TEST - inFAMOUS: Second Son - Nouvelle génération, nouveau héros, nouvel élan ?

Fumée, néon, vidéo, béton... Vous vous attendiez à la famille feu, air, eau et terre ? Eh bien, non. inFAMOUS: Second Son avance à contre-courant des habitudes. Le quatuor des forces élémentaires est remplacé par un autre beaucoup plus exotique, surtout en termes de sensations. Tel Peter Petrelli croisé avec Sylar, Delsin possède la faculté de chiper les pouvoirs des autres Porteurs, pouvoirs qui se concrétisent tous plus ou moins par les mêmes familles de compétence. En bref, vous avez droit à une attaque au corps-à-corps, deux à distance (une légère, une lourde), un mouvement (grenade ou invisibilité) et un super coup une fois la jauge dédiée remplie. Toute la subtibilité consiste alors à passer d'une catégorie à l'autre, en absorbant la matière adéquate (fumée, néon, vidéo, béton, ndlr). Cela paraît un peu compliqué, mais c'est en réalité simple comme bonjour.

inFAMOUS: Second Son ne renie pas du tout son statut d'exclusivité PlayStation 4.

Car Delsin Rowe n'est pas du genre à se prendre la tête pour rien, il serait plutôt du style fonceur. Les déplacements à Seattle - divisée en deux petites îles elles-mêmes subdivisées en quartiers - se font par ses propres moyens. Avec le néon, il court sur les murs. Avec la fumée, il passe dans les conduits d'aération pour s'élever dans les airs. Avec la vidéo, il plane. Avec le béton, il fonce dans le tas. Cela sous-entend que les véhicules, quels qu'ils soient, sont inutiles dans inFAMOUS: Second Son (Sucker Punch n'a même pas pris la peine de nous offrir la possibilité d'en conduire). Bien entendu, tous ces avantages offerts par la nature - ou presque - ont un coût : il faut constamment rester sur le qui-vive pour ne pas tomber en rade d'énergie, et la recharger en conséquence (avec la fumée des cheminées, les enseignes lumineuses des magasins, etc.).

Sans surprise, tout n'est pas figé dans le temps avec de telles aptitudes et il y a largement de quoi faire évoluer Delsin en fonction de ses préférences (vous êtes néon ou fumée ?). Du reste, ce n'est pas via un légendaire système de gain d'expérience que la progression est permise. Pour améliorer son arsenal, il faut ramasser des fragments. Autant dire que les fans de collectibles auront un Delsin très puissant, les autres en revanche... Sur ce point, le karma joue pleinement sa carte, puisqu'il donne accès à des facultés en fonction de votre niveau dans le Bien ou le Mal (défini par vos actions). Malheureusement, lesdites facultés exclusives restent rares. Le karma, encore lui, a également son incidence sur les sensations et la manière de jouer. Avec le néon, il vaut mieux tirer sur les têtes des ennemis pour les faire exploser et avancer dans le Mal. À contrario, il vous faudra viser les jambes pour être récompensé en conséquence. Ce genre de disparité change quelque peu la façon d'appréhender les situations. Toutefois, ce n'est pas applicable dans tous les domaines, montrant clairement les limites dans l'approche de Sucker Punch.

En termes de prise en mains à proprement parler, le studio a récité sa leçon par cœur, en proposant ce qui se fait de mieux dans le genre, et pas seulement. En effet, les spécificités de la DualShock 4 sont exploitées à plein régime pour apporter un plus indéniable à l'expérience. Pêle-mêle, nous citerons la barre lumineuse épousant la couleur de vos décisions (elle vire au bleu pour le Bien, au rouge pour le Mal) ou encore le touchpad avant sollicité pour ouvrir des portes, des coffres ou absorber les alentours. À cela, s'ajoutent la reconnaissance de mouvements intégrée pour taguer les murs et le haut-parleur crachant de multiples sons pour renforcer l'immersion (sonnerie de téléphone, notamment). En ce sens, inFAMOUS: Second Son ne renie pas du tout son statut d'exclusivité PlayStation 4.