Ghost Recon Wildlands : Embarquement pour la Bolivie, où El Sueño et son Cartel de la Santa Blanca font régner sur le pays, nouvellement transformé en narco-état, un climat de peur et de corruption. Votre mission : démanteler le Cartel et rendre le pouvoir au gouvernement anciennement en place.
Rassurez-vous, vous êtes bien dans un Ghost Recon ; vous pourrez donc y personnaliser votre avatar aussi bien avec des options cosmétiques douteuses (dont nous vous laissons le plaisir de la découverte par vous-mêmes), mais aussi - et surtout - un arsenal d'armes à faire pâlir John Wick en personne. Évidemment, vous n'aurez accès qu'à une infime partie de celui-ci, mais vous débloquerez de nouvelles armes et autres pièces d'équipement au fur et à mesure de votre progression dans l'histoire principale, ainsi qu'au gré de la découverte de caisses d'armes ou d'accessoires. Ces collectibles apparaissent directement sur la carte si vous passez à côté, mais si vous préférez avoir une vision globale de l'intégralité des armes, il va falloir aller prendre des photos de documents plus ou moins bien gardés par la Santa Blanca. Vous disposerez entre autres d'intel sur les armes, sur les points d'amélioration de votre personnage, sur les missions de la résistance, etc. Vous aurez de quoi faire, si vous daignez vous plonger dans les quêtes annexes.
La série s'oriente vers le grand public et prend un virage beaucoup plus arcade que ne l'étaient les opus précédents.
Et justement, certaines de ces quêtes annexes vont vous rapprocher des rebelles. Ces derniers, en vert sur la carte, vous proposent régulièrement des missions d'approvisionnement en nourriture, médicaments ou essence. Vous devrez la plupart du temps baliser les convois ou les détourner afin d'en prendre possession et les ramener aux camps rebelles à proximité. Il va sans dire que le cartel ne va pas le voir d'un œil ravi, et vous aurez assez souvent les troupes de ce dernier aux trousses. Cependant, contrairement aux troupes de la police d'État, l'UNIDAD, le cartel fait plus office d'enfant de chœur au vu de la ténacité et de la violence des ripostes de ces dernières. Un petit conseil : évitez à tout prix de vous attirer les foudres de l'UNIDAD dans les régions avancées, car à moins de disposer d'une arme de destruction massive, vous risquez de regretter trop rapidement de vous être frottés à elle. Sa jauge de renfort fonctionne comme celle de la police de GTA, une étoile et ça reste gérable, 4 étoiles et c'est l'Enfer sur terre. Combinez cette milice avec les patrouilles de la Santa Blanca et vous avez un petit aperçu de ce qu'apocalypse signifie. Fort heureusement, les améliorations sont là pour vous aider.
Votre personnage gagne des niveaux avec l'expérience qu'il (ou elle, vous pouvez choisir d'incarner une femme) pourra dépenser dans un vaste choix d'améliorations d'armes, de gadgets ou d'escouade. Ces dernières vous permettront entre autres d'utiliser vos gadgets plus longtemps et sur une plus grande distance, vous confèreront plus de munitions par chargeur, etc. Évidemment, l'expérience seule ne suffira pas, il vous faudra également des ressources, les mêmes que celles mises à la disposition de la résistance. Du coup, plus vous aidez la rébellion, plus vous pourrez vous gaver d'améliorations. C'est du gagnant-gagnant. En plus de ça, vous pourrez également faire appel aux rebelles dès que vous sentez que votre mission commence à sentir le roussi ou, au contraire, afin de distraire les milices pour exfiltrer votre source discrètement, à vous de voir. Les rebelles vous prêteront main-forte à condition d'avoir libéré certains de leurs coéquipiers ou d'avoir « fait le ménage » dans certaines provinces, cela va sans dire. Renforcez les rebelles et vous gagnerez une nouvelle faction qui vous aidera dans votre lutte contre le cartel.
Car vous êtes toujours dans un Ghost Recon, vous disposez de trois coéquipiers gérés par l'IA (ou par vos amis si vous préférez jouer en coopération en ligne). Si clairement cette dernière risque d'être la manière la plus simple de jouer, l'IA alliée étant trop rapidement limitée en termes d'options, il n'en reste pas moins qu'ils vous sauveront la mise lors des gunfights, mais c'est tout. La série s'oriente vers le grand public et prend un virage beaucoup plus arcade que ne l'étaient les opus précédents. Vétérans de la série ou si vous cherchez une simulation d'infiltration pointue, passez votre chemin. Cependant, tout n'est pas à jeter dans l'IA alliée, qui fait le boulot très correctement, mais qui voit arriver les limites de ses interactions trop rapidement. Entre placer votre Ghost, lui dire de couvrir, le faire attaquer et lui ordonner de tirer sur telle ou telle cible, c'est assez pauvre, surtout quand vous ne pouvez en diriger qu'un seul à la fois. Il n'est plus possible de prévoir une attaque aussi compliquée qu'auparavant, nous nous lançons juste rapidement et avisons sur le tas, dommage.
Pourtant, le charme fait son effet, entre le cartel et la police d'État, la résistance, les différentes missions principales ou annexes, les environnements majestueux, la pléthore d'armes et de gadgets à débloquer fait qu'il n'y a pas une seconde pour s'ennuyer, mention spéciale aux références à Fitzcarraldo et aux CD audio. Le scénario tient la route, les antagonistes sont charismatiques, l'univers est vaste et non scripté. Que demander de plus ? La conduite des véhicules, bien qu'imparfaite, demande un peu d'appréhension avant de devenir une relique du passé. La seule chose qui peut, et qui risque, encore de déranger est le framerate clairement instable, surtout lors des phases de conduite en voiture, où le jeu saccadait sur la version que nous avons testée. Gageons que cette mésaventure sera corrigée d'ici le lancement, à n'en point douter. En dehors de ça, si vous avez aimé The Division, que vous appréciez les Far Cry, que le mélange des genres ne vous déplaît pas, Ghost Recon Wildlands est clairement fait pour vous. Si au contraire, vous vous attendiez à un renouveau de la série avec une orientation ultra-réaliste, vous risquez d'être déçus, même si le côté personnalisation des personnages et des armes à la limite de la maniaquerie est toujours présent.
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Mais depuis quelques opus le jeu est orienté arcade, futur soldier mis a part quelques gadget et compagnie. ..
Petite question, la version tester est une version pc ?
Merci pour l article les gars , en espérant que la conduite soit bien mieux d'ici la sortie