TEST - Mortal Kombat X : sang pour sang plaisir

Dans les grandes lignes, Mortal Kombat X reprend les éléments ayant fait la réussite de son prédécesseur, en injectant, tout d'abord, l'utilisation des décors introduite dans Injustice : Les Dieux Sont Parmi Nous. Vous aviez toujours rêvé de taper quelqu'un avec une grand-mère (oui, oui, vous lisez bien et n'êtes pas devenu fou entre-temps) ? Eh bien, c'est chez Mortal Kombat X qu'il faut aller. Toutefois, force est de reconnaître que c'était quand même plus inspiré chez les super-héros, qui avaient également pour eux les changements complets d'arène en pleine rixe. Ici, c'est moins poussé et il y a même du recyclage d'un stage à l'autre (quand ce n'est pas une mamie, c'est un moine en train de prier...).

L'expérience générale a gagné en fluidité, en rapidité et en souplesse.

Sans conteste, les habitués vont reprendre leurs marques (X-Ray, blocage, etc.), mais peut-être pas aussi vite que prévu puisque l'expérience générale, toujours aussi brutale, a gagné en fluidité, en rapidité et en souplesse. Un peu trop d'ailleurs quand deux personnages rapides se font face. La dynamique d'ensemble est renforcée par une prise en main quasi immédiate (les super coups sortent facilement), avec du plaisir d'entrée pour ceux qui ne sont pas trop branchés jeu de combat. Toutefois, maîtrise et technicité sont nécessaires pour faire pleuvoir les combos et enchaîner un adversaire qui aura eu la malencontreuse idée de se retrouver en l'air, sans espoir de retomber indemne. En un mot comme en cent, il y a de quoi faire pour les mordus du genre, surtout vu la panoplie d'attaques dont dispose le casting.

En parlant du casting, si certains absents se font très vite remarquer, personne ne pourra accuser NetherRealm Studios de se reposer sur ses lauriers. La fameuse nouvelle génération a de quoi donner à manger aux fans pour les années à venir, bien qu'elle apparaisse, en l'état, un chouïa en retrait en termes de puissance. Après, l'intégration des variations est une excellente idée. Elle repose sur un principe simple : chaque gentil/méchant peut être sélectionné selon trois versions. Il y a d'abord le changement esthétique, évident. Surtout, les super coups sont différents. Par exemple, Inferno Scorpion peut appeler des créatures pour l'aider, Hellfire Scorpion utilise des attaques enflammées, tandis que Ninjutsu Scorpion bénéficie d'épées pour occire son adversaire. En ligne, l'intérêt est évident et, sans aller jusqu'à parler de tripler le roster, c'est un chouette concept, pouvant aboutir à des heures d'entraînement pour trouver sa formule préférée.

En revanche, il faut avouer que les combattants - ou kombattants plutôt - ne sont pas tous logés à la même enseigne, avec un équilibre d'ensemble pas toujours très juste (et les variations n'aident pas...). Les Kano, Scorpion (merci la téléportation) et autre Sub-Zero sont cheatés à vue de nez, un constat qui pourra peut-être se gommer avec le temps, une fois que les nouveaux venus auront suffisamment eu leur chance (sans compter les mises à jour). En outre, NetherRealm Studios n'échappera pas aux attaques sur un business model visant à vendre des personnages en DLC, en lieu et place de les faire débloquer à la force et à la sueur de Fatality bien placées. Tout s'achète, même les récompenses. En outre, il est triste de voir qu'aucun invité extérieur n'a su faire son trou jusqu'à la galette, Jason et Predator attendant patiemment leur tour sur les plateformes de téléchargement.