TEST - Mass Effect: Andromeda - Un mauvais épisode de Stargate SG-1

Plusieurs années après la fin de la majestueuse épopée du charismatique commandant Shepard (malgré une première fin controversée), BioWare se décide à explorer un peu plus l'univers de Mass Effect en lançant un nouveau chapitre à sa franchise galactique. Voici venu Mass Effect: Andromeda.

Nouveaux héros, nouvelle galaxie, nouvelle mécanique : le but est bel et bien d'apporter un souffle inédit à une licence qui a évolué au gré d'une première trilogie globalement réussie et appréciée. Mais malheureusement, nous allons vite voir que la fausse bonne idée est de mise : nous regrettons déjà les pérégrinations de Shepard.

Note : test réalisé sur une PlayStation 4 Pro et un téléviseur UHD HDR.

Un sommeil de 600 ans en cryogénisation a permis à des explorateurs de se rendre dans la galaxie Andromède. La mission est simple : trouver de nouvelles planètes habitables pour accueillir les différentes races peuplant la galaxie, à commencer par l'humanité. Un peu du jour au lendemain, l'un des jumeaux Ryder se retrouve dans le costume du Pionnier, dont la tâche est loin d'être simple : porter l'Initiative sur ses épaules et découvrir une terre d'accueil. Au loin, une menace extraterrestre guette et le périple ne s'annonce, dès lors, pas sans danger...

Mass Effect : Andromeda

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Entre la lutte contre les Moissonneurs, ce qui revient à dire sauver la galaxie, et la recherche d'une nouvelle planète, il y a quand même un monde en termes d'enjeux dramatiques. C'est pourtant cet écart que nous prenons dans la figure avec Mass Effect: Andromeda. Long à démarrer et loin d'être bien écrit, il ressemble parfois à un mauvais épisode de Stargate SG-1 (et Dieu sait qu'il n'y en a pas beaucoup de bien...). La faute à un duo de héros manquant de charisme et à un sérieux manque de souffle épique à même de donner envie de partir à l'exploration. En somme, l'histoire du RPG n'est clairement pas son point fort, même si elle installe quand même un univers qui demandera, éventuellement, à être développé.

Mass Effect: Andromeda rattrape cet écueil en misant sur les relations entre les personnages. Comme ses prédécesseurs, il dispose de nombreux dialogues avec des choix encore plus nuancés dans les réponses. Il y a vraiment matière à tisser des liens profonds au sein de son équipage, une aubaine pour les pipelettes. En ce sens et dans son ton général, il se rapproche plus d'un Star Trek que d'un Star Wars, conservant ce tissu de Space Opera au parfum politique. Il y a des séquences fortes, bien sûr, mais elles sont trop rares. Aussi, les choix sont moins impactants qu'avant.

Graphiquement et techniquement, le titre de BioWare souffle le chaud et le froid. Avec la technologie HDR enclenchée (merci les effets de lumière éblouissants, mais jamais aveuglants), force est de reconnaître que, parfois, nous en prenons plein les mirettes. Un constat qui s'explique également par la variété des planètes traversées, souvent garantes d'une personnalité visuelle propre à en ébahir les rêveurs. Les décors sont jolis, donc, mais les développeurs se sont loupés sur les personnages, notamment les animations. Rigides et ressemblant à des pantins, les protagonistes ne sont jamais mis sur leur 31. Et quand ils parlent, c'est le drame tant c'est « botox party ». Un raté assez inexplicable en prenant connaissance du passif de BioWare, qui nous a habitués à beaucoup mieux. C'est d'autant plus vrai que des bugs assez impardonnables ont tendance à s'accumuler en fonction des situations. Il va falloir patcher tout ça...

Du côté de la bande-son, privilégiez les voix anglaises plutôt que les françaises, sauf si vous désirez achever un peu plus le charisme des Ryder. Les musiques, quant à elles, ne tranchent pas avec les débats : du classique pour les oreilles.