Crucible : Pour sa première expérience vidéoludique, le géant de la Silicon Valley frappe juste.
C’est donc demain qu’Amazon Games et Relentless Studios ouvriront les vannes de leur TPS annoncé il y a un moment, mais daté il y a peu. Nous ne pouvions pas vous laisser explorer la nature hostile de Crucible sans vous faire un petit topo sur le titre avant, et par chance, nous avons pu le tester souris en main pendant presque deux heures. Une belle session dans laquelle nous avons été accompagnés par les développeurs du jeu ainsi que par d’autres journalistes. L’occasion pour nous de faire le tour du propriétaire, du tutoriel jusqu’aux différents modes de jeu, et d’en arriver à la conclusion que Crucible est plutôt bien parti.
Il y a toujours quelque chose à faire dans Crucible.
Si nous lui donnons notre aval si facilement, c’est tout simplement parce que le titre d’Amazon Games n’a pas à rougir face à la concurrence. Tout est déjà à sa place pour faire un bon hero shooter, à commencer par le casting. Nous avons une petite dizaine de personnages singuliers à nous mettre sous la main. S’ils sont sympathiques grâce à leur design, c’est surtout dans la conception des archétypes qu’Amazon marque des points. Dans leurs mécaniques, les héros se distinguent et se complètent. Nous retrouvons une identité dans les classes et de vrais choix tactiques à faire au moment de composer les équipes et en cela Crucible est déjà parfaitement dans les clous par rapport à ses ambitions.
Amazon Games a par ailleurs fait un choix intéressant en refusant le principe de classe que nous pouvons retrouver dans Overwatch. Une idée qui, selon nous, va de pair avec une prise en main commune entre tous les personnages (ils ont par exemple tous une compétence de dash) facilitant ainsi la transition d’un héros à l’autre. Se passer des Soigneurs et Tanks, c’est aussi l’occasion de compter plus sur soi-même. En l’occurrence, l’interaction avec l’environnement nous a paru plus intense et ce n’était pas pour nous déplaire. Utiliser les différents types de plantes et récupérer les medikit faisaient partie des enjeux sur le champ de bataille, et bien souvent la différence entre un joueur mort et une équipe victorieuse.
Et puisqu’il est question d’enjeu, rassurez-vous, Crucible n’en manque pas du tout. Il y a bien sûr les objectifs principaux des trois modes de jeu, mais s’il ne fallait compter que là-dessus, le titre serait un peu trop bateau. Contrôle des Derricks offre par exemple une expérience classique de domination, là où Chasseur Alpha fait dans le Battle Royale en duo, tandis que Cœur des Ruches consiste à tuer une créature pour se battre ensuite pour sa dépouille. Bref, Amazon Games n’a pas inventé l’eau chaude et c’est plus pour la quantité d’objectifs que pour leur qualité qu’il faut s’enthousiasmer. Pour la faire courte, il y a toujours quelque chose à faire dans Crucible. En premier lieu, il y a la faune sauvage qui donne une dimension PvPvE que l’auteur de ces lignes affectionne particulièrement. Et bien que les PNJ ne soient pas nombreux et ne représentent pas vraiment un challenge, les éliminer vous apporte de l’expérience nécessaire pour monter en niveau et ainsi obtenir de puissantes améliorations (vous pourrez en choisir certaines au préalable). S’il vous fallait d’autres raisons de vous battre sachez que des évènements se manifestent de temps en temps avec de gros bonus à la clé pour l’équipe qui s’en empare.
« Trop OP »
À l’issue de ce premier contact, peu de questions nous sont venues en tête si ce n’est celle de l’équilibrage. Crucible nous a semblé doté d’une poignée de personnages un peu craqués sur les bords. Il y avait par exemple Summer, une jeune fille joviale et bien sous tout rapport, qui a la particularité d’être très résistante, ultra mobile et de carboniser ses victimes à grand renfort de lance-flammes. Dans le genre tanky, Earl n’a rien à lui envier et compense son manque de mouvements par une compétence lui restaurant la vie. Crucible n’avait rien d’un jeu injouable cela dit, preuve qu’il n’y a que quelques ajustements à faire pour que le titre soit au top.
Un petit reproche également au mode Cœur des Ruches. S’il ne manquait pas d’intérêt, il reste quand même à nos yeux le moins aboutis des trois modes de jeu. Il s’agit pour nous d’un problème de rythme à mettre en rapport avec le fait qu’il ne se joue qu’à huit (deux équipes de quatre joueurs), là où les deux autres modes mettent en scène 16 joueurs. Ajoutons également que la taille de l’unique carte disponible au moment de la preview n’était pas favorable à de petites escarmouches. Un problème qui pourrait éventuellement se régler à l’avenir puisque les développeurs ont déjà évoqué l’ajout futur de patchs contenant entre autres de nouvelles cartes et personnages.
Nos premières impressions : Vivement !
Nous n’avons plus qu’un jour à tenir avant de retourner sur Crucible et c’est probablement ce que nous allons faire étant donné que le jeu nous a bien plu. Synthèse réussie de tout un tas de game design populaire, le titre d’Amazon Games ne se démarquera peut-être pas par son originalité, mais il peut briller grâce à son noyau de gameplay irréprochable et sa faculté à dynamiser les affrontements avec moult enjeux. Reste que Crucible peut encore s’améliorer dans les finitions, et notamment l’équilibrage. Une tâche délicate, mais qui pourrait renforcer les bonnes vibrations que nous a fait ressentir le jeu.