TEST - No More Heroes: Heroes' Paradise

Assez râlé, voyons ce que Travis a dans le ventre. Travis Touchdown est le nom du héros de cette aventure et autant vous le dire : c'est un beau morceau d'ahuri. Ayant passé le plus clair de son temps enfermé chez lui devant des centaines d'épisodes d'animés japonais et de combats de catch, Travis a en lui de drôles de pulsions.

Devenu assassin du jour au lendemain après avoir acheté un Katana Laser sur un site d'enchères, Travis a trouvé sa voie et surtout un bon moyen de payer son loyer, ses fringues et ses locations de vidéos cochonnes. Malheureusement, alors qu'il cuvait sa bibine dans un bar malfamé de Santa Destroy, une superbe blonde l'aborde et lui propose un contrat que notre candide jeune otaku accepte sans sourciller. Malgré sa grande gueule et une arrogance sans limites, Travis manie plutôt bien le Katana Laser et vient à bout de son adversaire sans trop de difficulté, ce qui a pour effet immédiat de le propulser au 11ème rang de l'UAA (United Assassins Association). Seulement voilà, ce classement est tout sauf un cadeau, puisque les noms inscrits sur cette liste sont soit des challengers potentiels afin de grimper les échelons, soit des cibles pour des assassins moins bien classés. En gros, des combats incessants attendent notre pauvre imbécile, qu'il le veuille ou non...

Voilà le pitch drôle et décalé de No More Heroes: Heroes' Paradise, qui tranche radicalement avec le sujet traité. Absolument tous les protagonistes sont ravagés du ciboulot, ce qui donne une ambiance à mi-chemin entre un Pulp Fiction et une bande-dessinée, pour un résultat franchement pas désagréable qui contribue grandement au charme du jeu. De plus, le père Travis étant un fan de jeux vidéo, pas mal de choses prennent des allures de vieux jeux rétros, comme le classement que nous croirions sorti d'un titre de l'Atari 2600, les menus en vert et noir d'un antique Commodore, ou la musique aux tonalités simplifiées à mort. Bref, le tout forme un ensemble sincèrement sympathique et autant dire que sans cela, les aspects techniques auraient enterré No More Heroes: Heroes' Paradise dès les premières minutes.