TEST - GTA V : un jeu qui ne vaut pas 19 sur 20

Et à pied, ça donne quoi GTA V ? Un peu de tout et beaucoup de rien à vrai dire... Déjà, c'est à se demander pourquoi diable Rocktar Games n'a pas alloué la même touche d'accélération pour les courses et les véhicules. Déroutant. En outre, la jauge d'endurance - enfin, jauge il n'y a pas - est bizarrement gérée : passé un moment à se prendre pour Usain Bolt, vous perdrez de la vie. À contrario, foncer avec une moto sur une voiture et votre héros se relèvera comme si de rien n'était. Déroutant bis. Sinon, le studio a implémenté un simili système d'expérience, faisant grimper les caractéristiques de vos trois héros au gré de vos actes (chacun sa progression). Toutefois, l'évolution est presque superfétatoire, tant les différences entre chaque palier se font peu ressentir (sauf pour la conduite). Toujours en ce qui concerne les personnages, sachez qu'ils disposent d'une capacité spéciale, activable après avoir rempli une barre dédiée (en roulant mal, en faisant des headshots, etc.). Superfétatoire bis.

L'argument principal de GTA V : profiter du triolisme pour multiplier les points de gameplay.

Qui dit malfrats dit forcément armes et gunfights, un point qui n'a jamais été une force des GTA. La donne a-t-elle changé avec ce cinquième épisode ? Loin de là. Pour faire simple et c'est le cas de le dire, Rockstar Games a casualisé les scènes d'action. Concrètement, il suffit juste de locker un ennemi puis de tirer dessus pour s'en défaire. Que vous possédiez un flingue, un fusil à pompe ou une mitraillette, peu importe la distance (abattre un hélico avec une arme courte portée ? No problem !), vous ferez mouche à coup sûr. Le challenge s'avère ainsi aux abonnés absents, puisque vous pourriez très bien appréhender les échanges de tir les yeux fermés, via un jeu de va-et-vient avec les deux gâchettes. Souvent, il arrive que vous tuiez quelqu'un sans trop le savoir, pour ne pas dire sans le voir. Nonobstant les indispensables couvertures héritées des TPS et l'arsenal efficace à défaut d'être surprenant, le résultat manque cruellement de subtilité.

Une fois véhiculés et armés comme il se doit, Franklin, Michael et Trevor sont partis pour remplir des missions, tantôt répétitives (beaucoup de course-poursuite), tantôt parfum remplissage, tantôt seul, tantôt en duo, tantôt en trio, tantôt à nulle autre pareille. En effet, les braquages, qui demandent beaucoup préparation (avec choix de l'approche en prime) sont de véritables tiroirs de sensations fortes. Ils représentent sans aucun doute l'argument principal de GTA V : profiter du triolisme pour multiplier les points de gameplay, par le biais d'un switch immédiat. La conséquence, en termes d'expérience, est logique : profiter des moments d'anthologie à travers plusieurs angles et points de vue et enrichir la prise en main en faisant intervenir les héros d'une façon différente (exemple : pendant que l'un se creuse les méninges sur terre, un autre s'envoie en l'air). Soit du jamais vu dans le paysage vidéoludique et une preuve s'il en est que Rockstar Games a quand même su garder le plaisir en tête.

Combien de temps avant de voir le générique final défiler ? Comptez environ 25 heures pour achever la bête, en ne faisant aucune mission secondaire et en vous préoccupant uniquement de votre quête principale. Bien évidemment, vous pouvez largement doubler ce compteur en vous penchant sur les petits défis éparpillés un peu partout sur la carte (qui s'activent en se pavanant ; en répondant à des messages ; en achetant certains bâtiments...). De plus, diverses activités amusantes sont disponibles dans ce cinquième opus. Une envie de jouer au tennis ? De faire du jet-ski ? Ou bien de vous balader en pleine nature avec un V.T.T ? Aucun problème, rendez-vous sur les lieux adéquats. Pour les plus coquins, les moments intimes avec de ravissantes péripatéticiennes sont toujours d’actualité. Il suffit de sortir quelques billets pour copuler avec ces créatures de rêve dans sa voiture fraîchement volée. N'oublions pas également les quartiers malsains, emplis de Strip Club, pour satisfaire comme il se doit la gent masculine et les kikis en rut.