gestion de la luminosité ou de traces de pas dans la neige aident à l'immersion, d'autres détails en revanche nous renvoient plusieurs années en arrière comme la rigidité des vêtements, la modélisation de la pilosité faciale et les touches d'aliasing ci et là aperçues sur Xbox One (les versions PS4 et PC étant légèrement plus propres), ce sans parler des coupures cinématiques particulièrement violentes et des nombreux bugs qu'il nous a été donné d'expérimenter malgré l'état très avancé de la build.

En dehors de cela, le gameplay se veut un mélange entre l'ultra tactique du premier opus et l'accessibilité plus orientée action du second. Le joueur décide lui-même de sa façon de jouer, en passant, ou non, en mode tactique le moment venu. Néanmoins, si l'intelligence artificielle s'en sort plutôt bien toute seule, il est non seulement plus intéressant, mais surtout plus efficace de passer en vue tactique et d'assigner des actions à chacun des membres du groupe. À noter qu'à la manette, cette partie est parfois fastidieuse, et si l'interface est très bien pensée, les contrôles de caméra ne sont pas toujours aisés. Sur PC, avec un couple clavier/souris, l'utilisation semble largement simplifiée. Par ailleurs, il est essentiel de bien prendre en compte l'environnement avant de lancer une action, puisque les coéquipiers obéiront alors aux ordres sans réfléchir, même si un énorme rocher vient leur bloquer la vue.

Le contenu de son côté s'annonce énorme et fourmillant. Après plusieurs heures passées à arpenter l'univers du jeu, nous n'avons atteint que le niveau 4 et notre carte du monde redoublait de quêtes à remplir. De la bête quête de farming à laquelle tout joueur de MMO a déjà été confronté dans sa vie (« Bonjour étranger, peux-tu nous ramener 10 côtes de mouton pour le diner ? ») aux quêtes plus complexes et plus profondes, tout y passe, même celles nous permettant d'affronter un dragon. Ou plutôt de se faire décimer par un dragon dans notre cas... L'éditeur promet d'ores et déjà une durée de vie au moins aussi longue que pour le premier volet, avec jusqu'à 160 heures pour tout explorer, et dès les premières minutes, il n'est pas difficile de comprendre que ce n'est pas un mensonge. Ajoutez à cela le craft, permettant d'améliorer ses armures à condition d'avoir récupéré les bonnes matières premières et un arbre de talents plutôt poussé, et vous obtenez un jeu à la durée de vie exemplaire et avec une certaine rejouabilité pour ceux qui aiment expérimenter divers styles de jeu.

Et c'est bien là la limite de cette preview. Malgré une bonne après-midi passée sur le jeu, il est clair que nous n'avons encore rien vu du titre, que ce soit sur la profondeur de son scénario, la possible répétitivité de son gameplay sur le long terme, ou les conséquences que peuvent entraîner nos choix tout au long de l'aventure. Il reste encore bien des facettes à explorer pour savoir si Dragon Age: Inquisition se montrera à la hauteur du premier opus, mais à priori, il devrait au moins s'en approcher...