Need for Speed Payback : du virtuel à la réalité, nous avons pu tester la BMW M5 2017
par Eric de BrocartNeed for Speed Payback : De la manette au volant, de la TV au circuit d'Estoril et les routes du Portugal, nous avons pu conduire la dernière BMW M5. Nos impressions...
C'est à l'aube que nous avons tous rejoint le circuit d'Estoril pour, dans un premier temps, assister à un briefing sur la bonne conduite à adopter afin de prendre le volant de la nouvelle BMW M5 (2018) qui allait nous être confiée. Le principal conseil a été de nous rappeler que nous pourrions faire de la vitesse et nous amuser avec la voiture sur le circuit, mais que pour la partie réalisée sur route, il nous faudrait être raisonnables en respectant bien les limitations de vitesse. Pour cette sortie en conditions réelles, chaque voiture avait à son bord deux journalistes qui devaient se partager le volant la moitié du temps chacun. Dans notre cas, nous avions en plus, comme chaperon à l'arrière, un membre d'Electronic Arts qui veillait sur nous.
BMW avait programmé sur le système de navigation embarqué un itinéraire d'environ une heure et demie, qui faisait faire une boucle visant à nous faire rouler dans un maximum de conditions différentes (autoroute, ville, petites routes sinueuses, chemins très étroits...). Les premières minutes au volant sont impressionnantes tant la voiture dégage de puissance au moindre appui sur l'accelerateur. Malgré ses presque deux tonnes et ses cinq mètres de long, la M5 se conduit sans aucun effort et se faufile dans la circulation ou sur de toute petites routes sans aucun problème. L'affichage tête haute et les systèmes d'aide à la conduite sont d'une grande aide pour rendre les trajets agréables au possible, tandis que le bruit du moteur, qu'il est possible d'augmenter en appuyant sur un bouton, renvoie, lui aussi, une absolue impression de puissance. Il faut reconnaître qu'avoir tant de puissance et devoir se limiter est une chose difficile, mais le régulateur de vitesse est là pour éviter de perdre son permis trop vite.
Petite vidéo prise depuis l'intérieur de la voiture. Écoutez le bruit du moteur...
Après être revenu au bercail, soit le circuit d'Estoril, nous avons enfin pu monter seul à bord pour entamer les quatre tours auquels nous avions droit. Baptême du feu pour moi, j'espérais ne pas avoir l'air ridicule par rapport à mes confrères fort rôdés aux essais sur circuit. Pour information, les tours se font par convoi de deux voitures précédées par celle d'Antonio Félix da Costa, le pilote BMW qui nous ouvre la route. Le premier tour se fait à vitesse normale et le pilote nous montre la trajectoire idéale à suivre en nous donnant des conseils via le talkie embarqué. Les deux suivants ont pu se faire à la vitesse de notre choix tant que nous restions derrière le pilote et que nous ne nous dépassions pas. Et là, c'est le bonheur absolu. Dès la sortie du dernier tournant et l'arrivée sur la ligne droite de 985 mètres, je colle le pied au plancher, je me retrouve plaqué au siège et voit le compteur monter rapidement vers les 240 kilomètres à l'heure. c'est déjà le bout de la ligne droite et je dois commencer à ralentir pour aborder le premier virage à droite. La voiture ralentit très vite, sans un crissement de pneu, et passe le virage autour des 100 km/h en collant à la route comme ce n'est pas imaginable. Le bruit de la gomme qui vole et vient percuter le plancher et assez impressionnant, il faut l'avouer. Pas le temps de trop penser, j'accélère de nouveau pour la suite du circuit et je fais au mieux pour me faire plaisir avec des tournants bien vicieux. Pour être franc, je n'ai pas osé couper les assistances et passer en deux roues motrices. Je reconnais mes limites de débutant, et le mode 4WD Sport m'a déjà bien assez envoyé de sensations à chaque tournant abordé un peu trop vite, mais complètement compensé par l'électronique du véhicule. Le talkie nous demande de ralentir et de faire le dernier tour au ralenti, sans toucher aux freins, afin de les laisser refroidir. Le rêve se termine, il faut descendre de la voiture. Chose vraiment agréable, Antonio Félix da Costa vient alors me voir pour connaître mes impressions et aussi me donner des conseils à la vue des trajectoires un peu osés que j'avais prises sur certains passages. Un petit selfie et me voilà déjà obligé de repartir vers l'aéroport pour rentrer chez moi.
Au final, la BMW M5 (2018) est une véritable voiture de sport déguisée en une magnifique berline cinq places. Un vrai monstre de puissance brute au confort incontestable et absolument magique à conduire au quotidien, grâce à ses assistances à la conduite bien pensées. Elle n'en reste pas moins joueuse pour ceux qui aimeraient pouvoir s'amuser sur un circuit à condition d'avoir pensé à ajouter l'option freinage carbone-céramique à presque 9000 euros et le débridage à 305 km/h à plus de 2000 euros. Notez que pour posséder un tel véhicule, il faudra quand même débourser 126 500 euros (hors options), auquels il faudra ajouter, en France, un malus écologique de 10 500 euros et autour de 2000 euros de carte grise. Du coup, je sais maintenant ce que je veux faire quand je serai grand : être riche pour pouvoir me payer une vraie voiture comme la BMW M5.
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