Hotline Miami : Attention danger !
Un type chelou reçoit de drôles d’appels téléphoniques… La plupart du temps, ils lui demandent d’effectuer quelques courses, se transformant vite en massacre de malfrats russes. Le visage camouflé par un masque d’animal aussi effrayant que le costume de lapin de Donnie Darko, le héros, loin d’être bavard, s’exécute, comme s’il se vengeait de quelque chose, tandis que d’étranges bestioles lui font la morale de temps à autre… Il va vite découvrir que la vérité est loin d’être des plus reluisantes…
Le visuel rappelle beaucoup celui du film Drive de Nicolas Winding Refn.
N’y allons pas par quatre chemins, le scénario de Hotline Miami n’est pas subtil et c’est plutôt voulu. Lorgnant du côté de la série B à tendance Z, il n’a pas peur du manichéisme assumé pour nous plonger dans une Floride gangrénée par le crime et nous trimballer dans des restaurants dégueulasses, des vidéoclubs cradingues ou des lieux pourris par la mafia rouge. En ce sens, il se veut avant tout hommage aux films d’action d’antan, à l’époque où Schwarzie pouvait encore compter ses tablettes de chocolat et Stallone avait encore le visage expressif en souriant. En ce sens, l’ambiance déployée par Hotline Miami relève du centième degré, avec une bonne dose d’autodérision, d’humour noir, de connotations sexuelles implicites (deux lits qui se rapprochent pour n’en former qu’un) et de débilité. Soit un vrai trip sous acide.
Forcément, les graphismes de cet OVNI ne font pas dans la dentelle. Résolument tournés vers le passé (du 8-bits presque), ils sont grossiers et lorgnent davantage vers la bouillie de pixels, dans la lignée des tout premiers GTA (avec vue aérienne). Artistiquement, c’est plutôt (très) gore, pétillant et coloré et il ne faut pas s’étonner de voir des néons fluo à tout bout de champ. Sur ce point, le visuel rappelle beaucoup celui du film Drive de Nicolas Winding Refn (qui avait fait sensation au Festival de Cannes 2011) et son générique rose bonbon. D’ailleurs, ce n’est pas le seul ingrédient qu’a repris Hotline Miami…
En effet, la bande originale n’a rien à envier à l’atmosphérique, l’électrisant et enivrant Nightcall de Kavinsky, forte de son incursion dans le genre électro. En sus, nous avons droit à quelques morceaux plus calmes et sucrés, pour mieux rappeler qu’ici, c’est bel et bien l'East Coast baby. Pour être complètement franc, les musiques d’Hotline Miami sont une réussite à part entière, si bien que la plupart d’entre vous risquent de se l’offrir sans hésiter. Un must à savourer.
Commenter 1 commentaire
jlai pas acheter sur ps3 mais sur PC. mais franchement quel panard !
La bande son est génial.
Le jeux est un peu dur quand même faut le dire, c'est presque maso comme Super Meat Boy, mais c'est peut être ça qui procure le plaisir de jeux si unique.
Totalement la B.O est vibrante et j'ai testé ça passe bien dans la voiture quand tu voyage, c'est plutôt planant, rare quand une B.O peut s'écouté toute seule, car j'avoue que j'ai découvert la B.O avant le jeu en faite, c'est ça qui m'avais donné envie de le testé ^^