TEST - No More Heroes: Heroes' Paradise

L'une des douceurs apportée par cette édition Heroes' Paradise est l'intégration de très bon goût du Move, afin de retrouver le gameplay originel à la Wiimote. Question réactivité et immersion, le pouic-pouic n'a rien à envier à la manette de Nintendo et AQ Interactive offre à l'accessoire de Sony Computer Entertainment l'un des jeux qui l'exploite le mieux. Avec d'autres petites subtilités, comme la possibilité de charger ses attaques qui vont tuer instantanément un ou plusieurs ennemis, en échange d'une consommation de batterie équivalente à un iPhone entre les mains d'une fille de 12 ans, le joueur devra donc faire attention et gérer convenablement ses combats s'il ne veut pas se retrouver bêtement en rade de batterie avec une horde d'ennemis aux fesses. Petit bémol sur le système de verrouillage de cible, qui est le seul moyen, peu pratique, pour effectuer des esquives en plein combat.

Fort heureusement, le jeu ne nous propose pas que du beat'em all et dispose d'une petite ville à visiter, dans laquelle il y a pas mal de choses à faire. En bon pigeon de compétition, Travis devra réunir un joli petit paquet d'oseille que Sylvia se mettra dans la poche sans ménagement, afin "d'arranger" un combat classé entre lui et l'un des assassins du fameux classement. Seulement, les "droits d'inscription" fixés par Sylvia étant purement astronomiques, Travis devra se débrouiller pour réunir la somme en menant à bien des petits boulots, allant du ramassage de noix de coco au poste de pompiste dans une station-service pour finir vers des jobs mieux payés, mais plus dangereux, de tueur professionnel. Bref, il y a de quoi se changer un peu les idées durant ces parties de "détente", et se rendre compte que les habitants de Santa Destroy sont, eux aussi, mentalement atteints...

Seulement, sur cette partie, No More Heroes: Heroes' Paradise accuse aussi un certain retard et ne tient pas la comparaison face à d'autres jeux. Santa Destroy est une toute petite ville, avec une structure plutôt peu inspirée et une apparence très répétitive. Les rues sont vides, les rares piétons sont souvent les mêmes croisés juste deux rues avant et les éléments destructibles (palmiers, poteaux électriques, feux de signalisations, etc) sont peu convaincants. Mais ce qui par-dessus tout va coller des crises de larmes aux plus calmes d'entre nous, ce sont les déplacements en moto... Autant être honnête, c'est crispant au possible. La moto a un comportement tout sauf souple, les virages sont soit trop serrés, soit trop longs, le framerate fait une chute vertigineuse lors de nos déplacements et ne s'améliore évidemment pas lorsque nous activons le boost... Et encore, nous vous épargnons la complainte du gamer qui hurle après une gestion des collisions foireuse, qui fait que la moto sera d'un coup bloquée net par un trottoir surpuissant, ou se retrouvera fusionnée avec un mur de clôtures lorsque Travis remettra sa bécane debout après une chute. En bref, nous préfèrerions presque les déplacements à pied, si cela ne s'avérait pas aussi long.